Lu sur Radio Okapi
01/10/2010
Le ruban de Moore, symbole de compassion et de solidarité envers les personnes infectées par le VIH/sida
Le désengagement des bailleurs dans la lutte contre le Sida suscite de l’inquiétude. La République démocratique du Congo pourrait être l’un des premiers pays à faire les frais de cette situation. MSF s’inquiète et appelle à une mobilisation urgente des fonds pour poursuivre la lutte.
Plus de 97 % des fonds affectés à la lutte contre le VIH/Sida en RDC proviennent de fonds internationaux. Avec le désengagement des bailleurs, plus de 280 000 Congolais sont en danger de mort à cause du manque d’accès au traitement. L’ONG « Médecins sans frontières » tire déjà la sonnette d’alarme.
« En RDC, seuls 12% des patients qui ont besoin d’une thérapie anti-rétrovirale ont accès à ce traitement. La difficulté est que la RDC n’arrive pas à dépasser ces 12%. On n’arrivera pas mettre de plus en plus des patients sous traitement. L’une des conséquences sera de les pousser vers la mort », a déclaré à Radio Okapi Corinne Benazech, la responsable du programme VIH/Sida de MSF à Kinshasa.
Pour éviter le pire, une mobilisation internationale est nécessaire. Aujourd’hui, le fonds mondial a besoin de 5 milliards de dollars supplémentaires pour qu’il puisse continuer son programme de lutte contre cette pandémie, indique-t-elle.
« Il faut lancer un appel urgent aux bailleurs afin qu’ils poursuivent et étendent le financement du fonds mondial, dans le cas contraire c’est serait une catastrophe », estime Corinne Benazech.
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