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samedi 8 décembre 2012

Attention : Joseph Kabila de Sun City n’est pas Joseph Kabila de « Kampala » !

Digital Congo 
08/12/2012

L’enjeu des négociations de Kampala a tout l’air du déjà vu de revendication de pouvoir rappelant ou ramenant au temps de l’agenda RCD-Ruberwa, mais ils doivent déchanter les nouveaux prétendants qui croient que Kampala est le lieu de recevoir une prime de guerre sur un plateau d’or alors que le peuple congolais paie au plus fort la remise du pays sur le rails dans un très éprouvant processus de démocratisation  

A l’instar d’Azarias Ruberwa et du Rcd en prévision du Dialogue intercongolais entre 1999 et 2003, Jean-Marie Runiga et le M.23 tentent de conditionner leur participation aux « assises de Kampala » par la présence physique du Chef de l’Etat, oubliant au passage que s’il n’avait aucune légitimité électorale en 2001, Joseph Kabila dispose depuis 2006 de cet atout, du reste renouvelé au travers des élections du 28 novembre 2011. Même s’ils remettent en cause cette légitimité au nom de la fameuse « vérité des urnes », Runiga et son mouvement ne doivent pas perdre de vue la reconnaissance, par les missions d’observation électorale africaines - dont celles de l’Union africaine et de la Cirgl - de la dernière victoire électorale de Joseph Kabila. Par voie de conséquence, les « mutins-rebelles » sont très placés pour se considérer l’égal de Joseph Kabila et des institutions représentées aux pourparlers de Kampala… 


A son apparition début mai 2012, le M.23 a justifié la levée de l’option armée par la non-application, par le Gouvernement de la République, de l’Accord du 23 mars 2009 dont il se sait d’ailleurs non partie prenante. Ce fait est de notoriété publique. 

En s’adressant alors au Gouvernement, le mouvement rebelle a reconnu et doit continuer de reconnaître l’existence et l’autorité de cette institution et, partant, admis et admettre l’existence et l’autorité du Président de la République, en la personne de Joseph Kabila Kabange. 

Bien plus, en faisant les pieds de grue à Kampala auprès de Yowerie Museveni pour se faire recevoir par Joseph Kabila au cours de l’un des nombreux séjours du Chef de l’Etat congolais en Ouganda ces temps derniers, le M.23 s’est positionné en demandeur. Et non l’inverse. 

Pour avoir finalement obtenu ce qu’il voulait, à savoir sa reconnaissance comme interlocuteur du Gouvernement, ce mouvement ne peut nullement se soustraire de sa première revendication. De ce fait, les premiers entretiens doivent porter sur l’Accord du 23 mars 2009, lequel prévoit en son article 15 le mécanisme d’évaluation périodique. 

Pour rappel, cet article, avec ses 3 alinéas, est libellé de manière suivante : « L’Organisation des Nations Unies, l’Union africaine et la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs sont les témoins internationaux de cet Accord et assureront le suivi de sa mise en œuvre effective par les parties. Ces institutions, par le truchement des deux Co-Facilitateurs, constituent le Comité international de suivi de l’Accord. Le Comité international de suivi effectuera des évaluations périodiques afin de mesurer les progrès réalisés dans la mise en œuvre de l’Accord. Il pourra également assister le Gouvernement dans la mobilisation de l’appui régional et international à la mise en œuvre dudit Accord. Le mandat du Comité international de suivi est de trois mois, avec possibilité de renouvellement ». 

Aussi, à ce niveau crucial du démarrage des pourparlers, la question d’identification des protagonistes ne se pose pas puisqu’il s’agit respectivement du Gouvernement de la République, du Cndp (auquel va devoir se joindre le M.23) et des membres du Comité international de suivi que sont les Nations Unies, l’Union africaine et la Cirgl. Ces entretiens vont servir à vider le contentieux relevé par le M.23. 

L’Abc des pressions rappelant le Rcd 
Agir autrement serait s’engager dans une diversion dangereuse qui, d’ailleurs, a déjà commencé avec l’extensibilité des préalables. Le mercredi 5 décembre 2012, se confiant à la presse, Jean-Marie Runiga a décliné ces préalables en ces termes : « …de notre côté, nous avons prévu de pouvoir parler d’autres questions politiques et juridiques ayant trait à la défense et à la sécurité, à l’économie et aux finances, au social et au développement ». Ce qui fera dire à Thierry Vircoulon de l’International crisis group que « Ce qui n’est pas clair, c’est l’agenda de ces négociations, car le M.23 semble avoir un agenda très extensible » !  

Vraisemblablement, Jean-Marie Runiga est en plein réemploi de l’Abc des pressions dont s’étaient autrefois servis, sous l’instigation du Rwanda, Azarias Ruberwa et le Rcd avant et après la signature de l’Accord de Lusaka en juillet 1999 : revendication du statut identique pour les « composantes belligérantes », plaidoyer en faveur de l’Opposition politique et de la Société civile, représentation égalitaire des délégations, absence ou retard remarquable aux rounds, sorties fracassantes de ceux-ci au moindre blocage, démilitarisation de la ville de Kinshasa (siège des institutions) et, finalement, amnistie générale en faveur des auteurs des crimes de guerre, des crimes de génocide et des crimes contre l’humanité, partage équitable et équilibré du pouvoir et nouvelle Transition. 

C’est tellement du déjà entendu et du déjà vu que le Gouvernement congolais, conforté dans sa légitimité par les chefs d’Etat réunis dernièrement à Kampala dans le cadre de la Cirgl, doit s’en tenir à la lettre et à l’esprit du communiqué du 24 novembre 2012 dont voici l’énoncé du premier point : « Le gouvernement de la RDC devra écouter le M23, évaluer et résoudre les doléances légitimes de ce dernier en tenant compte du rapport de travail déjà accompli par la CIRGL ». Le deuxième point est ainsi libellé : « Le M23 doit cesser d’étendre la guerre et de menacer de renverser le Gouvernement élu de la RDC ». 

On ne voit pas comment un Gouvernement (lisez Pouvoir) élu sur base de son projet de société et de son programme doit renoncer à son contrat conclu avec le souverain primaire pour se soumettre plutôt à un projet de société et un autre programme issus d’un dialogue ayant pour participants des élus et des non-élus ! L’expérience du « 1+4 » n’est plus à renouveler, car les Congolais continuent d’en subir jusqu’à ce jour les effets négatifs. 

Qui trop embrasse mal étreint 
Dans cet ordre d’idées, la manœuvre du M.23 tentant à conditionner la participation de Jean-Marie Runiga à la participation de Joseph Kabila a tout du bras que l’on prend alors que c’est la main qui est tendue. D’autant plus que le président du mouvement rebelle n’a pas à se considérer comme l’égal du Président de la République. 

Cette manœuvre n’est pas sans rappeler aux Congolais l’exigence du Rcd adoptée, malheureusement par le Mlc dans le cadre de l’Accord de Lusaka duquel sont issus l’Accord global et inclusif du 17 décembre 2002 signé à Pretoria, le Dialogue intercongolais et la Transition « 1+4 ». A l’époque, la composante « Gouvernement », à laquelle appartenait le Chef de l’Etat, avait une faiblesse évidente : elle n’avait pas légitimité émanant des urnes. 

Or, le Gouvernement actuel – dirigé par le Premier ministre Augustin Matata Ponyo – ne peut être réduit à une composante. Il a obtenu son investiture d’une Assemblée nationale issue des urnes à la suite des législatives du 28 novembre 2011. Bien plus, le Gouvernement a été constitutionnellement désigné par un Président de la République issu, lui-même, des mêmes élections. 

L’élection de Joseph Kabila, comme relevé plus haut, ne fait pas de doute au sein de l’Union africaine et de la Cirgl, pas plus qu’au sein des Nations Unies, les trois institutions membres du Comité international de suivi de l’Accord du 23 mars 2009. 

Moralité : la délégation gouvernementale commettrait une grosse bavure en acceptant le principe du « package » (terme favori d’Azarias Ruberwa) consistant à mettre toutes les exigences du M.23 dans un même paquet alors que le contentieux premier à vider est celui de l’Accord du 23 mars 2009, à l’origine de la guerre injuste imposée au peuple congolais. Si, à leur tour, l’Opposition politique, la Société civile et la « Diaspora » mettaient, elles aussi, leurs exigences dans le fameux package, les « négociations » accoucheraient d’une grosse souris. 

La délégation gouvernementale a, à Kampala, l’avantage de l’accompagnement du Comité international de suivi ; ce qui n’était pas le cas du « Gouvernement-composante » des années 1999-2006. Mieux, il a l’appui de la frange la plus importante de la Société civile et de la partie nationaliste de l’Opposition politique farouchement anti-Dialogue intercongolais bis. 

Le Pouvoir perdrait cet atout en cherchant à trop embrasser. « Qui trop embrasse mal étreint », dit l’adage. 

Omer Nsongo die Lema

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