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vendredi 9 novembre 2012

Etonnante attitude du gouvernement congolais face à l’agression perpétrée contre le Docteur Mukwege

Congo Independant 
08/11/2012

Bamba-di-Lelo
Nous ne cesserons jamais de dénoncer l’incapacité des imposteurs actuellement au pouvoir à Kinshasa, et dans toute l’étendue de la République Démocratique du Congo, et à prétendre assurer, comme il se doit sous d’autres cieux, la sécurité des personnes et de leurs biens. Suivant, tout au contraire, une autre politique, Joseph Kabila a voulu, semble-t-il et à notre grande surprise, soustraire prématurément la vie au docteur Denis Mukwege, personnage calme et sans tâche politiquement. 

Le docteur Mukwege est d’une sobriété intellectuelle de haut niveau et on est tenté de dire, sans fausse modestie, que le docteur Mukwege est une mine d’or de savoir faire et de savoir dire. 


Réparer les organes des femmes violées par des bandes armées et même par des membres des Forces régulières des Armées congolaises, constitue le job quotidien du docteur Mukwege et cela lui a valu l’attribution et les décorations de plusieurs titres honorifiques à travers le monde. 

Ainsi, nul n’ignore l’engagement et la détermination de cet éminent gynécologue du secteur des soins de santé qu’il administre dans le bénévolat à tant de femmes victimes de viols et de mutilations, dans son hôpital de Panzi à Bukavu. 

Partisan du parler vrai, on a voulu pour cette raison, attenter à sa vie, dès l’instant qu’il est revenu des Nations-Unies où il a tenu une brillante plaidoirie contre les crimes impunis de l’Est du Congo, où on laisse sacrifier, par incurie, les femmes et les enfants victimes de viol. Le docteur Denis Mukwege y a dénoncé le comportement belliqueux des bandes armées, ainsi que l’action complice de Joseph Kabila, et de son gouvernement de despotes. 

Et donc, quelle ne fut pas la stupeur de tous en apprenant la tentative d’assassinat de ce digne fils du Congo, le docteur Mukwege, par des individus non encore identifiés, faute d’enquête sérieuse et rapide initiée par les autorités congolaises. On est là devant le même phénomène des tueries restées impunies des personnalités bienfaitrices de l’humanité, soit de journalistes, pour leur vérité, soit d’organisations des droits de l’homme, par exemple Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, pour leur combat pour la dignité des personnes, soit de personnalités politiques, pour leur idéologie contraire à celle du pouvoir en place… ! 
On ne pourra pas continuer à enterrer nos morts, à pleurer avec des orphelins et des veuves, à se lamenter parce que le respect de la vie est bafoué par le pouvoir kabiliste, sans interpeller la conscience d’un chacun, et surtout celle de notre peuple et du gouvernement congolais. 

A partir de Joseph Kabila, on doit pouvoir se poser la question de savoir à qui profitent tous ces différents crimes, qui n’ont cessé d’endeuiller notre pays, laissant derrière femmes, enfants, amis et corporations dans un total qui-vive ? Point n’est besoin de rappeler que le docteur Mukwege était déjà un héros de l’ombre, par son combat acharné pour rendre vie et dignité aux femmes violées, mutilées et méconnues dans leur dignité perdue. Panzi, son hôpital de prédilection, a rendu la vie à des êtres fragiles et vulnérables. La société lui doit donc reconnaissance et respect. Son nom et son action restent à jamais inscrits dans l’Histoire de la République Démocratique du Congo. Son action aura un impact certain dans les cours de civisme à dispenser dans les écoles primaires et secondaires du pays. 

On est interloqué, voire étonné de constater qu’au Kivu, qui est considéré comme un lieu central d’insécurité parce que s’y commettent des crimes atroces, à cause des enjeux colossaux des ressources minières, c’est plutôt le Gouverneur de Province qui est super protégé par quelques 50 gardes du corps, tous payés aux frais des contribuables congolais. Ces gardes du corps ne doivent pas être là uniquement pour la parade et la décoration, mais pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. Pourquoi donc ne pas détacher à titre préventif, ne fut ce que dix gardes du corps pour le docteur Mukwege, qui rend d’énormes services au pays et dont la notoriété dépasse les bornes de nos frontières ? 

Or, le docteur Mukwege, qui se laisse concerner par les soucis de son peuple, et les femmes violées notamment, n’avait qu’une seule sentinelle civile pour sa sécurité, qui d’ailleurs a été abattue comme un chien, parce qu’il voulait prévenir et sauver le docteur Mukwege, son chef, de l’assassinat programmé contre lui le jour fatidique. 

Lauréat du prix Roi Baudouin, interlocuteur privilégié des organismes internationaux (ONU, association des droits de l’homme, sociétés civiles), le docteur Mukwege devenait le porte-parole incontournable de ces organismes tandis que le régime de Joseph Kabila et ses acolytes qui ne s’investissent pas pour l’intérêt général, ont développé la haine et la jalousie contre le docteur Mukwege, qui sauvegarde pourtant l’intégrité physique des femmes violées et mutilées. 

Ce qui est malheureux et ridicule, c’est qu’on a pas vu Lambert Mende Omalanga, ministre de la Communication et des médias de la République Démocratique du Congo, alors qu’il est dans ses habitudes de tenir une conférence de presse pour informer l’opinion nationale et internationale sur les tenants et les aboutissants de cette rocambolesque histoire de tentative d’assassinat du docteur Mukwege, mais, bien au contraire, les acteurs au pouvoir, qui sont incapables d’assurer la sécurité des personnes, mais applaudissent pourtant des pieds et des mains, le départ du docteur Mukwege en asile forcé en Suède, sans trop regretter la mort de nos compatriotes malades à l’Est du pays, privés pour le moment des précieux services et assistance de leur médecin traitant. 

Puisque la terreur domine visiblement le dialogue constructif, l’Etat congolais ne pourra prétendre se développer dans la phase actuelle de sa gestion par les animateurs politiques actuellement au pouvoir qui privilégient la « bouche et le ventre » au lieu de l’intérêt collectif. 

Ainsi, comme le poisson pourrit par la tête, Joseph Kabila doit dégager pour que l’élite congolaise refonde l’Etat congolais au profit des générations futures. En effet, un régime tortionnaire, d’une durée de 10 ans, qui semble se complaire dans le sang et qui se promène avec des mains ensanglantées, ne mérite plus d’être au pouvoir, car il prive même les personnes du droit fondamental inaliénable de la vie. Enfin, il est signalé, non sans surprise, que des femmes regroupées au sein des « caucus des femmes du Sud Kivu pour la paix » réclament le retour du docteur Denis Mukwege dans la province, dans une déclaration faite samedi 3 novembre 2012 à Bukavu. Elles déclarent que son retour est impérieux, parce que les femmes victimes de violences sexuelles se sentent abandonnées à leur triste sort. Et pourtant, le docteur Denis Mukwege dont la fuite est décriée par toutes les femmes victimes du Nord-Kivu, ne pourra regagner le bercail que sans danger de mort. 

A ce jour, la République Démocratique du Congo, sous la présidence de Joseph Kabila accrédité par les Nations-Unies, les tentatives d’assassinat, et les menaces de mort, sont classées sans suite. Et l’appareil judiciaire s’en accommode sans le moindre souci. 

N’est-on point en train d’encourager la future carrière des chasseurs de prime ? 

Bamba-di-Lelo 
Docteur en Sciences politiques de l’UCL 
Analyste des questions politique du Congo 
Adresse de contact : 
GSM : 0479/64 54 87 
E-mail : badiljb@hotmail.com

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