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lundi 26 novembre 2012

RDC : toujours occupée par le M23, Goma sort lentement de sa paralysie

RFI 
26/11/2012 

Les rebelles du M23 ne sont pas prêts de se retirer
de Goma où la vie reprend lentement son cours.
AFP PHOTO/PHIL MOORE
Dans l’est de la République démocratique du Congo, le M23 ne semble absolument pas en position de se retirer de la ville de Goma. Son président devait d’ailleurs arriver dans la ville ce lundi 26 novembre. La veille, la rébellion a appelé les fonctionnaires à reprendre le travail et à réouvrir les écoles. Sur place, la vie n'a pas encore repris son cours normal. 

A Goma, la reprise est encore très timide. Après une semaine d’interruption des cours, quelques élèves ont repris le chemin de l’école et ressorti leur uniforme. Mais ils ne sont qu’une infime minorité. Dans un lycée, le directeur explique ainsi devant des enseignants désœuvrés que seulement 50 des 1 400 élèves étaient ce lundi matin en classe. « Les parents ont encore trop peur de l’insécurité », raconte un professeur de mathématiques qui tient à préciser qu’il est totalement apolitique. 


A la direction générale des impôts, les agents sont là et reprennent leurs activités. « Nous ne voulions pas nous faire tirer les oreilles » par nos nouvelles autorités, confesse un fonctionnaire. Alors que les banques commerciales sont encore closes, la Banque centrale, elle, a rouvert ses portes. Les agents sirotent des sodas pendant que s’affairent à l’intérieur des cadres militaires et civils du M23. 

Le gouverneur du Sud-Kivu affirme que les rebelles ont pillé les quelques millions de dollars qui se trouvaient dans les coffres. « Pas du tout, ce sont les militaires qui, avant de fuir, ont emporté le magot », répond le porte-parole du M23, alors qu’un autre cadre du mouvement assure, lui, que les fonds sont encore là. Qu’en est-il réellement ? Mystère. 

Enfin, le signe le plus probant d’une certaine normalisation est le retour de la barrière à la sortie de Goma. Les populations qui avaient fui Sake en fin de semaine dernière commencent à rentrer chez elles. Mais pour cela, les minibus qui les transportent doivent s’acquitter d’une taxe.

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