30/07/2012
Revue de presse du lundi 30 juillet 2012
Le Potentiel revient sur la manifestation organisée le samedi 28 juillet par les Congolais à Bruxelles pour protester contre les violences perpétrées par les groupes rebelles soutenus par le Rwanda, selon un rapport de l’ONU, dans l’Est de la RD Congo.
Le journal rapporte que deux personnes ont été blessées lors des échauffourées entre policiers et manifestants au point de chute de cette marche qui était l’ambassade du Rwanda, avenue de Tervueren à Woluwe-Saint-Pierre.
Ces Congolais étaient venus de France, d’Allemagne ainsi que d’autres pays européens, indique le quotidien.
Les organisateurs estiment le nombre de participants à 350. Mais la police de Bruxelles donne le chiffre de 335.
Les manifestants entendaient protester contre les violences qui secouent l’Est de la RDC. Ils jugent également inadmissible la passivité dont la communauté internationale fait preuve, selon eux, face à ces événements.
Pendant près de trois heures, écrit le journal, ils ont lancé des slogans anti-Rwanda et son chef Paul Kagame accusé de soutenir la rébellion dans l’Est du Congo, dont le mouvement du 23 mars (M 23) dirigé par Bosco Ntaganda.
«Kagame, pilleur des minerais du Congo ; Kagame, vous avez sur votre conscience des millions de morts Congolais…», pouvait-on entendre.
Toujours au sujet de la guerre dans l’Est du pays, le même journal titre : « Prise de Rwindi, Vitsumbi et Kanyabayonga : Kagame et Museveni placent la barre très haut ».
Le journal note que le Rwanda, principal soutien du M23, a allié à sa cause Kampala dans cette entreprise de déstabilisation de la RDC. Kigali et Kampala tiennent désormais à la consolidation des positions de leurs poulains sur le terrain militaire. L’objectif non feint est de peser lourd sur la balance – lors de prochaines négociations, commente le quotidien.
Le Potentiel fait remarquer que le premier à avoir parlé d’une éventuelle négociation sur la situation de l’Est de la RDC, c’est le gouverneur du Nord-Kivu. Pour Julien Paluku, rapporte le journal, «il faudrait que ça soit un mécanisme international qui se localise en dehors du gouvernement et des autres acteurs nationaux pour que l’on puisse évaluer cet accord avec plus d’objectivité».
Le porte-parole du gouvernement Lambert Mende a embrayé dans le même sens, demeurant toutefois dans la logique de l’accord conclu récemment à Addis-Abeba dans le cadre de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL), ajoute le confrère.
L’Observateur se penche également sur la guerre qui secoue actuellement l’Est du pays. « Guerre au Nord-Kivu : Des militaires ougandais aussi aux cotés du M23 », titre le journal.
Le confrère renseigne que La présence des militaires ougandais a été signalée aux côtés des mutins du M23, appuyés par des militaires rwandais. Si cette information est confirmée, signale le quotidien, la RDC est aujourd’hui victime d’une agression rwando-ougandaise.
Cependant, L’Observateur s’interroge : « faudra-t-il qu’un rapport d’une ONG internationale en fasse écho pour qu’on accrédite cette thèse ? ».
Le journal rapporte que la coordination provinciale de la Société civile du Nord-Kivu dénonce la présence des militaires ougandais et rwandais au sein du M23. Elle les accuse d’avoir appuyé les rebelles du M23 sur les lignes de front Nyongera et Rutshuru-centre.
Dans un bulletin d’information, paru le mercredi 25 juillet à Goma, le coordonnateur de cette structure, Omar Kavota, a indiqué que six véhicules en provenance de l’Ouganda sont entrés en territoire congolais, le week-end dernier, avec plusieurs militaires ougandais.
En dépit de cette coalition armée, écrit le quotidien, les FARDC peinent à prendre le dessus sur les mutins du M23. Il n’y a donc pas de doute que ceux-ci bénéficient désormais de l’appui aussi bien des militaires rwandais que des Ougandais.
Pour l’Observateur, la guerre d’agression contre la RDC n’a fait que commencer et elle est loin d’avoir dévoilé toutes ses facettes.
Dans son éditorial intitulé « Kigali dos au mur », le journal signale que Kigali donne l’impression qu’il ne saurait être en paix tant que toute la sous région des Grands Lacs n’est pas totalement sous ses bottes.
S’il en a la volonté, estime le confrère, il n’est pas certain qu’il en ait les moyens de nature à lui permettre d’arriver à ses fins.
Contrairement à ce que l’on croit, un peu trop vite et naïvement, commente l’éditorialiste de l’Observateur, Kigali n’est pas dans la logique de la balkanisation de la RDC.
En confondant systématiquement tribus et nationalités, note le quotidien, Kigali s’enfonce dans une logique qui se retourne petit à petit contre lui-même.
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