samedi 2 juillet 2011

Ray Lema et Manuaku éblouissants à la Halle de la Gombe

Digital Congo
29/06/2011
Les deux musiciens en duo ont gratifié le public select présent en la salle de projection de l’Institut français/Halle de la Gombe d’un répertoire, certes court de quatre morceaux, mais riche de diversité de la musique congolaise.
Pour son premier concert à Kinshasa, trente-deux ans après avoir quitté le pays, Ray Lema, en compagnie du virtuose de la guitare Pépé Felly Manuaku, a tout simplement été exceptionnel le 24 juin à l’Institut français/Halle de la Gombe.



Lausanne 2005

Les deux musiciens en duo ont gratifié le public select présent en la salle de projection de l’Institut français/Halle de la Gombe d’un répertoire, certes court de quatre morceaux, mais riche de diversité de la musique congolaise.
En une trentaine de minutes, Ray Lema, assis devant son piano, et Pépé Felly Manuaku, debout avec sa double guitare, ont fait étalage de leur immense talent et expérience.
Ils ont ouvert le bal par une ballade mélodieuse instrumentale, sur laquelle chacun a eu son moment d’improvisation, au grand bonheur du public.
Et dans l’intermède entre la première et la deuxième chanson, Ray Lema a eu quelques mots : «…il y a longtemps quand nous avons commencé à faire ce genre de musique, on nous a traités d’intellectuels, d’idéalistes, d’aventuriers, de rêveurs. On disait que nous faisions de la musique intellectuelle. Et un jour, nous avons décidé de juste faire de la musique. Et c’est ce que nous faisons depuis, avec beaucoup de plaisir et je me sens très bien avec mon frère (Pépé Felly Manuaku) ».
Après ces mots, les deux artistes ont continué avec un morceau composé par Ray Lema lorsque les deux formaient encore le groupe Ya Toupas en 1978, une complainte chaloupée sur le mariage forcé selon la tribu des époux.
Le légendaire morceau « Ata Ndele » d’Adu Elenga a été le troisième interprété par le duo : Ray Lema l’avait déjà joué à l’Institut national des arts, une semaine avant, lors d’une petite prestation à l’occasion de son premier point de presse à Kinshasa après une longue absence au pays.
C’est avec le rythme envoûtant de la célèbre chanson « Zaïko wawa » de Pépé Felly Manuaku Waku, enrichie d’improvisations de Ray Lema, que le duo a clôture le show sous un tonnerre d’applaudissements.
Les deux artistes se sont déjà produits en duo à l’étranger. Mais à Kinshasa, c’était la première fois depuis plus de trente ans.
Le co-directeur du Festival Les Détours de Babel de Grenoble, Benoît Thiebergien a pris le relais pour présenter le projet pour lequel Ray Lema est revenu au pays après trois décennies. « Nous avons ramené Ray à Kinshasa pour monter un projet musical ; il s’agit d’un voyage musical qui prend racine au pays et s’inspire de son parcours fait de nombreuses rencontres ; ce projet va construire progressivement pour aboutir à une création qui sera présentée en mars 2012 au Festival Les Détours de Babel à Grenoble, rencontre culturelle met en évidence des projets et parcours des artistes charnières, étant des transfrontaliers, des contrebandiers de la musique », a déclaré le co-directeur du Festival Les Détours de Babel de Grenoble.
Le projet intitulé provisoire « Station Congo » est déjà en court et Ray Lema multiplie des rencontres avec les artistes de divers horizons, allant de la musique traditionnelle aux expressions musicales urbaines, comme le rap, etc.
L’on note que le spectacle a succédé à la projection du documentaire intitulé « Ray Lema : tout partout partager » qui retrace la carrière internationale de cette icône de la musique congolaise.
On rappelle que Ray Lema, en compagnie de son manager Catherine Benainous, compte aussi ouvrir une école de musique à Kinshasa, ce sera un Master class, avec des musiciens internationaux qui viendront partager leurs savoirs avec les jeunes artistes de la RDC.

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