27/08/2014
Plus qu’un signe de calumet de la paix fumé pour mettre un terme à leurs conflits, la RDC et le Rwanda viennent de fixer une ligne de frontière terrestre commune claire et précis, arrangement qui en dit long sur leur volonté de ramener la paix et le réchauffement de leurs relations
Depuis le début du mois d’août 2014, le Rwanda et la RD-Congo ont convenu de relancer le processus de démarcation de leur frontière commune et tenter ainsi de mettre fin aux tensions et conflits territoriaux récurrents dans cette zone.
C’est une nouvelle étape qui s’annonce dans la pacification de la frontière entre le Rwanda et la RD-Congo. Selon des sources proches du gouvernement de Kinshasa, il s’agit d’une tâche moins évidente qu’il n’y paraît car ces bornes datent de l’époque coloniale et n’ont quasiment plus été entretenues depuis les trente dernières années.
« Pour cette raison, certaines ont disparu et d’autres ont été déplacées, rendant au fil des ans, la frontière quasiment invisible », ont expliqué les mêmes sources. Ces experts de deux pays ont commence, depuis lundi 25 août 2014, à sillonner la zone, en partant des faubourgs de Goma, muni de boussoles et d’appareil GPS.
Selon des sources sûres, le travail sur le terrain est très technique, mais la forte portée politique. Car, les données recueillies doivent permettre d’établir une nouvelle carte de démarcation devant tenir compte des évolutions naturelles et surtout de réparer les bornes endommagées pour rendre la frontière clairement visible et limiter les risques de conflits territoriaux. Précédemment, et sous l’impulsion de l’Union africaine -UA-, le Rwanda et la RD-Congo avaient déjà entamé ce travail en 2009 mais il s’était arrêté à mi-chemin. Seules cinq des vingt deux bornes avaient alors été identifiées.
Cette fois, la détermination est grande. Les autorités rwandaises et RD-congolaises ont assuré qu’elles iraient jusqu’au bout. Dans l’entre-temps, les deux parties se sont engagées à se retrouver, à partir du 15 septembre prochain, au Rwanda, pour faire le point.
AfricaNews
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