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vendredi 2 septembre 2011

Epreuve de force : La police réprime à balles réelles des marches de l’UDPS

Congo Indépendant
02/09/2011 


Le général Jean de Dieu Oleko,
Inspecteur provincial de la police
de Kinshasa.
Plusieurs blessés graves à Kinshasa. Deux morts et trente-cinq arrestations à Mbuji-Mayi (Kasaï Oriental). C’est le bilan provisoire des marches organisées jeudi 1er septembre par l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) à Goma (Nord Kivu), dans la capitale, à Lubumbashi et à Mbuji-Mayi. Inspecteur provincial de la police kinoise, le général Jean de Dieu Oleko accuse les organisateurs à Kinshasa de n’avoir pas respecté l’itinéraire convenu. C’est un mauvais signal que le pouvoir kabiliste vient d’envoyer en direction des forces politiques de l’opposition. Un pouvoir taraudé par la tentation du "j’y suis, j’y reste !". A trois mois des consultations politiques du 28 novembre prochain, l’Etat congolais est loin d’être impartial. Les forces dites de sécurité continuent à se comporter en milice au service du parti dominant, le Parti du peuple pour la reconstruction et …la démocratie (PPRD). La direction de l’UDPS tiendra ce vendredi 2 septembre un point de presse sur ces événements. Une nouvelle marche est prévue le jeudi 8 septembre prochain. Ambiance.

«La répression policière de ce jour vient confirmer que le régime de Kabila ne veut nullement organiser des élections libres, démocratiques et transparentes. L’UDPS entend poursuivre le combat jusqu’au bout pour mettre hors d’état de nuire ce régime dictatorial et décadent». L’homme qui parle est le secrétaire général de l’UDPS. Son nom : Jacquemain Shabani Lukoo. L’auteur de ces lignes l’a joint jeudi soir au téléphone à Kinshasa.

Lundi 29 août, le secrétaire de l’UDPS avait tenu un point de presse au cours duquel il avait annoncé «l’organisation, le 1er septembre, d’une marche pacifique pour réclamer la fiabilité et la crédibilité du processus électoral.»

Il soulignait que «son parti entend maintenir la pression sur la Commission électorale nationale indépendante en vue d’obtenir l’accès des experts indépendants au serveur central, à la base de données des électeurs enrôlés en 2006 et en 2009 ainsi qu’à l’actuel fichier électoral qui doivent être mis à disposition de ces experts pour assurer la transparence du processus électoral.» Joigant le geste à la parole, jeudi 1er septembre, les militants de l’UDPS ont donc battu le pavé dans les villes précitées. A Lubumbashi, la police aurait fait preuve d’un "grand professionnalisme". Selon des témoignages, aucun incident n’a été déploré. A Goma, la situation a été moins engageante. Les «marcheurs» ont été encerclés à la permanence locale de cette formation politique. Inimaginable, dans un pays où le pluralisme politique est inscrit dans la Loi fondamentale. Il en est de même du droit de manifester. A Mbuji-Mayi, la police a eu la "main lourde". Selon le secrétaire général de l’UDPS, le bilan provisoire est de deux morts et 35 blessés.

A Kinshasa, les protestataires sont partis de la 10ème rue à Limete à 10h45. Arrivés à la grande poste, au centre-ville, ils se sont trouvés face à des policiers placés derrière des barricades. C’est l’empoignade. Aussitôt, les policiers se mettent à tirer. «C’est une honte pour la démocratie congolaise de constater que les policiers ont tiré à balles réelles sur des personnes qui manifestaient pacifiquement, s’enrage Jacquemain Shabani. Il y a eu des blessés et sans doute des morts. Nous sommes occupés à faire un bilan.»

Qui a ordonné à la police de tirer sur les «marcheurs»? Pourquoi? Interrogé par Radio Okapi, le général Jean de Dieu Oleko, inspecteur provincial de la police kinoise, impute la «faute» au parti cher à Etienne Tshisekedi wa Mulumba. Selon lui, «la police était contrainte de disperser la foule pour éviter le pire.» Il reproche au passage aux militants de l’UDPS de n’avoir pas respecté l’itinéraire arrêté de «commun accord». Et d’ajouter : «Au lieu de s’arrêter là où nous nous étions convenus, ils (les manifestants) ont voulu aller jusqu’au boulevard au siège de la Ceni.» A en croire le patron de la police kinoise, deux véhicules appartenant à des particuliers ont été «incendiés par des cocktails Molotov». Plusieurs autres autos auraient subi d’importants dégâts matériels.

Très remonté, Shabani Lukoo ne s’explique pas la «brutalité policière» de ce jeudi alors qu’il s’agissait d’une «marche pacifique» pour exiger la «transparence du processus électoral.» Pour lui, le comportement de la police met à nu le non-respect de la dignité de la personne humaine. A Bruxelles, une source a laissé entendre que les «marcheurs» ont été attaqués par des «Shégués», manipulés par le pouvoir. Une information démentie par le secrétaire général de l’UDPS qui a donné la précision suivante : «Le parti présidentiel, le PPRD, a levé l’option d’utiliser des «Pomba». Il s’agit des jeunes sportifs désoeuvrés encadrés par les ligues des jeunes du PPRD.» Jeudi, ce sont les fameux «Pomba» et non des Shegués qui ont tenté sans succès de s’attaquer aux militants de l’UDPS. «Nos militants étaient plus nombreux et les "agresseurs" ont battu en retraite», dit Shabani.

La direction de l’UDPS a prévue une nouvelle «marche pacifique» le jeudi 8 septembre prochain. «Nous irons jusqu’au bout, a martelé Shabani. L’UDPS entend poursuivre ce combat pour mettre hors d’état de nuire ce régime décadent et faire de ce pays un espace où il fait bon vivre pour chacun et pour tous». Et de conclure : «Nous sommes désormais confortés à l’idée que Joseph Kabila ne veut nullement d’élections libres, transparentes et démocratiques.»

Entre le PPRD et l’UDPS, c’est déjà l’épreuve de force. L’ élection présidentielle prévue le 28 novembre prochain prend ainsi la tournure d’un "duel à mort". Une "lutte finale"? B.A.W/Issa Djema

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