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vendredi 21 janvier 2011

Forrest piégé par les USA

Le Soir - Alain Lallemand
20/01/2011

 Selon WikiLeaks, Washington a torpillé une opération. Pour la première fois, WikiLeaks a révélé ce dimanche une intervention diplomatique américaine qui a probablement eu un impact négatif direct sur les intérêts de la Belgique. Au mois d’août 2009, alors que les Belges de George Forrest International (GFI) sont en pourparlers pour racheter la société canadienne Forsys Metals, active dans l’exploitation d’uranium et d’or en Namibie, la diplomatie US est intervenue auprès du gouvernement canadien pour faire état         d’« informations » liant les Belges à l’Iran. La crainte du département d’Etat, telle que transmise aux Canadiens : « Les Etats-Unis ont des informations qui lient George Forrest International à des discussions en cours avec de hauts officiels iraniens. Ces discussions pourraient être liées aux efforts iraniens d’acquérir davantage de minerais d’uranium. »
Ce même mois d’août 2009, les Canadiens ont annulé leur offre de vente « en cours de procédure, de manière unilatérale », nous confirme Henry de Harenne au nom du Groupe Forrest, sans que les Belges puissent évoquer un lien formel entre l’intervention américaine et le retrait canadien. Il est vrai qu’à la suite de cette rupture, GFI a immédiatement intenté une action en justice contre Forsys et que cette action est toujours en cours, ce qui limite d’autant la capacité des Belges de s’exprimer.
Mais la presse canadienne ne met pas les mêmes gants : selon le très sérieux Globe and Mail, « Industrie Canada (NDLR : le ministère canadien de l’Industrie) est intervenu dans la prise de contrôle de 2009 à cause des soupçons américains envers les acheteurs belges qui auraient voulu vendre de l’uranium à l’Iran. » Si cette interprétation se confirme, l’intervention US serait scandaleuse à plus d’un titre : d’abord, à bien lire le mémo diplomatique, elle présente aux Canadiens une « information » qui n’est en réalité que du « renseignement ». Ensuite, il s’agit de renseignement erroné : « Nous n’avons aucune relation commerciale avec l’Iran », confirme M. De Harenne. Comme on le sait, à cette époque la diplomatie US est intoxiquée par une autre rumeur, qui circule dans l’Afrique des Grands Lacs, et qui accuse le Groupe Forrest d’exportations non déclarées d’uranium congolais vers la Finlande. L’ensemble sera démenti.
Enfin, le mémo diplomatique vise bien à (au moins) suspendre la vente.
Double standard ?
Aujourd’hui, le Groupe Forrest reste prudent mais « va entrer en contact avec l’ambassade américaine, pour parler » de cette intervention US. Visiblement intempestive, elle déforce l’effort international de sanctions envers l’Iran. A la veille de Noël, le New York Times avait déjà révélé que malgré son intransigeance de façade, Washington avait octroyé des dizaines de milliers de dérogations aux sociétés US, leur permettant de vendre à l’Iran des biens pour des milliards de dollars. Et il ne s’agissait pas que de biens humanitaires mais aussi de cigarettes, de chewing-gums, de produits amincissants, etc. Cette fois, les déboires du groupe belge peuvent laisser penser que le repoussoir iranien est parfois utilisé à mauvais escient, voire instrumentalisé, pour couper les ailes de « partenaires » des Etats-Unis.

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