Les activités des transporteurs routiers du territoire de Moanda et de la ville de Boma, situés respectivement à plus de 100 et de 200 kilomètres à l’ouest de Matadi, sont paralysées depuis plus d’une semaine, selon diverses sources locales. Les responsables des sociétés de transport indiquent que cette situation est consécutive à l’augmentation du prix du carburant dans ces entités du Bas-Congo.
Un fût d’essence se négocie, ce dimanche 12 décembre, chez les revendeurs à 270 dollars américains, au lieu de 200 dollars il y a de deux semaines.
Le président de la Fédération des entreprises du Congo (Fec) de Moanda, Alexandre Masisa, affirme que cette augmentation est la conséquence de la mesure prise par les autorités anglaises, interdisant la sortie informelle de leurs produits pétroliers vers la RDC.
A ce jour, a poursuivi la même source, aucune goûte de carburant en provenance d’Angola n’arrive à Moanda, à Boma et dans les zones frontalières du Bas fleuve depuis environ trois semaines.
Cette situation a provoqué une rareté sur le marché.
D’une part, la quantité des produits pétroliers fournis par les Services des entreprises pétrolières congolaises (Sep-Congo) ne suffit pas pour atteindre les coins reculés du Bas-Congo.
D’autre part, le prix fixé à la pompe est trop élevé pour les transporteurs routiers, qui préfèrent se ravitailler auprès des revendeurs communément appelés: «Kadhaffi», a indiqué Alexandre Masisa.
Plusieurs activités sont donc pénalisées ou tournent au ralenti à cause de cette situation dans certaines agglomérations de la province.
Il appartient aux autorités du pays, précise le représentant des commerçants de Moanda, de négocier avec le gouvernement angolais pour débloquer la situation.
Il s’agit, selon lui, de parvenir à la réouverture de ce trafic et de réfléchir pour mettre un terme à cette dépendance en carburant vis à vis de l’Angola en installant des stations services dans tous les coins du Bas-Congo.
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