08/11/2014
Phase décisive au procès Jean-Pierre Bemba à la CPI lors des audiences du 12 et 13 novembre prochain quand le procureur et la défense vont présenter tour à tour les griefs et la réplique par laquelle le prévenu espère se tirer du pétrin
Il faudra trois heures à Bemba pour convaincre les juges de la CPI, tandis que ses adversaires en auront presqu’autant pour tenter de l’enfoncer. C’est pour dire que le procès Jean-Pierre Bemba devant la CPI entre dans sa dernière ligne droite. Les attentes seront très longues la semaine prochaine surtout le mercredi 12 et le jeudi 13 novembre 2014. Ces deux jours sont plus que décisifs dans ce procès qui oppose depuis 2008 Jean-Pierre Bemba au procureur de la CPI. Des jours qui marqueront la dernière confrontation entre les avocats de Bemba et les avocats des victimes des crimes présumés commis par ses hommes en Centrafrique.
Il sera question pour chaque partie au procès d’apporter, par écrit, des éléments de réponse aux
questions soulevées par les preuves admises dans l’affaire Bemba. Des informations en provenance de la Haye font savoir que la responsabilité personnelle du leader du Mouvement de Libération du Congo n’a pas été établie. Il répond seulement des actes que ses hommes auraient commis. Après les délibérations des juges, le verdict interviendra.
Ce qui devrait avoir une incidence significative dans la fixation de la peine, en cas de condamnation. D’où la joie de ses partisans qui estiment, non sans raison, que si Jean-Pierre Bemba venait à être condamné, il ne passerait plus beaucoup de temps en prison, pour y avoir déjà vécu environ 8 ans en détention préventive. Les plus optimistes envisagent, sans blague, une relaxation pure et simple de Bemba.
Pour eux, en effet, Jean-Pierre est innocent dans les violences de Bangui. Le Procureur le tenait personnellement responsable, en qualité de chef militaire, de deux crimes contre l’humanité (viol et meurtre) et de trois chefs de crimes de guerre (viol, meurtre et pillage).
Plusieurs signaux positifs aux bembistes ont été envoyés par la CPI pendant le, mois d’octobre dernier. Quelques co-accusés de Jean-Pierre Bemba, dans l’affaire d’atteintes à l’administration de la justice, ont recouvré la liberté provisoire. Il s’agit, entre autres, de Fidèle Babala, Aimé Kilolo Musamba, Jean-Jacques Mangenda et Narcisse Arido.
Le Juge unique Cuno, qui avait ordonné la libération provisoire, avait estimé que pour des infractions d’atteintes à l’administration de la justice, la peine maximale ne pouvait dépasser 5 années d’emprisonnement, une amende ou les deux. Pourtant, Fidèle Babala et consorts étaient sur le point de totaliser une année en détention préventive. Sans que l’audience de confirmation des charges n’ait lieu.
Le Vrai Modérateur
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