06/03/2014
L’Union pour la nation congolaise (UNC) de Vital Kamerhe dénonce l’interpellation, mercredi 5 mars, d’une quarantaine de ses militants partis accueillir à l’aéroport de N’djili leur leader qui devait revenir de Bukavu mais qui n’est finalement plus arrivé. Le secrétaire général de l’UNC, Jean-Bertrand Ewanga affirme que ces militants ont été arrêtés à leur retour de l’aéroport. Vital Kamerhe n’est plus revenu comme prévu à cause d’une panne de l’avion de la CAA qui devait le ramener à Kinshasa, ont expliqué les responsables de cette compagnie aérienne.
« Nous avons été à l’aéroport, le président Kamerhe n’est pas revenu. Nous avons donné des instructions à nos militants et militantes qui sont disciplinés de rentrer chez eux. Voilà qu’au niveau du pont N’djili, M. Kanyama [chef de la police de Kinshasa] et ses hommes ont procédé par des fouilles. Ils ont arraché nos drapeaux et les ont déchirés. Tout ce qu’il y a comme insignes du parti de l’UNC ont été jetés ainsi que ceux du Parti travailliste de Steve Mbikayi. On a arrêté une quarantaine de gens qui sont gardés dans le cachot à Matete et d’autres sont partis ailleurs », raconte le secrétaire général de l’UNC.
Il estime en outre que ses militants n’ont pas perturbé l’ordre public et réclame leur libération immédiate. « Nos militants qui n’ont fait qu’exercer leur droit démocratique garanti par la constitution », souligne-t-il.
Toutes nos sollicitations pour avoir la version des responsables de la police et du ministre de l’Intérieur n’ont pas abouti.
Vital Kamerhe séjourne depuis la mi-février dans l’est de la RDC pour une série d’activités qu’il a dénommées « caravane de la paix ». À Bukavu, la police a dispersé le 20 février dernier à coups de gaz lacrymogène un meeting populaire de Vital Kamerhe prévu place de l’indépendance. Une quarantaine de personnes ont été blessées. Les activités du président de l’UNC à Goma et Beni dans la province du Nord-Kivu s’étaient plutôt déroulées sans incident.
Avant de basculer dans l’opposition fin 2010, Vital Kamerhe a été l’un des plus proches collaborateurs du président Kabila. Sa famille politique l’a contraint à la démission de son poste de président de l’Assemblée nationale en 2009 après qu’il a ouvertement critiqué les opérations militaires conjointes du Rwanda et de la RDC dans l’est contre les rebelles rwandais des FDLR.
Candidat à la présidentielle de 2011, il est arrivé en troisième position avec 7% des suffrages.
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