30 mai 2011
Gil Scott-Heron est décédé vendredi à New York, il avait 62 ans. La soul perd ainsi l’un de ses grands poètes, un artiste qu’on pensait avoir retrouvé l’an dernier bien parti pour une deuxième vie…
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Né à Chicago, élevé dans le Tennessee par sa grand-mère maternelle, devenu auteur-compositeur, romancier mais aussi militant (on lui doit notamment le formidable « The revolution will not be televised ») et icône afro-américaine, il était également pour certains l’un des parrains du hip-hop. Ses spoken words et les thèmes que traitait Scott-Heron partageaient de fait plus d’un point commun avec le rap conscient, engagé socialement et politiquement. Plus récemment, c’est également quelqu’un comme Kanye West qui samplait l’un de ses titres (« We almost lost Detroit ») sur The people… Lui n’aimait pas trop cette étiquette de godfather, préférant qu’on qualifie son travail de « bluesologie ». C’est à la charnière des années 60 et 70 qu’il s’était manifesté, musicalement dans une sorte de fusion entre blues, jazz et soul, s’installant progressivement parmi les créateurs à l’influence incontestable. « Sad to hear the news about inspirational artist Gil Scott-Heron’s passing », peut-on par exemple lire sur le site de Sonic Youth…
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En 2010, après une quinzaine d’années sombres, Gil Scott-Heron était revenu sur le devant de la scène. Chez nous, ces retrouvailles s’effectuaient au Blue Note Festival de Gand, le temps d’une prestation plutôt blues d’ailleurs, ainsi qu’aux Nuits Botaniques 2010. Sur disque, ce come-back s’opérait avec l’album I’m new here, une plaque qui ressortait il y a peu en version remixée par Jamie Smith de XX.
On sait peu de chose des causes de ce décès, si ce n’est qu’il était tombé malade au retour d’un voyage en Europe.
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