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jeudi 21 juillet 2011

Le crash de Kisangani : Les enregistrements de la tour de contrôle disparus?

Congo Indéêndant
21/07/2011

Dans son édition n°2636, l’hebdomadaire parisien «Jeune Afrique» annonce la «disparition» des enregistrements des conversations entre l’équipage du Boeing 727 de la compagnie aérienne Hewa Bora Airways (HBA) et les contrôleurs aériens à l’aéroport international de Kisangani-Bangboka. Le journal qui semble relayer complaisamment la thèse soutenue par la direction de HBA impute aux contrôleurs aériens la responsabilité de l’accident pour avoir autorisé l’atterrissage de l’appareil malgré le mauvais temps. Un avis balayé d’un revers de la main par un expert pour qui la dernière décision est du ressort du pilote.
Enquête

Deux semaines après le crash du Boeing 727-200, immatriculé 9Q-COP, de la compagnie privée Hewa Bora Airways (HBA), l’opinion attend de connaître les premiers résultats des investigations menées par la commission d’enquête mise en place par le gouvernement congolais. On le sait, les boîtes noires ont été remises au procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Kisangani. En attendant de connaître la vérité sur les circonstances exactes de cet accident qui a fait 83 morts, il semble bien que tout est fait pour «diluer» la responsabilité du transporteur aérien. Un transporteur qui a enregistré un important nombre d’accident.

Dans un article intitulé «Autopsie d’un crash», l’hebdomadaire parisien «Jeune Afrique» - qui dit se fonder sur «les premiers éléments de l’enquête» - écrit notamment : «Cette fois en effet, ce n’est ni l’appareil ni l’équipage qui sont semble-t-il en cause, mais la gestion au sol de l’aéroport». Relayant complaisamment la thèse défendue jusqu’ici par la direction de HBA, le journal d’ajouter : «Or, la plupart des contrôleurs congolais ont été formés sur le tas et ceux qui l’ont été à l’étranger n’ont suivi aucun stage de remise à niveau depuis des lustres.»

Selon un expert contacté par Congo Indépendant, il est vrai que la RD Congo manque des «radars d’approche» pour donner des informations météorologiques au départ et au point d’arrivée. «En revanche, dit-il, soutenir que le contrôleur aérien a mal aiguillé le pilote relève de la malhonnêteté. Le commandant de bord n’est pas tenu d’obtempérer aux instructions du contrôleur aérien. Il reste maître de l’avion et de la sécurité des passagers.» Et d’ajouter : "Chaque avion possède un radar qui lui indique le chemin à suivre ou à ne pas suivre en cas de mauvais temps." Questions : Quelle est la destination donnée à la taxe aéroportuaire perçue par la RVA sur chaque voyageur en partance pour l’arrière-pays et l’étranger, respectivement de 10 et 50 $US? Les recettes encaissées par la RVA serviraient-elles de "caisse noire" pour "Joseph Kabila" et sa famille politique?

Retrait licence

Par arrêté ministériel daté du mercredi 13 juillet, le ministre ad intérim des Transports et voies de communication, Martin Kabwelulu, a décidé le retrait
«jusqu’à nouvel ordre» de la licence d’exploitation à HBA concluant ses avions au sol. Ce membre du gouvernement a attendu près de cinq jours avant de prendre cette décision dont le caractère salutaire saute aux yeux. Cette réaction pour le moins tardive laisse apparaître les relations inquiétantes existant entre le pouvoir politique et le monde des affaires. Selon des sources, feu Laurent-Désiré Kabila était un des gros actionnaires dans le capital de HBA. Qui est devenu l’usufruitier des parts du défunt président? D’aucuns n’hésitent pas à alléguer que l’actuel chef de l’Etat congolais aurait des "intérêts" dans HBA.

C’est le lieu de relever l’agitation observée au niveau du gouvernement dès le lendemain du sinistre. Mercredi 13 juillet, le ministre intérimaire des Transports et son collègue chargé de la Justice ont animé un point de presse. Ils revenaient de Kisangani où ils auraient relevé «l’existence des failles de la part des responsables et des services impliqués dans la gestion de l’aéroport ainsi que du côté des dirigeants de la société Hewa Bora.» Le ministre Kabwelulu est monté au créneau en promettant «des sanctions à l’égard de toutes les personnes impliquées dans ce crash». «C’est le cas des deux personnes qui ont conduit l’avion à la tour de contrôle et le conducteur du camion anti-incendie qui est intervenu très tard alors qu’on pouvait sauver des vies», déclarait-il. Son collègue n’a pas dit autre chose en promettant des "bosses et des plaies" aux «services et personnes» impliqués dans le crash. Pour lui, « l’affaire du crash d’avion d’Hewa Bora est à la fois judiciaire et administrative et que du coté de l’administration on ne doit pas attendre l’instruction judiciaire pour prendre des sanctions. La justice a pour rôle de faire triompher la vérité et le gouvernement doit être considéré comme l’église au milieu du village, l’arbre à palabre africaine». Pas l’ombre d’un magistrat instructeur. Etrange. Le gouvernement s’érige ainsi en juge et partie.

Polémique

Pendant ce temps le patron de la compagnie Hewa Bora, Stavros Papaionnou, est resté égal à lui-même. Fort de ses protections politiques, l’homme est cassant et arrogant. Pour lui, le retrait de la licence de vol n’est pas justifié. Il se dit "surpris" par cette décision ministérielle laquelle serait, selon lui, peu conforme à l’article 113 de la réglementation sur l’aviation civile. Une telle serait du ressort du Premier ministre et délibéré en conseil des ministres.

"Stavros" continue à disculper le personnel naviguant. Il maintient sa thèse selon laquelle "une erreur de guidage est à l’origine du drame". Un avis contrédit par l’administrateur directeur général de la RVA, Justin Okana N’Fiawi. Celui-ci a démenti vigoureusement "toutes les allégations au sujet d’une prétendue présence des "contrôleurs stagiaires" à la tour de contrôle. Au cours d’un point de presse, mercredi 13 juillet, à Kinshasa, il a lancé un appel à la retenue en conseillant aux parties impliquées à s’abstenir de toute spéculation jusqu’à la publication des conclusions de l’enquête en cours.

Qu’en est-il des victimes? Selon des sources dans la capitale congolaise, le gouvernement a décidé de prendre en charge les rescapés du Boeing 727 de Hewa Bora internés notamment dans un hôpital à Goma. L’annonce a été faite vendredi 15 juillet le ministre des Affaires sociales et actions humanitaires, Ferdinand Kambere. Récupération politique? Le ministre Kambere parle de "compassion". L’Etat devrait prendre en charge les frais d’hospitalisation. Questions : A qui appartient la compagnie Hewa Bora Airways? Pourquoi son assureur n’intervient-il pas? Qui aurait intérêt à faire disparaitre les enregistrements de la tour de contrôle de Kisangani comme le soutient le magazine "Jeune Afrique"?

Madeleine Wassembinya/B.A.W

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