samedi 2 juillet 2011

« Congo-Zaïre : les coulisses du pouvoir sous Mobutu. Témoignage d’un ancien Premier ministre » porté sur les fonts bâptismaux

Digital Congo
01/07/2011

Parrainé par Evariste Boshab, ce livre de 454 pages a été rédigé par Evariste Mabi Mulumba, ancien premier ministre du feu Maréchal Mobutu, retrace le système érigé du Mpr, Parti –Etat ; il est divisé en trois parties totalisant 12 chapitres et permet de pénétrer les méandres et les arcanes du pouvoir mobutiste.
Le professeur Evariste Boshab, président de l’Assemblée nationale, a parrainé la présentation et baptisé le livre: « Congo-Zaïre: Les coullisses du pouvoir sous Mobutu. Témoignage d’un ancien Premier Ministre ». C’était hier mardi 27 juin 2011, au Salon Congo du Grand Hôtel Kinshasa, dans la commune de la Gombe. Un livre de 454 pages, produit par le Professeur Evariste Mabi Mulumba, un ancien Premier Ministre de feu Maréchal Mobutu Sese Seko.

Il est Sénateur depuis 2007. Une cérémonie qui a bénéficié de la présence d’une grande partie de la crème politique et intellectuelle congolaise: députés, sénateurs, ministres, mandataires publics et privés, professeurs d’université et intellectuels.
Le professeur YOKA LYE, DG de l’INA, a présenté l’économie de l’ouvrage qui s’est avéré une relecture lucide et sans complaisance du système érigé par le MPR, Parti- Etat.

Un livre de 454 pages, divisé en trois parties totalisant 12 chapitres. II permet de pénétrer les méandres et les arcanes du pouvoir mobutiste ; le disfonctionnement des rouages de l’Etat sous le règne du MPR et de Mobutu; l’époque où les suspicions, les soupçons, les cabales, les antagonismes faisaient et défaisaient aussi la loi, surtout lorsque le Président ­Fondateur lui-même se sentait visé par la rumeur. Les lois économiques ou sociales dans la gestion de l’Etat et de la « Chose publique » n’avaient de la valeur que dans la mesure où elles confortaient les désirs du régime en place. Dans ces conditions la dérive économique et la dégradation des conditions sociales et professionnelles devenaient inéluctables.

Témoigner est un acte de bravoure
Après la présentation de l’ouvrage par le professeur Yoka Lye, le Président de l’Assemblée nationale, Evariste Boshab, avant de procéder au baptême du livre, a souligné une dimension essentielle reprise sous forme de sous-titre: « témoignage d’un ancien Premier Ministre ». En évoquant la loi, le Président de l’Assemblée nationale a constaté que le témoignage en justice est un moyen de preuve qui permet au tribunal saisi de disposer des moyens supplémentaires, permettant de conforter les faits pour mieux se prononcer. En réalité, poursuit-il, témoigner est, à la fois, un acte de bravoure et preuve de civisme: un acte de bravoure en ce que celui qui témoigne refuse qu’une zone d’ombre continue à être entretenue, alors qu’il dispose de la lumière nécessaire, pour une meilleure intelligibilité des faits.

Poursuivant son raisonnement, Evariste Boshab a insisté sur la bravoure de l’auteur, parce que certains, par lâcheté, préfèrent se taire, en enterrant la vérité, alors que celle-ci évite à d’autres générations de retomber dans les erreurs du passé. C’est-là, a-t-il noté, qu’intervient la dimension du civisme du témoin, en ce que véritablement, il veut rendre justice par l’éclairage qu’il apporte pour illuminer une communauté, un groupe sur un aspect des faits dont il a pleine connaissance. Boshab voit donc dans le témoignage une sorte de révolte contre le complot du silence, surtout dans nos pays d’Afrique au sud du Sahara où la rumeur entretient un flou sur tout. Mais le Président de l’Assemblée nationale s’est demandé si la rumeur n’était pas, en réalité, une demande pressante du témoignage dont l’exigence estqu’il soit véridique.

Le courage politique de l’auteur

Le professeur a également noté le courage politique de Mabi Mulumba en précisant que dire ce que l’on a vécu en politique et, surtout, si la plupart des acteurs son encore vivants, relève d’un courage politique exceptionnel. Et il a mis en exergue la valeur incommensurable de l’ouvrage de son collègue en ce qu’il apporte une clé d’explication à la déchéance, sinon la descente aux enfers du peuple congolais du fait d’un système impitoyable où la vérité était synonyme de trahison. Pour lui, les juristes comprendront, enfin, la banalisation et l’inflation des révisions constitutionnelles que nous avons connues ; les économistes la saignée régulière pratiquée sur les entreprises publiques, la planche à billets synonymes de banqueroute et les historiens, les sociologues, les anthropologues ainsi que les politologues trouveront des matériaux permettant d’expliquer un certain nombre d’hypothèses.

A l’ouverture de cette cérémonie, Willy Kalengayi a introduit en présentant l’auteur qui est né le 22 avril 1941, à Mikalayi, dans le Kasaï ­Occidental. Il est licencié en sciences économiques et docteur en Administration des Affaires en 1970 de l’Université de Liège, en Belgique. Il a occupé des rage de 29 ans, des hautes responsabilités au niveau de l’Université Lovanium et des hautes responsabilités politiques au sein du gouvernement, où en octobre 1986, il est nommé ministre des Finances et Premier ministre (ou Premier commissaire d’Etat) de janvier 1987 à mars 1988.

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