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mercredi 23 février 2011

Affaire Chebeya : la Monusco était informée du rendez-vous fatal

Le Potentiel
23/02/2011

Après analyse des SMS envoyés par Floribert Chebeya à son épouse et à la Monusco dans l’après-midi du 1er juin 2010, il se dégage que le défenseur des droits de l’Homme avait des appréhensions sur son rendez-vous avec le général John Numbi.

Dans le procès sur l’assassinat de Floribert Chebeya et son chauffeur Fidèle Bazana, l’audience du lundi 21 février 2011 a été, entre autres, consacrée au rapport de l’expert de la société de téléphonie cellulaire Tigo sur les relevés d’appels voix et les messages SMS.

A la demande de la Cour militaire, la colonelle Benteke, greffière principale, a lu les messages envoyés par Chebeya à son épouse avant le rendez-vous fatidique dans l’après-midi du mardi 1er juin 2010. A 17h22’’, il a écrit ceci : « Je vais rencontrer l’inspecteur général à 17h30’’. Merci de suivre. Je vous préviens après entrevue. Floribert ».
Le deuxième message tombe à 19h46’’, et il est ainsi libellé : « Je n’ai pas rencontré l’inspecteur général, je crois qu’il est retenu quelque part. Je vais à l’UPN ». Ce message n’est pas signé. Voici un autre message de 19h46’’ : « Je te rappelle dès que je me dégage ». Mais ce message non plus n’est pas signé.

Après cela, le ministère public a voulu savoir si Mme Yande, responsable de la division des droits de l’Homme de la Monusco, a pu aussi déposer le message lui envoyé par Chebeya ce jour-là. Tout d’abord, celle-ci a dit qu’elle ne pouvait pas déposer son téléphone, pour la simple raison qu’elle l’utilise pour son travail. Mais elle a fini par expliquer qu’en date du 1er juin 2010, c’est elle qui a appelé Chebeya à 14h00’’. A 16h55’’, Chebeya lui a envoyé un SMS. A 16h59’’, elle a encore eu ce SMS venant de Chebeya : « Je vais rencontrer l’inspecteur général ».
A 17h33’’, Chebeya écrit : « Bien reçu ». Mais ce message n’est pas signé. A 17h34’’, Mme Yande de la Monusco lui répond : « OK, merci de m’informer ». C’est vers 21h00’’ que le nouveau message de Chebeya que voici tombe dans le téléphone de Mme Yande : « Je n’ai pas pu rencontrer l’inspecteur général ». Mme Yande a déclaré la Cour que c’est le 2 juin 2010 à 14h00’’ qu’elle a eu la confirmation que Chebeya était mort. Après quoi, elle est partie à la clinique avec papa Mukalay, chargé de presse à l’Inspection générale de la police.

LES SMS DES TORTIONNAIRES
Dès que la partie civile a été appelée à réagir, Me Kabengela Ilunga a fait remarquer que l’inspecteur principal Daniel Mukalay dit que le rendez-vous avec l’inspecteur général était à la demande Chebeya. Pourtant dans les SMS, Chebeya donne l’impression qu’on voulait le recevoir, et il l’écrit avec crainte. Un autre avocat de la partie civile a souligné que Chebeya a envoyé un message à son épouse, transféré à la Monusco, pour assurer sa sécurité. L’avocat a fini par dire : « Comment pouvait-il savoir que l’inspecteur général était retenu quelque part ? Le second message émanait bel et bien des tortionnaires ».
Après avoir expliqué qu’à 19h46’’ Floribert Chebeya était déjà tué, troisième avocat de la même partie a trouvé absurde qu’en même temps, Floribert ait pu envoyer un message à son épouse.
Il en a donc conclu que quand le major Christian Ngoy était chargé d’aller jeter le corps, une autre personne était restée avec le téléphone du mort à l’Inspection générale de la police.
Il a ajouté : « Jusqu’à 20h00’’, le prévenu Daniel Mukalay était encore à l’Inspection générale pour attendre Floribert Chebeya. Il l’a confirmé le 2 juin 2010 aux défenseurs des droits de l’Homme qui étaient allés le voir, parmi lesquels se trouvait M. Ilunga, responsable de l’ONGDH « Les Amis de Nelson Mandela pour les droits de l’Homme (ANMDH) ».

Son tour venu, la défense a sollicité la comparution de la veuve Chebeya. L’un des avocats de ce collectif a déclaré que selon le directeur exécutif intérimaire de la Voix des Sans Voix Dolly, Chebeya n’était pas menacé, mais il voulait rencontrer le Chef de l’Etat par l’entremise de l’inspecteur général. Un autre avocat de la défense a fait remarquer que Mme Yande de la Monusco comparaît sans comparaître, car couverte par l’immunité diplomatique.

Il a donc demandé aux juges : « En quelle qualité se présente-t-elle devant votre Cour avec des messages qui chargent nos clients. Elle dit qu’elle est tenue par le secret, et en même temps elle vous lie les messages ». En passant, il a souhaité que les téléphones du colonel Mukalay saisis au Centre national de sécurité (CNS) soient devant la Cour comme pièces à conviction, en ce qui concerne les messages que lui aurait envoyés le major Christian Ngoy.

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