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mardi 3 mai 2011

REPORTAGE/Mal aimé du pouvoir ? Le district du Mai-Ndombe, "Bantoustan" congolais

Le Climat Tempéré
28/04/2011


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Il n’a rien de moderne en ce vingt et unième siècle. Et pourtant, la région possède de nombreux atouts : des ressources pétrolières non encore exploitées. Il fut un des grands producteurs de caoutchouc, copal, fibres textiles (mponga), noix de palme, bois, etc.… qui ont énormément contribué à la création des industries aussi bien dans la métropole que dans l’ex-Congo Belge. Sa forêt équatoriale est riche en essences de toutes sortes dont le bois et le caoutchouc furent exploités pendant la colonisation et les premières années de l’indépendance par la ‘’FORESCOM’’, une société belge.

Ce district de la province de Bandundu donne aujourd’hui l’image d’une partie du monde n’appartenant à aucun pays ou gouvernement pouvant assurer son épanouissement. Ses habitants n’ont de moderne que les habits qu’ils portent et quelques vieilles bâtisses laissées par les colons belges parmi lesquelles des écoles, centres de santé, hôpitaux, bureaux administratifs, églises construites par des missionnaires catholiques et protestants, ainsi que des magasins des Portugais devenus pour la plupart de simples vestiges de l’histoire.

Car, ils sont soit mal entretenus, soit dépourvus d’équipements modernes ou de marchandises.
D’aucuns n’hésitent pas à le qualifier ironiquement de ‘’Bantoustan congolais’’ à cause de sa situation géographique, comparativement au reste du pays. Référence faite aux petits Etats de l’Afrique australe entourés par leur puissante voisine, l’Afrique du Sud. A la seule différence que ces petites nations de l’Afrique australe ont au moins à leur tête des dirigeants qui se préoccupent de leur développement.
A l’heure actuelle, certains habitants du Lac Mai-Ndombe se posent la question de savoir si leur contrée figure sur la carte de la République Démocratique du Congo comme faisant partie intégrante de cette dernière, tellement ce district est ignoré par un gouvernement dont le chef est paradoxalement un ressortissant de la province de Bandundu. Je reviens de Kiri, Kutu, Oshwe. Aucun témoignage du pouvoir kabiliste.

Aucun engin de l’Office des Routes. Peut-être il y en a-t-il dans les territoires de Bolobo, Inongo, Kwamouth, Mushie et Yuki que je n’ai pu atteindre ? Sinon, les cinq chantiers sont un mot abstrait dans le Mai-Ndombe. Au point qu’il ne m’a pas été rare de rencontrer quelqu’interlocuteur se demandant si le district ne subit pas une sanction pour son choix électoral de 2006. Les écoles sont dans un état de dégradation fort avancée, tandis que les formations médicales et centres de santé ne tiennent encore que grâce à l’aide du Projet d’appui à la réhabilitation du secteur de la santé ‘’Projet-PARSS’’ de l’Union européenne qui les alimente en produits pharmaceutiques et en équipements.

Dans le domaine des infrastructures routières, sur les routes du territoire de Kutu, l’on peut traverser des ponts sur un nombre important de cours d’eau et rouler sur des tronçons routiers assez praticables. Cela, grâce à l’action de certaines organisations non-gouvernementales. En revanche, dans le territoire voisin d’Oshwe, il n’existe ni route, ni pont. La voie, qui mène à Oshwe, à partir du territoire de Kutu, est un véritable sentier qui est difficilement accessible même en moto. Plus encore, aucun pont n’est jeté sur les quatre-vingt-sept (87) cours d’eau qui traversent ce territoire.

Ce que la population affuble du nom de « pont » c’est généralement deux ou trois troncs d’arbre placés côte à côte. Cette voie, à l’époque coloniale et quelques années après l’indépendance, une jeep de l’Office congolais des Postes et Télécommunications l’empruntait chaque vendredi pour aller distribuer du courrier venant de Léopoldville à Oswhe, en passant par le territoire de Kutu. Aujourd’hui, la route carrossable a complètement disparu, envahie par de gros arbres sauvages.

Raconter aux générations actuelles des territoires de Kutu et d’Oshwe ce genre d’histoire pour indiquer que le décor s’est totalement déprécié, c’est chercher à se faire qualifier de menteur. Les jeunes de moins de quarante ans ne peuvent, en aucun cas, croire que ce sentier fut en son temps une route que les véhicules pouvaient emprunter et rouler à du 80km/H.
Pour voir un véhicule, les villageois ici doivent aller loin, bien loin. Certains enfants de15 ans qui n’ont jamais quitté la contrée n’ont aucune idée de ce qu’est un véhicule. D’autre part, les voies fluviales Kinshasa-Inongo et Kinshasa-Oshwe ne sont plus exploitées par la Société commerciale des transports et ports ex-ONATRA. C’est dire que les ports de cette société commerciale sont totalement abandonnés et les bateaux n’y arrivent plus.

Sur le plan économique, le Mai-Ndombe compte très peu d’entreprises. Au nombre de celles-ci, la SODEFOR (Société de développement forestier) qui emploie plusieurs centaines de travailleurs et aide les populations riveraines pour leur déplacement et l’évacuation de leurs produits agricoles et de pêche vers d’autres centres de consommation.
Outre la ‘SODEFOR’’ qualifiée à juste titre de ‘’la GECAMINES de Bandundu ’’, il y a La Société du Bois ‘’S.B.’’, l’I.T.B., Vodacom et Airtel qui y opèrent également.

Le Mai-Ndombe est l’une des parties de la République qui n’ont reçu que fort ponctuellement une visite du chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange. Le souhait de la population est qu’il vienne y passer au moins une petite nuit dans n’importe quelle ville de ce district de Bandundu. A voir l’état actuel du Mai-Ndombe, on est tenté de croire qu’il y a bien longtemps que cette contrée n’a plus figuré dans les rubriques du programme du gouvernement de la République.

Voilà pourquoi, les populations reprochent aussi aux hommes politiques originaires du Mai-Ndombe de n’avoir rien fait, soit pour investir dans leur contrée où ils vont chercher des mandats électoraux, soit pour y amener des investisseurs. Ces hommes que les mêmes populations accusent de s’ériger en goulots d’étranglement pour l’émergence d’une nouvelle classe politique dans le Mai-Ndombe ne visitent leur contrée qu’à la veille des échéances électorales pour y aller distribuer des t-shirts, du sel, de la bière, des cahiers et autres biens de consommation. Distribuer de petits cadeaux ponctuels en échange d’une situation politique bien assise et rentable : quel cynisme tout de même !

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