14/09/2011
Sur les 64 élus à l’origine de la représentation « bembistes » à l’Assemblée nationale, seule une quinzaine d’entre eux ont répondu à l’appel.
Rien qu’une coquille il ne reste du MLC de Jean-Pierre Bemba Gombo que des résidus. La preuve en a été apportée lors d’une récente réunion des députés nationaux MLC. Sur les 64 élus à l’origine de la représentation « bembiste à l’Assemblée nationale, seule une quinzaine d’entre eux ont répondu à l’appel.
Au niveau de la chambre haute, plus de la moitié de la vingtaine de sénateurs MLC ont traversé la rue pour prendre la carte de membre à l’UFC-Union des forces du changement- de Léon Kengo wa Dondo. L’un des premiers à quitter le navire est Deity Sesanga. Déjà en 2008, il tirait la sonnette d’alarme sur une gestion peu démocratique qui allait conduire le parti à l’éclatement. Sa contestation sera matérialisée avec la mise en place d’un courant au sein du MLC, mais il y aura très peu de monde pour le suivre. Au finish, il s’est retrouvé seul pour créer une organisation dénommée Envoi transformée aujourd’hui en un parti politique, compté parmi les plus implantés, notamment dans les deux Kasaï, dans les rangs de l’opposition.
Le mérite de Sesanga, c’est d’avoir fait sa voie. José Makila tente de faire de même depuis qu’il a été défenestré du MLC, il y a près de deux ans. Reste que son parti -AID- a encore du mal à s’affirmer. L’homme ne pourra compter que sur sa propre popularité à l’Equateur (élu à Gemena, au pays de Jean-Pierre Bemba, dans le Sud-Ubangi avec plus de 100.000 voix) - pour tenter de -jouer au faire-valoir. Sesanga, Makila et enfin la grande dissidence de François Muamba Tshishimbi qui a amené avec lui plus d’une vingtaine de sénateurs et députés nationaux du MLC. Certains qui l’avaient rallié ont déjà changé de couleur. Comme Albert Mpeti qui n’a pas attendu longtemps pour rejoindre Kengo.
Dans le camp des loyalistes, beaucoup sont donnés pour incertains ou sur le point de départ. C’est le cas de Pitshou Bolenge que des sources dit désormais plus proche du parti de son père brouillé avec ses amis bembistes qui avaient préféré Jean-Lucien Busa contre lui pour la candidature au poste de gouverneur de la province de l’Equateur. Pitshou alimente des soupçons via ses affiches et banderoles au vent dans la ville de Kinshasa sur lesquelles il ne parle que de sa propre fondation et rien du MLC ou du chairman. Emiettement et affaiblissement du MLC semblent le fait certain de la politique de Bemba qui a consisté à faire en sorte qu’aucun leadership n’émerge à la tête du MLC pendant qu’il est détenu à La Haye.
C’est donc l’égoïsme légendaire de Bemba doublé de la tare quasi congénitale chez les hommes politiques congolais du « moi » ou rien qui a conduit à la chute de sa maison. A l’un de ses proches collaborateurs qui lui rendait visite à la CPI, Bemba aurait déclaré que « je n’ai pas créé cette affaire pour que ça profite à quelqu’un d’autre ». C’est donc sa propre affaire. Pas de souci qu’elle connaisse une hibernation. Il espère la ressusciter le jour où il sera libre de ses mouvements. Voilà qui explique qu’il ait refusé à Muamba de prendre le poste de porte-parole de l’opposition. C’est Bemba qui avait refusé. Tout le reste d’allégations comme quoi que le bureau de deux chambres réunies traînait les pieds pour convoquer la plénière des sénateurs et députés de l’opposition n’était que pur prétexte pour donner le change : selon CONGONEWS 413 de samedi 10 septembre.
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