jeudi 21 juillet 2011

Adolphe Muzito : Premier Ministre ou super intendant ?

Congo Indépendant
21/07/2011

Adolphe Muzito triomphe dans le Kwilu écrivait l’Agence congolaise de presse (ACP) dans l’une de ses dépêches, allusion à la tournée qu’effectue le locataire de la «primature» dans son Bandundu natal. Cependant, les retrouvailles avec les siens auront été de courte durée. Un message du "raïs", alias «la haute hiérarchie», l’a sommé de regagner Kinshasa. Illico presto.

Adolphe Muzito. Photo primature

Selon mon ami qui sait tout sur tout et presque tout sur rien à Kinshasa-Lez-immondices, le fermier de Kingakati a tenu, le week-end dernier, une réunion de distribution des "maroquins" aux pprdistes méritants auxquels il a confié la conduite de sa campagne pour les élections à venir. A l’initiative des nouveaux promus, le «raïs» a décidé également de remanier son équipe gouvernementale. Histoire de caser ceux qui comme Louis Koyagialo, l’ex-secrétaire général de la "MP", ont été simplement virés.

Mon ami qui sait décidément tout me confie que c’est la peur au ventre que le successeur de «Yandi ve! » a regagné la capitale. Il n’est pas certain de conserver son strapontin. Et pour cause, à quatre mois des élections, son parti traîne les pieds à ratifier la charte fondatrice de la fameuse majorité présidentielle. Il est vrai, dit mon ami, que l’attitude du Parti lumumbiste unifié délie le «raïs» de tout engagement politique passé en 2006. C’est le lieu de paraphraser le lider maximo de l’Udps qui aime ricaner que Muzito est seul à s’apercevoir qu’il est Premier ministre.

S’adressant aux «mama ya zando» venues l’acclamer à Masimanimba, "Ngwashi Adolphe" leur a parlé des performances économiques réalisées par son gouvernement. Un discours inaudible pour des "mama" préoccupées par des petits tracas de la vie quotidienne : délestage du courant, approvisionnement en eau potable, surenchérissement des produits de consommation courante.

Mauvaise langue, mon ami qui voit le mal partout de conclure : "La République très très démocratique du Congo est dirigée par un parti-Etat". Avec ma candeur habituelle, je lui ai demandé de démontrer sa thèse. La réponse n’a pas tardé : "
Quelle démonstration voudrais-tu lorsque, mardi 19 juillet, le ministre de la Communication et presse, Lambert Mende Omalanga, s’est fait le porte-parole d’une organisation privée dénommée "Majorité présidentielle" pour annoncer les nominations opérées par le président-fondateur, que dis-je?, l’autorité morale...".

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