16/11/2012
Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha) s’inquiète d’un regain de tensions intercommunautaires constaté dans plusieurs territoires de la province de l’Equateur (nord-ouest de la RD Congo).
« De janvier à octobre, 233 conflits repartis en 5 catégories ont été répertoriés dans la base des données de la province. Les districts les plus affectés sont ceux du Sud-Ubangi, de l’Equateur et de la Mongala. D’après la nouvelle classification, 43% des conflits sont liés au contrôle du pouvoir coutumier, 34 % à la gestion des affaires foncières et 14% au contrôle des ressources naturelles », a appris vendredi 16 novembre à Kinshasa lepotentieleonline.com.
Ocha relève que « le territoire de Kungu, dans le Sud-Ubangi a été classé parmi les 16 zones prioritaires (à haut risque) regroupant les conflits les plus dangereux et qui nécessitent une intervention imminente ».
Entre-temps, « les acteurs impliqués dans la résolution de ces conflits continuent à appuyer les autorités locales, les acteurs communautaires clés et de réconciliation communautaires à la mise en œuvre des activités de résolution desdits conflits et au renforcement de leurs capacités ».
Il dit avoir constaté en octobre des tensions intercommunautaires analogues consécutives à des conflits fonciers. « Dans le territoire de Basankusu (district de l’Equateur), un conflit foncier a dégénéré en clashes entre les groupements Ebongo et Moka, entraînant le déplacement de 90 ménages. Une cinquantaine de maisons incendiées et plusieurs blessés ont été enregistrés.
Ce conflit dure depuis 2007 pour le contrôle de la pêche sur la rivière Lopori. Dans le territoire de Kungu, les communautés des groupements de Bokonzi et Motuba s’affrontent à la suite du non-respect par les parties du pacte d’engagement de 2011. Sur les 233 conflits répertoriés dans la province de février à septembre 2012, seuls une dizaine ont pu être complètement résolus », a-t-il noté.
Mouvements de populations
De mai à mi-octobre, le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a observé dans la même province de l’Equateur des mouvements de populations, en rapatriant 27.774 personnes dans les territoires de Bomongo, Libenge et de Kungu, soit 7.132 ménages, avec une moyenne de 319 personnes par convoi.
« Au total, 87 convois ont été organisés. La majorité de la population rapatriée est constituée d’enfants de 0 à 17 ans soit 17.427 dont 8 633 filles. Quant au nombre des adultes, on a enregistré 1.602 femmes et 13 172 hommes. Malgré le déroulement normal des opérations de rapatriement, les défis sont toujours énormes.
Les préoccupations demeurent sur le financement des projets de réintégration : l'accès des rapatriés et de la population de manière générale aux services sociaux de base et l'accès à certaines zones de retour pose problème. L’état de délabrement de plusieurs tronçons routiers rend ces opérations de plus en plus difficiles pour acheminer les biens non alimentaires et du carburant », a-t-il déploré.
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