Le Potentiel
21/07/2011
L’Union pour la démocratie et le progrès social, UDPS, est loin d’être satisfaite de réponses lui réservées par la Commission électorale nationale indépendante, CENI, en réponse à son mémorandum déposé en date du 4 juillet. Lequel reprend les irrégularités relevées dans l’opération de la révision du fichier électoral à travers le territoire national.
Au cours d’un point de presse tenu hier mercredi 20 juillet, à la permanence du parti à Limete, le secrétaire général de cette formation politique, Me Jacquemin Shabani, a répliqué aux réponses de la CENI, en réitérant les revendications contenues dans le mémorandum de son parti, avant d’exiger aussi la libération immédiate et sans condition des militants de l’UDPS en détention.
Le parti d’Etienne Tshisekedi demande à la CENI la transparence, ce qui implique, aux dires de son secrétaire général, pour la CENI d’accepter d’être auditée à tout moment par les acteurs principaux du processus dont l’UDPS. Pour ce parti qui venait d’analyser des éléments de réponse à son mémorandum fournis par la CENI et remis officiellement à sa délégation le 11 juillet 2011, la CENI s’obstine à vouloir entretenir l’opacité des opérations préélectorales, électorales et postélectorales par son refus de rendre accessibles aux experts, dont ceux de l’UDPS, le Centre national de traitement, le serveur central, le code source applicatif utilisé pour la compilation des données et le code source des programmes de traitement des résultats de l’enrôlement, dans un premier temps et, ceux du vote, le moment venu. A ces exigences s’ajoute la publication de la cartographie des centres d’inscription pour empêcher l’entretien des centres fictifs.
A une question sur la peur des élections traduite par le bras de fer engagé avec la CENI, l’UDPS redoute plutôt de la volonté de la CENI d’organiser des élections crédibles. Me Jacquemin Shabani affirme : « Les irrégularités que nous dénonçons sont connues de tous, même de la CENI dans une certaine mesure. Cependant, elle les minimise. Pourtant, il faut une volonté, c’est ce que la CENI n’a pas. Nous irons jusqu’au bout ».
Retour d’Etienne Tshisekedi
Pour Jacquemin Shabani Lukoo, la CENI ne concourt pas à l’apaisement du climat entre les deux parties. C’est pourquoi l’UDPS entend poursuivre la pression en projetant un nouveau sit-in le lundi 25 juillet devant le siège de la CENI à Gombe : « L’obstination de la CENI à vouloir confisquer le processus électoral actuel… en banalisant les irrégularités dénoncées par l’UDPS ne pourra en aucun cas ébranler la détermination de notre parti à obtenir les correctifs exigés dans notre mémorandum du 4 juillet 2011 pour les élections justes et porteuses de paix, seul gage de développement. Nous avons déposé notre réplique à la CENI, et nous userons de tous les moyens constitutionnels et réglementaires pour se faire entendre en agissant et en réagissant afin d’aboutir à des élections crédibles et apaisées. Au soir du 25 juillet, nous ferons une évaluation, s’il n’y aura pas d’avancée avec la CENI, nous y serons encore le mardi 26 juillet », a-t-il dit en substance.
Par ailleurs, le secrétaire général de l’UDPS confirme le retour au pays pour la semaine prochaine, du président du parti, Etienne Tshisekedi. Le leader de l’UDPS rentre par Lubumbashi au Katanga. Et ce choix, explique Me Jacquemin Shabani, se justifie par le fait que le parti est national, et la ville de Lubumbashi est une, comme les autres grandes agglomérations du pays qui vont aussi recevoir dans les prochains jours Etienne Tshisekedi wa Mulumba.
Pitshou Mulumba
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