mardi 20 janvier 2015

RDC: les heurts reprennent à Kinshasa

RFI 
20/01/2015

Manifestation contre l’adoption d’une nouvelle loi électorale, à Kinshasa, 
RDC, le 19 janvier 2015. AFP PHOTO/ PAPY MULONGO 

Le retour au calme a été court à Kinshasa en République démocratique du Congo, ce mardi, après les rassemblements et les violences de la veille. Les policiers ont tiré en l'air, ce matin, pour disperser des manifestants qui protestaient à nouveau contre un projet de révision de la loi électorale, susceptible d'entraîner le report de la présidentielle fixée à 2016. Les forces de l'ordre et les manifestants jouent toujours au chat et la souris. 

Dans différents quartiers de la capitale, des échauffourées entre policiers et manifestants sont toujours en cours. Près de l’université, par exemple, un groupe d’une cinquantaine d’étudiants a barré la route avec des pneus qui brûlent et en face, des policiers anti émeutes tirent en l’air pour disperser le groupe

Situation tendue dans toute la ville 
Ailleurs aussi, les heurts continuent. En direction de la grande université de Kinshasa, la route qui mène au campus était encore en partie bloquée en fin de matinée. Des pierres, bouts de bois et toute sorte de barricades de fortune empêchaient les véhicules de progresser. Là aussi, des forces de police sont arrivées en nombre avec des grenades lacrymogènes, des tirs en l’air et ont procédé à des arrestations. La situation est électrique et la population de ces quartiers inquiète face à ce déploiement des forces de l’ordre. Enfin à Masina, un quartier non loin de l’aéroport, des affrontements entre des manifestants et la police sont toujours signalés. 

Difficile de mesurer l’ampleur de ce mouvement de protestation, car à chaque fois ce sont de petits groupes qui disparaissent dès que la police arrive. Tous les protestataires disent en tout cas vouloir des élections en 2016 et la possibilité d’élire un nouveau président, ils promettent aussi de continuer à manifester. 

Série d’arrestations 
Il y a eu des arrestations essentiellement parmi les leaders de l’opposition. Le président du SCOD d’abord, ex-membre de la majorité présidentielle passé dans l’opposition, Jean-Claude Muyambo a été interpellé chez lui à l’aube, mais aussi Franck Diongo, président d’un autre parti d’opposition le MMP. 

Pas d’Internet 
L’ensemble du pays est toujours privé d’accès à Internet et de SMS. Les opérateurs téléphoniques et les fournisseurs d’accès ont confirmé ce matin que les autorités leur avaient ordonné de couper l’accès à leur client sans préciser jusque quand va durer ce black-out.

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