************ QUI AURAIT SOUVENIR D'UN MAGASIN MAMPEZA A COQUILHATVILLE ? IL ETAIT TENU PAR UNE FAMILLE PORTUGAISE ! PRENDRE CONTACT AVEC LA WEBMASTER. EMAIL : tvcn156753@tvcablenet.be MERCI. ************ QUI AURAIT CONNU DANS LA PROVINCE DE L'EQUATEUR , FIN DES ANNEES 1940 ET JUSQUE 1960, DENIS GOUVRIER, AGRONOME. IL AURAIT TRAVAILLE PRINCIPALEMENT A MONKOTO, BOENDE ET PEUT-ETRE DANS LA REGION DE COQUILHATVILLE. PRENDRE CONTACT AVEC LA WEBMASTER. EMAIL : tvcn156753@tvcablenet.be. MERCI. ************

samedi 12 novembre 2011

Anthologie de la Photographie africaine et de l'Océan Indien

La photo de la couverture du livre est du
photographe congolais Antoine Freitas
(RDC Kasaï 1939)
En rédigeant l'article sur la Foire Internationale de la Photo 2011 à Paris, je me suis souvenue avoir dans ma bibliothèque une "Anthologie de la Photographie Africaine et de l'Océan Indien". Cette anthologie, réalisée par un collectif d'auteurs en 1998 sous la direction de Pascal Martin Saint-Léon", avait reçu le "Prix Nadar 1998 des Gens d'Images".


Qui mieux qu'Africultures.com peut nous la présenter !
J'ai donc recherché sur leur site web et ai trouvé un article, signé Taina Tervonen, daté du 1er février 1999, qui nous présente cette merveilleuse Anthologie.

Le voici :
Parcourir l'"Anthologie de la photographie africaine et de l'Océan Indien", c'est découvrir une autre histoire de l'Afrique, faite de près de 500 photos regroupées par la Revue Noire, dans la continuité de l'exposition "L'Afrique par elle-même", organisée en 1998 à Paris. Des images surprenantes, mais aussi des textes éclairants et, pour agrémenter le tout, quelques souvenirs"photographiques" d'écrivains africains. Sans vouloir définir une photographie africaine, l'anthologie se veut une présentation de diverses pratiques et esthétiques.

L'Afrique, nuit et jour
Il y a bien sûr les plus connus, les fameux studios des portraitistes des années 40 et 50, tels Mama Casset et Meïssa Gaye au Sénégal, Seydou Keïta et Mountaga Dembélé au Mali. Mais l'histoire commence bien avant, dès le début du siècle. La photographie, apportée par les Européens, est récupérée par leurs assistants africains au Sierra Leone, au Togo, à Saint-Louis du Sénégal. C'est de cette époque que datent aussi les photos de famille noires sud-africaines, soigneusement rassemblées par le photographe sud-africain Santu Mofokeng. En habit du dimanche, parents et enfants y posent, défiant - sans le savoir ? - les représentations des divers"types d'hommes noirs", aujourd'hui confinées dans les musées d'histoire naturelle.

Mis en péril par les photographes ambulants dans les années 60 et plus tard par l'arrivée de la couleur, les studios auront tendance à disparaître. Mais la photographie elle-même survivra, et se passionnera pour la ville. Philippe Koudjina sillonne les bars de Niamey pour capter la douceur de vivre de la jeunesse nigérienne des premières années d'indépendance, Billy Monk fixe la population blanche du Cap by night. Sans oublier Depara, photographe attitré de Franco ou Malick Sidibé et ses jeunes baigneurs maliens. Mais la ville est aussi lieu d'abandon, comme le démontrent les enfants de rue du malgache Dany-Be ou les fous d'Abidjan de Dorris Haron-Kasco.

D'autres, comme Khamis Ramadhan et Mohamed Amin au Kenya, prendront la direction du photo-journalisme, en s'exposant dans bien des cas à la répression des autorités. Celles-ci ont bien vite compris le pouvoir de l'image et propagent déjà leur version de la réalité par des agences officielles. A ces images d'ordre et d'harmonie s'opposent la vérité brutale des photographes indépendants, tels ceux de l'Afrique du Sud.

Regards en question
Dans la lutte contre l'apartheid, la photo devient une arme redoutée et réprimée en conséquence. Mais une fois Mandela au pouvoir et l'apartheid aboli, que faire de cette arme ? Certains se tourneront vers la recherche d'une esthétique avec les moyens matériels exceptionnels en Afrique qu'offre le pays. A en croire l'anthologie, cette démarche reste encore rare sur le reste du continent, à l'exception du Nigérian Rotimi Fani-Kayode, du Sénégalais Bouna Médoune Sèye et de quelques autres.

Pour d'autres, la photo - représentation par excellence - deviendra une interrogation sur l'identité et l'histoire. Ce sera le cas non seulement de certains Sud-africains mais aussi de la diaspora noire de par le monde, que ce soit au Brésil, aux Etats-Unis ou en Europe. Regard de l'autre et regard sur soi y dialoguent constamment.

S'il n'y a pas une photographie africaine, toutes ces images sont cependant liées par une certaine dignité du sujet. Pas de regard sur l'Afrique donc, mais le regard des Afriques. Ou comme le dit Zwelethu Mthethwa à propos de son travail sur les intérieurs des bidonvilles sud-africains : " La plupart des photographes utilisent le noir et blanc lorsqu'ils travaillent sur l'habitat informel pour rendre une atmosphère sombre et maussade. J'ai choisi la couleur parce qu'émotionnellement il y a plus d'avantages. Mon objectif est de montrer la fierté des gens que je photographie ".
Taina Tervonen

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire