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Contes et Légendes

L’épopée Mongo NSONG’A LIANJA
riche patrimoine littéraire et artistique de la RDC
par Aminatou Sakombi


Merci à Aminatou Sakombi, animatrice du site  :
http://banamboka.com




Nsong’a Lianja est une épopée du peuple Nkundo de l’ethnie Mongo, de la province de l’Équateur en RDC, et nous en connaissons le récit grâce à une transmission orale de génération en génération. Le récit existe en plusieurs versions selon les différentes sous-régions de Mbandaka, de Boende et de Basankusu où il a été recueillie.

C’est le Révérant-Père E.Boelaerd, d’origine Belge, qui recueillera ces versions entre 1920 et 1960, en se rendant lui-même dans ces régions de l’Equateur. Il en écrira des recueils que l’on trouvera dans la bibliothèque coloniale de l’Équateur « Aequatoria ». Toutefois, le texte original sera écrit en lomongo-lonkundo (langue mongo) par le Moniteur Bamala Louis, et sera publié à côté d’une traduction néerlandaise, par E.Boelaert et Ngoi Paul, dans les annales du Musée central 8 Tervuren en 1958.

L’Épopée Mongo Nsong’a Lianja nous relate les aventures de « Lianja », héros du récit.

Les différents récits débutent systématiquement avant la naissance de Lianja et met en scène Lonkundo ou Ilelangona (Ilele de son diminutif) , son père, Bolumbu, sa mère, et d’autres personnages clés tels que Nsongo (sa sœur), Sausau, Itombe, Indombe, sans oublier les scènes célèbres de la cueillette de safous ou de la lutte entre Lianja et ses ennemis.

Si l’Épopée Nsong’a Lianja représente une richesse incontestable du patrimoine artistique de la RDC, le protagoniste s’est naturellement inséré dans la vie quotidienne de la tribu Mongo, qui, dans des proverbes courants, ne manquent jamais de mentionner Lianja. C’est par exemple le cas du célèbre dicton Mongo qui dit « onkonde nsang’ae Lianja », qui veut dire « ça c’est la nouvelle de Lianja », comme pour dire qu’il s’agit d’une nouvelle merveilleuse, voire incroyable. Ainsi, dans cette très longue épopée, on y apprend les us et coutumes des tribus de la RDC, et plus principalement ceux des Bangala.

Le 18 mai 1971, l’Académie des sciences d’Outre-Mer à Bruxelles a reconnue le Vol. I, II, et III de l’épopée, et le deuxième volume qui comprend 56 versions de l’épopée dont :

-Lianja chez les Bakkaala, -Lianja chez les Lonola, -Lianja chez les Ekota, -Lianja chez les Ntomba, -Lianja chez les Bombwanja, -Lainja chez les Injolo, -Lianja chez les Mongo (13 versions) (Mongo n’indique pas ici l’ethnie Mongo dans son ensemble, mais un petit groupe de ce nom situé au Nord-Est de la mission de Bokoté) -Lianja chez les Bolenge, -Lianja chez les Waola (2 versions), -Lianja chez les Eleku (2 versions), -Lianja chez les Eleku de Bokakata (le + long texte), -Lianja chez les Lisafa, -Lianja chez les Boeke, -Lianja chez les Nsongo (3 versions), -Lianja chez les Ekota du Bas Fleuve (4 versions), -Lianja chez les Nkonji et les Losanga (12 versions), -Lianja chez les Monga (3 versions), -Lianja chez les Bolindo, -Lianja chez les Nkengo, -Ewengede Lianja, -Ewenge chez les Bofiji, -Ewenge de Lianja ou le passage de son corps, -Lainja chez les Mpama.

Lianja chez les Lonola
Les parents de Lianja selon les Lonola
- Bolumbu et Lukuli
Un jour, deux femmes se rendent à la pêche. L’une s’appelle Bolumbu et l’autre Lukuli. Elles tressent chacune des nasses, les posent sur le ruisseau et retournent à la maison. Le lendemain matin, elles retournent au ruisseau , et c’est Lukuli qui attrape le plus de poissons. Et comme tous les jours, Lukuli refuse de partager ses poissons avec Bolumbu.
Un matin, Bolumbu refuse d’accompagner Lukuli inspecter leurs nasses. Cette dernière y va seule, et tout de suite après son départ, Bolumbu s’empare de la fille de Lukuli, la pose sur un grand arbre et s’enfuit. Quand Lukuli revient, elle se met à chercher sa fille en criant au secours. Elle s’enfonce ensuite dans la forêt où elle aperçoit l’enfant sur l’arbre. Lukuli appelle à l’aide les animaux de la forêt pour qu’ils viennent descendre sa fille. Ces derniers viennent en chantant :

Je monte – Vite, Sur l’arbre –Vite , ce grand arbre – Vite

- Lukuli et le Milan
Aucun des animaux de la forêt ne parvient à descendre l’enfant. Le milan s’approche de Lukuli et lui dit « si tu me donnes une récompense, je ferai descendre ta fille. » Celle-ci lui répond « Je n’ai pas d’argent, mais si tu parviens à la faire descendre, je te la donnerai pour épouse . » Le milan monte sur l’arbre et redescend avec la fille, après quoi il s’en va avec la fille comme promis.
Sur le chemin, ils rencontrent la tortue qui elle aussi avait tenté de faire descendre l’enfant. La tortue dit au milan : « Mais c’est la fille que je cherchais à épouser ! Pauvre de moi, je n’ai pas su grimper à l’arbre, donne-la moi ! » Le milan refuse, ils se battent et le milan tue la tortue. Pour venger la tortue, tous les animaux viennent se battre avec le milan qui les tue tous.
La moufette arrive à son tour et demande à se battre avec le milan. Ce dernier lui dit « Va d’abord te baigner car tu sens mauvais ! » La moufette va se baigner et revient, mais son odeur ne le quitte quand même pas. Ils se battent et la moufette tue le milan. Il dit à la fille : « Désormais tu es devenue mon épouse», mais la fille lui répond: « Nous ne partirons pas ensemble si tu ne verses pas la dot.». La moufette accepte de verser la dot, il lui donne dix anneaux, ils se rendent chez elle et il l’épouse.
Après quelques temps, la fille tombe enceinte et a des envies de safous.
Un jour, un perroquet qui tient un safou entre son bec passe à côté d’elle et la fille lui demande le safou. Le perroquet le lui donne. Après l’avoir mangé, la fille en devient accoutumée et demande sans arrêt à son époux d’aller lui en chercher pendant ses grossesses. Mais un jour, le mari ne revient plus, une tortue l’aurait tué en chemin.

- Naissance de Lianja selon les Lonola
La fille aura finalement enfanté 12 enfants : Lombombokoli, Bekalo, Lokonga, le Père de Bote, Bolumbu, Lofono, Loando, Lianja, Ulu, Calebasse brisée, Nseka et Belenge.
Un jour Lianja demande à sa mère « Mère, où est mon père ? Sa mère lui répond « Tu es trop jeune pour le savoir, et puis, sauras-tu rejoindre ton père ?» Elle lui dit que son père est tombé du toit. Pour rejoindre son père, Lianja monte sur le toit, tombe mais ne meurt pas. Elle lui dit que son père est mort sur la terre ferme, Lianja se jette à terre et ne meurt pas. Elle lui dit que son père est mort dans la rivière, il se jette dans la rivière mais ne meurt pas. Pour finir, elle lui dit la vérité: «Près d’un safoutier.». Il monte sur le safoutier, se jette mais ne meurt pas. Alors Lianja comprend qu’il a été tué. Plein de ressentiment, il rassemble ses frères pour qu’ils aillent faire la guerre et tuer le meurtrier de le leur père.

Les parents de Lianja selon les Mongo
Notez que Mongo ne désigne pas ici l’ethnie Mongo dans son ensemble, mais un petit groupe faisant partie de cette même ethnie (situé au nord-est du village de Bokoté, province de l’Équateur en RD Congo).

- Bolumbu et le safou
Ilelangonda (ou Ilele de son surnom) vit paisiblement avec sa femme Bolumbu. Celle-ci tombe enceinte et a des envies irrésistibles de safous.
Un jour, un perroquet laisse tomber un safou, Bolumbu le ramasse et le prépare. Elle le met dans un pot qu’elle garde à l’intérieur de la maison et s’en va au marché.
Ilelangona revient de son voyage, il a faim, il trouve le safou et il le mange.
Quand Bolumbu revient et s’aperçoit que son époux a mangé son safou, elle s’en va et pleure dans la forêt en criant « Ilele a mangé mon safou, s’il ne me le rend pas, je vais me tuer en forêt !». L’époux voyant la scène, promet à son épouse d’aller lui chercher des safous.

- Ilele et Fetefete
Le lendemain Ilele part à la recherche du safoutier. Mais ne le trouvant pas, il décide d’aller voir un devin. Celui-ci lui dit « Ntsen ntsen ntsengele, marche sans répit et tu rencontreras une veille dame, si elle te questionne, dis-lui que tu vas chercher des safous. Elle te montrera le safoutier.». Ilele s’en va et tout se passe comme le devin lui avait prédit. Mais pendant qu’il y monte, la vieille dame qu’il a rencontré crie : « Fetefete viens vite voir, Ilelangonda vole des safous ! » Et Ilele qui a déjà réussi à remplir deux paniers s’enfuit.
Il ramène ainsi tous les jours des safous à Bolumbu. Mais un jour avant de partir, il lui dit, ainsi qu’aux enfants, « Si je tarde à revenir, regardez ma corne magique. S’il y a de la sueur dessus, c’est que je suis en chemin. S’il y a du sang, c’est que je suis mort ». Ce jour là , c’est du sang que Bolumbu et les enfants voient sur la corne magique, Ilele est mort, Fetefete l’a tué.

- Naissance de Lianja selon les Mongo
Lianja est né sept jours après le décès de son père. Quand il devient un jeune homme, il demande à Bolumbu et à ses frères « Dites moi où on a tué mon père ? ».
Puisqu’on ne lui répond pas, il choisit ses frères Nsongo, Inkankanga et Ikolitale et ils partent à la recherche de l’assassin de leur père.

Exploits de Lianja selon les Mongo :

- Lianja et l’Ogre
Au cours de son voyage, Lianja et ses frères apprennent que leur mère Bolumbu a été tuée par un ogre dans les champs. Lianja décide de la venger.
Lianja arrive sur ce champs et un groupe d’ogres y passent et lui disent : « Qui es-tu ? Va t-en de ce champs ou on te tue. ». Lianja refuse et réussit à tuer tous les ogres un par un. Tous les jours, Lianja tue des ogres et pour finir, il aura exterminé tous les ogres de la région et aura vengé Bolumbu.

- Lianja et le joueur de guitare
Il y avait quelqu’un qui jouait de la guitare et Nsongo, la sœur de Lianja, dit à son frère : « Lianja enfant de ma mère, n’irais-tu pas convaincre ce joueur de guitare pour qu’il vienne jouer pour moi ? ». Lianja lui dit : « Fille de ma mère, reste ici, j’irai le chercher pour toi ». Lianja se transforme en petit garçon et part à la recherche du joueur de guitare, et il se trouve que c’est un vieillard. Il lui demande de l’accompagner et de venir jouer pour Nsongo mais il refuse. Il lui demande alors de lui prêter sa guitare et le vieux accepte à contre cœur. Lianja en joue et chante : « Père, lève-toi, et partons ». Le viellard est comme hypnotisé, il suit Lianja et devient ainsi son esclave. Et le vieillard jouera tous les jours pour Nsongo jusqu’à la fin de sa vie.

Lianja chez les Eleku

- Les parents de Lianja d’après le récit des Eleku
Bolumbu, l’une des nombreuses épouses de Ilele tombe enceinte. Un jour, elle voit un perroquet qui tient un safou entre son bec. Elle lui dit : « Perroquet, jette-moi le safou. ». Le perroquet le lui jette, elle dépose dans sa chambre. Plus tard, son mari arrive et mange le safou entier. Quand Bolumbu s’en aperçoit, elle se met dans une grande colère.
Pour la calmer, Ilele entre dans la forêt et trouve le safoutier de Wendembe. Au pied de l’arbre, un viel homme nommé Yatomanga lui demande : « Où vas-tu ? ». Ilele ne répond pas et monte dans le safoutier. Yatomanga crie au secours, on tape le tamtam de guerre et on se réunit pour tuer Ilele. Ilele réussit à s’enfuir avec les fruits. Ilele ramène les safous à Bolumbu qui en veut encore. Le ledemain Ilele retourne au safoutier et là, même scénario.
Au troisième départ, Ilele prévient ses femmes : «Je m’en vais, si je ne reviens pas, rassemblez des singes et dites-leur de chanter. S’ils ne crient pas c’est que je suis mort. Observez aussi la corne magique, si elle produit de l’écume, c’est que j’arrive ». Or, cette fois là les hommes ont placé un filet au bas de l’arbre, Ilele y tombera et ils se mettront à le frapper. Le coup de grâce sera donné par une tortue qui lui implantera un couteau dans la tempe.

- Naissance de Lianja selon les Eleku
Lorsque les femmes s’aperçoivent que Ilele ne revient pas, elles appellent les singes. Les singes refusent de chanter. Elles vérifient la corne magique et y trouve du sang. Elles disent à Bolumbu : « Bolumbu vient pleurer avec nous notre mari » Bolumbu refuse et dit « Non, j’ai des tiraillements sur le ventre. » Quelques heures après, Bolumbu accouche de plusieurs enfants en même temps: Anjaka-Ndjaka, Nsongo et Intongo. Quand vient le tour de Lianja, l’enfant crie dans le sein de Bolumbu : « Je ne sortirai pas de ton ventre comme mes frères, ouvre moi ton tibia, que je sorte de là. », et tout le village lance des cris d’étonnement. Lianja sort de la jambe de Bolumbu, armé d’un couteau, d’un bouclier et d’un chapeau à la peau de singe. Après Lianja Bolumbu enfante Imbongo de Nsimba qui deviendra leur sorcier.

Exploits de Lianja selon les Eleku

- Lianja et le safoutier
Après leur naissance, les enfants demandent à Bolumbu : « Où est notre père ? » Elle répond « Votre père est mort au pied du safoutier de Wendembe». Lianja demande à ses frères de l’accompagner pour aller venger la mort de leur père.
Arrivé au safoutier de Wendembe, Lianja invite ses frères à s’y assoir tout autour. Il saisit un python, le tue et en fait une corde à grimper. Arrivé sur l’arbre, Lianja en coupe toutes les branches ce qui alerte les propriétaires qui s’approchent. Ils lui disent : « Lianja, toi tu viens abattre le safoutier, ne sais-tu pas que ton père y est mort ? Tu y mourras aussi. ». Lianja leur dit : « Je suis un homme vaillant, le chef de l’expédition qui cause des ennuis aux viellards ! Lianja abat tout le safoutier et le met au feu, et ses frères et lui s’en vont.

- Lianja et les huits viellards
Sur le chemin, ils entendent huit vieillards piler des fruits de palme. Comme ils ont faim, Imbongo le frère sorcier dit à Lianja : « Transforme-toi en enfant et va voir. »
Lianja se transforme en petit garçon et y va. Un des vieillards le reconnait et dit : « C’est Lianja ! ». Les autres doutent et disent « Ce n’est pas lui ! » Il lui donne des pilons pour qu’il pile avec eux, et pour les distraire Lianja chante :

Pilon tourne – Je tourne Sœur Nsongo tourne

Plus il danse et plus il chante, plus il grandit. Les vieillards ont à peine le temps de constater que c’est Lianja , que ce dernier s’empare des pilons et des fruits et s’enfuit.

Conclusion :
Pour conclure, que pouvons -nous retenir de Lianja, pourquoi et comment raconter son épopée?
Il est intéressant de noter les similitudes dans les récits selon les différentes populations mongo, et on dénotera ici les effets des histoires, contes ou légendes, voir des traditions, qui se trasmettent de façon orale. Nous connaissons tous les conséquences de ce que nous appelons familièrement « le téléphone arabe », eh bien voilà une superbe illustration de ce phénomène qui souvent nous fait sourire.
Le récit, comme vous l’aurez constaté au travers de ces trois extraits, débute toujours avec un épisode de la vie des parents de Lianja, mettant en cause le décès de son père. Vous remarquerez aussi que même si le récit est raconté différemment d’une région à une autre, divers éléments plus ou moins précis se retrouvent dans les différentes versions, s’imbribant selon un ordre particulier. C’est notamment le cas du safou, fruit qui revient dans toutes les versions, du viellard ou de la vielle femme qui accusent, de Lianja qui incite ses frères à venger leur père, des animaux qui entrent en scène (la tortue), des signes de décès du père, de Lianja qui se transforme en petit garçon, etc…

L’Epopée est très longue et les scènes des exploits de Lianja sont nombreuses. Bien entendu, ils varient d’une population à une autre.

Mais alors quelle version de l’épopée Lianja raconter à nos enfants?

Je vous conseillerai (peut être avec beaucoup d’audace) celle qui vous plait ou plairait à vos enfants, neveux, petits cousins, élèves, etc…Rien ne vous empêche d’adapter le récit en reprenant les parties les plus intéressantes des différentes versions, car c’est certainement de cette façon que les récits sont nés. Il y a certainement eu un auteur originel de l’épopée, un inconnu qui a un jour pensé raconter les aventures de Lianja. Nous ne connaitrons sans doute jamais la version originale, ni son auteur, et ce sont là les conséquences des récits transmis oralement.

Toutefois, nous nous devons de conserver les écrits, chose déjà faite grâce au Révérant-Père E.Boelaerd, et d’ailleurs nous les garderons précieusement. Mais il est bon de raconter et non de lire l’Epopée, à la façon même des mongo qui n’ouvraient pas un livre de conte le soir en bordant leurs enfants. Et si le récit n’est pas exactement raconté selon la version choisie, notons que ce qui compte, c’est de ne pas perdre le fil conducteur de l’épopée, c’est de garder les éléments clés, c’est à dire les personnages, les faits importants tels que la grossesse de la mère, le safou, le père qui part à la recherche du safou, la mort de ce dernier, la naissance de Lianja, son désir de venger son père, les animaux qui interviennent, …et si possible, rappelons-nous les prénoms mongo, ne les substituons pas à des Pierre, Paul ou Jacques.

Ornez le paysage du récit comme bon vous semble, faites visualiser les villages d’Afrique, mais surtout ne manquez jamais de raconter l’Epopée Mongo Nsong’a Lianja à qui souhaite l’entendre. Gardez ce côté fantastique et magique de ce protagoniste hors du commun, faites rêver, émerveillez, car c’est notre « conte de fée à nous »! Il y a le courageux Guillaume Tell, il y a le justicier Robin des Bois, il y a mystérieux Zoro, et il y a notre valeureux Lianja.

Voici des extraits du texte original en lomongo-lonkundo, langue mongo :

Extrait 1: Lianja aluola banto , asanga : « Fafa alé nko ? » Baolowamba « Isé aowa eki nd’onswaka oasa nsau, ko bomongo bosau aolooma. ». Lianja aolemaja o Nsongo ko baokenda.

Extrait 2: Bolumbu aokenda. O bakisi Ilelangona aolima bokonda. Antane nk’Olundu aokenda, aolotswa mpaola losau lonko. Wali aoya uole Ilelangona : « O’sola losau lokame na ? », Ilele asanga : « Emi oleki ! ». Bolumbu akéla : « Ileki la é ? » Ilele akela : « Ntanaki ndé losau ntatana. » Nk’anko Bolumbu akela : « Bolotsi, onjasélé losau lokame ».

5 commentaires:

  1. J'aime beaucoup vos récits et il est très important de garder "vos contes de fées".
    Ils sont pleins de sagesse.
    Le côté merveilleux et le rève permettent de se détendre dans des périodes difficiles.
    De plus la transmission des contes reflètent la "survie" de l'humanité quelque soit son orgine. Merci pour ce beau cadeau.
    Michèle

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  2. C'est sans aucun doute le mythe dévoilant l'art de la guerre chez le Muntu. Le prince de Machiavel parle de cet art chez les Médicis et le transcende. Justin Marie Marie aurait pu nous le faire partager,mais le losako des Nkundo demeure une clef de décodage et d'encodage de Lianja comme récit zébola (exorcitique. Le conteur itinérant que je suis dans les écoles de la communauté française en Belgique ne peut que vous remercier et vous rendre hommage. Ce n'est pas le passé que vous défendez, mais le futur que vous branchez et embranchez. MBB(Maurice Boyikassé Buafomo)

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  3. Merci de votre passage sur mon blog.
    J'aimerais publier d'autres contes Mongo mais je n'en connais pas.
    Peut-être pourriez-vous m'aider ?
    Merci d'avance

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  4. merci, je suis heureux de ce commentaire et je n'en changerai pas un mot en 2018. Si@ un jour mes services peuvent être utiles demandez-le moi à boyikabuaf@gmail.com

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