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mercredi 4 mai 2011

Le Bruxellois Babi Balukuna "enlevé" à Kinshasa

Congo Indépendant
04/05/2011

Babi Balukuna.
Chroniqueur musical et activiste du monde associatif bien connu, Babi Balukuna a été "enlevé" - autrement dit, arrêté sans mandat -, mardi 3 mai 2011, au Grand Hôtel Kinshasa. Son «ravisseur» n’est autre que le tristement célèbre colonel Kanyama de la police kinoise. C’est un «ami» non autrement identifié qui a mis les deux hommes en contact pour «échanger». En toile de fond, il y a le bras de fer entre les Congolais de la diaspora et les artistes-musiciens de passage en Europe. Mardi soir, les esprits étaient surchauffés dans les milieux des «combattants» en Belgique, en France et au Royaume-Uni. Ils exigent la libération «immédiate et sans condition» du Bruxellois. A défaut, ils menacent de manifester mercredi, dès midi, devant l’ambassade de la RD Congo à Bruxelles. Ambiance.

En séjour à Kinshasa depuis le 8 mars dernier, Babi Balukuna, chroniqueur musical, a tombé dans un guet-apens. «Un ami a donné un coup de fil mardi matin à Babi l’invitant à rencontrer le colonel Kanyama de la police nationale qui voulait s’entretenir avec lui sur la querelle qui oppose les Congolais de la diaspora aux artistes musiciens de passage en Europe». L’homme qui parle est un proche à Balukuna joint au téléphone mardi soir à Kinshasa. «Ne se reprochant rien, ajoute-t-il, Babi s’est rendu au lieu du rendez-vous. Il s’est entretenu avec le colonel Kanyama de 13h à 15h.» Aussitôt après, Kanyama l’a amené au camp Lufungula où se trouve le siège de l’Inspection général de la police nationale. C’est aux alentours de 16 heures que le Bruxellois a été mis aux arrêts. Sans mandat. «C’est une arrestation arbitraire dans la mesure où elle a eu lieu sans mandat», s’enrage notre interlocuteur. Selon lui, Babi ignore les faits mis à charge. Il n’a toujours pas été autorisé à entrer en contact avec sa famille.

Selon des sources tant à Kinshasa qu’à Bruxelles, depuis son arrivée dans la capitale congolaise, «Babi» aurait participé à plusieurs débats télévisés sur le conflit qui oppose des Congolais de la diaspora aux artistes-musiciens de passage à Bruxelles, Londres, Paris etc. Plusieurs concerts ont été annulés suite à des actions menées par des «combattants» dont le groupe le plus emblématique reste les "Bana Congo". Ces activistes reprochent aux musiciens de jouer les propagandistes du "régime sanguinaire" de «Joseph Kabila» et d’exhiber leurs danseuses en très «petite tenue». Une "atteinte à la dignité" de la femme congolaise. Les musiciens, eux, accusent les "combattants" de se comporter en «voyous». Il semble bien qu’au cours de ses nomùbreuses interventions, Balukuna a pris la défense des Congolais de la diaspora démentant les propos selon lesquels ceux-ci seraient des "voyous" et des "personnes ayant raté leurs études". Cette plaidoirie a-t-il agacé certains milieux ? «En tous cas, Babi avait reçu des menaces», assurent ses camarades autant que sa famille à Kinshasa.

Le bras de fer qui oppose les Congolais de la diaspora aux artistes-musiciens a pris le relief d’un psychodrame socio-politique. Samedi 5 mars dernier, l’orchestre Wenge Musica Maison Mère de Noël Ngiama Makanda, alias "Werrason", a dû annuler son spectacle prévu à la salle «Concert Noble» à Bruxelles. Et ce, sur pression des «combattants». Pour les mêmes raisons, samedi 12 mars à Paris, Fally Ipupa a donné un concert au Zénith devant un public clairsemé. Le 9 avril dernier, le chanteur Jules Shungu Wembadio, alias Papa Wemba, a joué la carte de la dramatisation en sollicitant l’intervention pure et simple des plus hautes autorités politiques. Il est allé voir le président de l’Assemblée nationale, le PPRD Evariste Boshab. «Wemba» n’est pas allé par quatre chemins en pointant un doigt accusateur en direction «des compatriotes vivant en Europe et appelés communément Bana Congo». Le président de l’Assemblée nationale lui a promis de faire ce qu’il faut «pour mettre fin à cette situation qui n’honore nullement le peuple congolais et la RDC», indiquait une dépêche de l’Agence congolaise de presse datée du 11 avril. A Bruxelles, le chanteur Zico Man, alias Dalaï Lama, avait regretté cette initiative. Il préconisait le dialogue. Pour Zico, «La démarche entreprise par Papa Wemba auprès du président de l’Assemblée nationale n’est pas de nature à apaiser les esprits».

A Bruxelles, l’interpellation sans mandat de Babi Balukuna est qualifiée d’«enlèvement». L’assassinat du défenseur des droits humains Floribert Chebeya Bahizire au siège de l’Inspection générale de la police nationale et le «suicide» d’Armand Tungulu Mudiandambu dans un cachot de la garde prétorienne de «Joseph Kabila» respectivement le 1er juin et le 2 octobre de l’année dernière a laissé ici des plaies psychologiques qui sont loin d’être cicatrisées. Bien au contraire. Considérés comme des "exécutions extrajudiciaires", ces homicides ont exacerbé le sentiment anti-Kabila au sein de la diaspora congolaise en général et particulièrement en Belgique, en France et au Royaume-Uni. La rédaction de Congo Indépendant a reçu mardi soir plusieurs appels téléphoniques. Le message était sans équivoque : «Nous exigeons la libération immédiate et sans conditions de Babi Balukuna. S’il n’est pas relaxé ce mercredi 4 mai à 12 heures, nous irons manifester devant l’ambassade de la RD Congo à Bruxelles. Nous sommes prêts à engager l’épreuve de force avec le pouvoir kabiliste...»

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