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19/11/2012
Le sort de l'est de la République démocratique du Congo (RDC), zone abrasive de la région des Grands Lacs, sera-t-il scellé par le tumulte des armes ? Balayant trois mois d'un intense labeur diplomatique, les combats entre l'armée régulière (FARDC) et le M23 - mouvement rebelle, en butte à l'autorité de Kinshasa - ont repris, ces derniers jours, avec une violence accrue. Dimanche soir, le M23 était, selon plusieurs sources, aux portes de Goma, la capitale régionale du Nord-Kivu, face à des FARDC en pleine débâcle (The Daily Telegraph, NY Times). Réuni en urgence, la veille, le Conseil de sécurité de l'ONU avait condamné les attaques menées par les mutins, rapporte la BBC, précisant que près de 500 000 personnes avaient été contraintes de fuir depuis avril. Pour L'Avenir, la percée du M23, richement doté en armes modernes, n'est pas fortuite : elle fait écho à "l'entreprise funeste de déstabilisation" du Rwanda voisin, soucieux de "continuer à faciliter l'exploitation des ressources naturelles (de la RDC)" à son profit. Bien que Kigali, déjà sanctionné pour ingérence par plusieurs pays occidentaux, ait appelé à cesser les hostilités, Le Potentiel n'y voit qu'un subterfuge de la part du président Paul Kagame. Lequel, après avoir joué les "pyromanes", se ferait "sapeur-pompier" pour éviter un embarrassant retour de flamme sur son territoire. Cité par La Prospérité, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a estimé que les auteurs des massacres de population dans l'Est méritaient d'être poursuivis devant la CPI. Une implacabilité partagée par Le Potentiel et Le Phare, pour qui la situation devrait urgemment déciller les yeux des décideurs politiques de RDC face aux "visées hégémoniques" du Rwanda mais aussi de l'Ouganda.
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