Radio Okapi
22/04/2011
Un groupe des jeunes Kinois tente de récupérer
un pont artisanal détruit par la pluie sur la rivière Basoko
entre la commune de Bandalungwa et le quartier GB à Gombe,
ce 03/04/2011 à Kinshasa.
Radio Okapi/Ph. John Bompengo
Les rivières qui traversent les différentes communes de Kinshasa reçoivent au quotidien toutes sortes d’ordures ménagères, a constaté, ce vendredi 22 avril, radiookapi.net. Les rivières Kalamu et N’djili sont les plus touchées par ce phénomène.
Certaines personnes jettent leurs immondices dans les caniveaux pour les évacuer, par la suite, pendant la pluie vers les cours d’eau.
Pourtant, c’est là que les maraîchères lavent des légumes vendus et consommés par la population, s’indigne un riverain de Kalamu s’en plaigne:
« S’ils ne jettent pas la saleté mais ce lieu serait propre. Ils amènent les déchets des sachets de chez eux et les déversent dans la rivière, parfois même ça sent mauvais. Il arrive même qu’on les interpelle. Lorsqu’il pleut les eaux inondent. Si vous allez de l’autre coté [de la rive], vous verrez des bouteilles en plastique dans la rivière et les gens les ramassent.»
Le gouverneur de la ville a interdit des sachets, a-t-il poursuivi, mais les bouteilles en plastique continuent d’augmentent le volume de saleté dans cette rivière.
Mais jusqu’à présent, selon cet habitant, il n’y a pas une décharge publique pour jeter les immondices. Conséquence, tous les habitants se dirigent avec leurs ordures vers la rivière.
«Le danger dans tout ça, les habitants sont exposés à diverses maladies. Parce qu’il y a des gens qui vendent diverses nourritures sans les couvrir,» s’est alarmé ce riverain de Kalamu.
Le directeur d’assainissement et des voiries de la ville de Kinshasa, Emmanuel Biel, a aussi reconnu que cette situation est due au manque des décharges publiques à travers la ville:
«Ces bouteilles ne viennent pas que de Kalamu. Elles viennent parfois même du Rond point Ngaba. Traînées par les eaux des rivières, après la pluie, tous déchets sont entraînés vers l’aval. Nous travaillons sur Kalamu, c’est donc normal que, même âpres avoir évacué au niveau d’un pont, deux jours après quand il pleut, on retrouve encore des déchets.»
Il a tout de même proposé la sensibilisation de la population locale:
«C est tout un processus. Et en principe déjà cette commune [de Kalamu] a désigné des sites, par sa brigade de salubrité, qui doit faire la sensibilisation de la population pour pouvoir orienter les déchets vers ces sites là. Et la sensibilisation qui commence doit prendre du temps pour que chacun intériorise ce phénomène là.»
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