23/10/2012
L’accolade, lundi 22 octobre 2012, entre D. Reynders et A. Matata Ponyo.
Photo Belga
A Bruxelles où il séjourne officiellement depuis lundi 22 octobre, le premier vizir de la République très très démocratique du Congo, Augustin Hakuna Matata, pardon, Augustin Matata Ponyo, a déclaré que la démocratie est «en route» dans son pays. Quelle étrange visite que celle qu’entrepend le "Premier" kongomani au moment où le Royaume cher au Roi Albert II a d’autres soucis. C’est à peine si la presse belge a fait mention de la présence de l’ancien agent de la Banque centrale du Congo dans ses colonnes. La visite du premier des "surdoués" de l’équipe gouvernementale du "raïs", alias "garant" de la nation, alias "la haute hiérarchie" est tout simplement inopportune.
Selon mon ami qui sait tout sur tout et presque tout sur rien sur les potins de Kinshasa – Lez – Immondices, Matata est tombé comme un cheveu dans la soupe. Les Belges se sont rendus aux urnes le dimanche 14 octobre pour élire leurs conseillers communaux et provinciaux. Le microcosme politique belge est en émoi après la montée en puissance des nationalistes flamands du parti NVA (Nieuwe Vlaamse Alliantie) qui ont raflé notamment la ville d’Anvers. "Le gouvernement d’Elio di Rupo, poursuit mon ami, planche pour dénicher 811 millions d’euros nécessaires pour se conformer au déficit de 2,8% imposé par l’Union européenne pour le budget 2012. Il est également occupé à trouver trois milliards et demi d’euros pour le budget 2013". Pour couronner le tout, soupire l’ami, un essai politique dérangeant pour la famille royale est sorti ce mardi 23 octobre. Son titre : "Questions royales". L’auteur est un ex-journaliste de la RTBF. La sortie de cet ouvrage a eu lieu le même jour où Matata devait rencontrer son "homologue" belge qu’il n’a pu rencontrer depuis son arrivée. Eh oui, ici on travaille!
Soupçonneux, mon ami croit dur comme fer que Matata est venu en Europe juste pour se façonner une "stature internationale". Au motif qu’il est mal connu non seulement en République très très démocratique du Congo mais aussi à l’étranger. Du chef de bureau à la Banque centrale du Congo, il fait son entrée au cabinet du ministre des Finances, Athanase Matenda Kyelu, originaire, comme lui, du Maniema. Ce passage lui a servi de tremplin pour se faire propulser au poste de directeur général du Bureau central de Coordination (BCECO). A en croire mon ami, c’est sous la direction de Matata qu’un grand scandale de corruption y éclate impliquant notamment des fonctionnaires de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International.
Selon mon ami, Matata a rencontré Di Rupo dans la matinée de mardi. Une chose paraît sûre : le "Premier" belge n’a pas eu assez de temps à consacrer au premier des "surdoués" de la Kabilie. Il est prévu que le Ponyo aille "saluer" le président du Conseil européen, le belge Hermann Van Rompuy. Haute Représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton, concitoyenne de sa gracieuse Majesté britannique, ne sera pas là. C’est son numéro deux qui a été chargé de recevoir le Kongomani. Un service minimum en quelque sorte. Mon ami de conclure par un vieux dicton russe : "Un visiteur qui arrive au mauvais moment est pire qu’un Tartare...".
Jacky Mopipi
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