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mercredi 20 février 2013

Visite guidée de la France coloniale

Slate Afrique 
20/02/2013

Des élus verts et le Cran ont organisé un «Colonial Tour», une visite critique du passé français en outre-mer. 

Une céramique, rare trace à Paris de la colonisation, 15 février 2013 ©AFP/Pierre Verdy

Un noir en short rayé sert un café à un blanc en costume: cette céramique en plein cœur de Paris est l'une des rares traces architecturales laissées par la colonisation dans la capitale, qui a pourtant largement profité de la traite négrière.



«A Paris, la traite a laissé moins de traces visibles dans l'architecture qu'à Nantes ou Bordeaux mais ça ne veut pas dire qu'il n'y en a pas», souligne l'historien Gilles Manceron, auteur de Marianne et les colonies. 

Pour «révéler ces traces auxquelles on ne fait pas attention», il a participé le 14 février 2013, à bord d'un bus à impériale, à une visite guidée de lieux liés à l'esclavage et à la colonisation organisée par le Conseil représentatif des associations noires (Cran).

Première étape de ce «Colonial tour»: la place des Victoires, à quelques pas du Louvre, où fut créé le premier lobby de colons esclavagistes en 1789.

Ici, pas de «têtes de nègres» sculptées dans des macarons sur les façades d'hôtels particuliers, comme dans les grandes ports de l'Ouest français. Le «comité des colons de Saint Domingue résidant à Paris» n'a pas laissé d'empreintes, même l'hôtel Massiac qui l'abritait a disparu.

Ailleurs, les bâtiments sont toujours là, mais leurs liens avec la colonisation sont méconnus: l'Hôtel de la Marine fut longtemps le ministère des Colonies; la Caisse des dépôts a encaissé les sommes versées par Haïti en contrepartie de son indépendance...
«A Paris, il n'y a guère qu'un macaron “tête de nègre”, la céramique du Planteur ou l'ancienne école coloniale», comme vestiges évidents de la colonisation, souligne l'historien Marcel Dorigny. Pourtant la capitale fut «le réceptacle de l'Empire», dit-il. 
Fers d'esclaves brisés
«Armer un navire négrier coûtait très cher, on montait des sociétés par actions pour financer ces expéditions. Ces actions étaient anonymes mais des recherches ont montré que la finance parisienne était majoritaire dans toutes les opérations», explique-t-il. 
Les financiers ne mettant pas tous leurs œufs dans le même panier, il est toutefois impossible de dire que tel hôtel particulier appartenait à une famille d'esclavagistes.

En revanche, il reste possible de se recueillir sur les «lieux de mémoire»: une statue «Le Cri, l'Ecrit», dans les jardins du Luxembourg, célèbre l'abolition de l'esclavage; le Panthéon abrite les tombes des abolitionnistes Victor Schloecher, Condorcet et l'abbé Grégoire; dans le nord-ouest, un monument représente deux «fers d'esclave» brisés.

Ces sites sont largement «méconnus» à l'instar de l'histoire coloniale, déplore l'historien Pascal Blanchard, spécialiste de l'imaginaire colonial.
«Aux Etats-Unis, le combat pour l'émancipation des Noirs s'est accompagné de revendications sur la mémoire», souligne-t-il. «En France, les différentes communautés liées à la colonisation - pieds-noirs (Français d'Algérie), harkis (forces supplétives en Algérie) ou descendants d'immigrés - s'opposent sur la manière de raconter cette histoire». 
Ces rivalités se sont illustrées en 2001 lors du vote de la Loi Taubira qualifiant l'esclavage et la traite de crimes contre l'humanité, puis en 2005 autour de la loi sur «le rôle positif» de la colonisation, que Jacques Chirac a fait abroger par la suite.

Pour M. Blanchard, «tant que ces acteurs seront vivants, on aura du mal à aborder en paix cette période. Il faudra 20 à 25 ans.»
Slate Afrique avec AFP

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