Digital Congo
01/07/2011
La place Moïse Tshombe située sur le boulevard Mzee Laurent Désiré Kabila, dans la commune de Lubumbashi, au Katanga, a servi de cadre à une grandiose cérémonie présidée par le Président de la République Joseph Kabila Kabange, dans le cadre du 51ème anniversaire de l’accession de la République Démocratique du Congo à l’indépendance et la souveraineté internationale. Plusieurs personnalités et dignitaires ont rehaussé de leur présence à cette fête.
Dans la foulée l’on a pu noter la présence des présidents de deux chambres du Parlement, Léon Kengo wa Dondo et Evariste Boshab, celle du Premier ministre Adolphe Muzito, ainsi que des membres des gouvernements national et provinciaux, sans oublier des autorités d’autres institutions.Bien avant le coup d’envoi du défilé, le Chef de l’Etat s’est adressé à la nation, comme il est de tradition.
Dans son allocution, le premier citoyen congolais, a fait remarquer que les institutions républicaines fonctionnent normalement et qu’il en est de même pour les institutions provinciales qui vivent leur toute première expérience, en dépit de quelques faiblesses inhérentes à tout apprentissage. Et que l’opposition politique quant à elle jouit d’un statut légal.
Destiné à rapprocher les gouvernants des gouvernés, le processus de la décentralisation suit son cours normal, ce dans un esprit de sauvegarde de l’unité nationale, a laissé entendre le Président de la République.
« Ensemble et à moins d’une décennie, nous avons réussi dans ce pays aux dimensions continentales, le pari de rétablissement de la paix, de la réconciliation nationale, de la refondation de l’Etat, le redressement économique et le démarrage de la reconstruction nationale », a déclaré en substance le président.
Par ailleurs, conformément aux prescrits de la Constitution, il a rappelé que la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a été installée et fonctionne comme il se doit et que dans les tous prochains jours, le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la Communication (Csac) sera aussi mis en place, de manière à ce que la démocratie s’enracine davantage, n’en déplaise aux réalités vécues au pays.
Toutefois, pour le Chef de l’Etat, au cours de ces dernières années, la gouvernance politique s’est améliorée. « Nous nous sommes appuyés sur quelques piliers majeurs, notamment : la justice et l’administration publique. Dans ces domaines, d’importantes avancées ont été enregistrées à la faveur des décisions politiques, notamment, l’assainissement de l’appareil judiciaire, la mise en œuvre de la politique de tolérance zéro, la lutte contre les violences liées au genre, le contrôle des effectifs de la Fonction publique. Et ces efforts-là vont se poursuivre de manière à doter nos institutions de services publiques performants et efficaces», a-t-il dit.
S’agissant des Cinq chantiers, le Président de la République a attiré l’attention des Congolais par le fait que c’est depuis pratiquement 2007 que ce projet a été mis en marche et évolue normalement.
Le processus de dégradation des infrastructures que le pays a connu depuis plusieurs années a cédé la place aussi bien à la réhabilitation qu’à la construction dans tous les domaines. Car en matière des routes, de milliers de kilomètres ont été réhabilités et que plusieurs autres sont en cours de modernisation et de réfection. Et il en est de même pour les infrastructures scolaires, universitaires et sanitaires.
Le chantier Eau et Electricité connaît des avancées très significatives, d’après le Président, quand bien même que certains défis persistent encore. A cet effet, il a promis qu’en 2011, d’importants projets devront être réalisés en vue d’améliorer et d’assurer l’offre énergétique et la desserte en eau potable, dans tous les coins et recoins de la République.
Les secteurs économiques, financiers et monétaires n’ont pas été en reste. Ils ont également été au centre de l’attention du gouvernement. Ce qui a été essentiellement visé, c’est la stabilisation du cadre macroéconomique, la consolidation de la croissance et de l’emploi, l’amélioration de la gouvernance économique et du climat des affaires, ainsi que la poursuite des réformes structurelles de l’économie.
Le taux de change de la monnaie nationale s’est stabilisé, le taux de croissance a atteint le 7,2%, les réserves nationales de change ont connu une tendance ascendante. Près de 82% de la dette extérieure ont été annulée.
Ces résultats positifs doivent pousser le peuple congolais et ses dirigeants à œuvrer davantage pour asseoir une économie forte, stable et prospère, selon le Président de la République.
Cette performance a été réussie par la politique des grands travaux et d’investissements techniques, dans les secteur porteurs de croissance. Principalement les infrastructures, le transport, l’immobilier et l’agriculture.
Toutefois a reconnu le Président, cette croissance n’a pas généré un niveau très élevé d’emplois. C’est ainsi que des décisions volontaristes ont-elles été prises au sommet de l’Etat de manière à améliorer certaines situations dont l’efficacité de l’économie nationale dans ces différents secteurs.
Dans le secteur agricole, l’accent a été mis sur la mécanisation de l’agriculture. De milliers des tracteurs et leurs accessoires de semences améliorées et des intrants agricoles ont été acquis, ce qui a permis d’augmenter sensiblement les étendues de terres cultivées. L’objectif étant, à cours et à moyen terme, d’aboutir à l’autosuffisance alimentaire.
Le secteur minier quant à lui, connaît ces jours une industrie en croissance. Pour preuve, la reprise des activités de la Minière de Bakwanga (Miba), la relance de la Gécamines et l’implantation de nouvelles sociétés minières au Katanga, dans les deux Kasaï, la Province Orientale, somme toute, un intérêt croissant dans les autres provinces.
Le secteur pétrolier et gazier qui souffrait autrefois de manque d’investissement, se trouve être aujourd’hui très convoité. C’est donc un secteur d’avenir. Mais pour éviter les erreurs du passé, ce secteur nécessite un bon encadrement et un dispositif légal et adéquat, a signalé le Président.
Aussi, à en croire le Chef de l’Etat, la Rdc a repris sa place dans l’échiquier international. Pour preuve, a-t-il souligné, depuis 2006, plusieurs réunions, conférences et sommets internationaux y sont organisés, ce qui n’était pas le cas avant l’année précitée.
Qu’à cela ne tienne, a-t-il indiqué, cela ne suffit pas car le pays se propose d’accueillir d’autres rencontres internationales aussi bien au cours de l’année en cours qu’en 2012.
Election
Abordant la question électorale, le Chef de l’Etat a indiqué que cet évènement confirme sans nul doute la maturité de la jeune démocratie congolaise, inaugurée en 2006, au moment où le pays avait renoué avec la normalité institutionnelle.
Il a fait observer qu’au fil des années, la démocratie est en passe d’être apprivoisée par la société congolaise.
Certes, le Président s’est dit convaincu que l’évaluation de la première législature prouve que tout n’a pas été parfait. Car au terme de l’évaluation faite sur le fonctionnement des institutions, l’on a identifié quelques points « incohérents » susceptibles d’être améliorés dans l’avenir.
Il a réitéré son vœu de voir tout le peuple congolais s’investir dans le processus électoral en cours, en vue d’aboutir aux élections lesquelles élections qu’il souhaite justes, démocratiques et transparentes, car seul moyen de consolider la paix en Rdc.
Il a mis en garde certains fauteurs en eau trouble et les a invités à être respectueux des lois, des règlements et de l’ordre public pendant cet exercice démocratique car c’est l’honneur de la République et de tout un peuple qui est en jeu.
Dans le même ordre d’idée, il en a appelé à la vigilance tous azimut.
L’occasion faisant le larron, le Président a invité la nation toute entière à manifester également sa confiance vis-à-vis de la Ceni et à lui apporter le concours nécessaire pour qu’il s’acquitte de sa mission.
Cela pour autant que le temps des crises à répétition, des gouvernements de transition et de conciliabules interminables étant révolu. La légitimité du pouvoir l’on ne peut l’avoir que par les urnes.
Notons que le clou de la journée a été le défilé civil et militaire monstre organisé à la place Moïse Tshombe.
L’on a constaté que le gouvernement provincial n’a pas lésiné sur les moyens pour la réussite de l’événement.
Plusieurs coins de la capitale du cuivre ont connu une véritable transformation, notamment les artères de la ville qui ont reçu une couche d’asphalte et le long desquelles des panneaux de signalisation ont été installés.
Les retombées économiques de cet événement, du moins pour les privés, sont certainement enregistrées par les maisons de couture de Lubumbashi, à voir l’engouement dans la confection des uniformes au logo du 30 juin.
Après le défilé et le message du Président de la République, des réjouissances populaires prévues à travers la ville cuprifère ont débuté. Elles seront ponctuées par des feux d’artifice ce soir qui partiront de plusieurs coins de la ville.
Un dispositif sécuritaire est mis en place pour que tout se passe dans la quiétude et l’ordre.
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