16/10/2013
En RDC, la malnutrition touche près de 40% des Congolais, notamment les enfants. AFP PHOTO / ISSOUF SANOGO |
C’est la journée mondiale de l’alimentation ce mercredi 16 octobre. Selon l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) un tiers de la production alimentaire mondiale est « perdue ou gaspillée », par négligence ou faute de moyens de stockage. Soit 1,3 milliard de tonnes par an. Or, 842 millions de personnes souffrent, aujourd'hui, encore de la faim dans le monde. Voici un aperçu de la situation dans plusieurs pays en Afrique.
Malnutrition chronique
La République démocratique du Congo est l’un des pays où le taux de malnutrition chronique est le plus fort, notamment du fait des milliers de déplacés dans les conflits. Cette malnutrition touche près de 40% des Congolais. Les régions de l’Est, denses en populations déplacées sont très exposées. C'est par exemple le cas de l’un des plus grands camps de réfugiés à Goma.
Au lieu de 7 kg, le bébé d’un an n’en pèse que 5. Pendant trois mois, il sera nourri d’une bouillie enrichie, mélange de farine de maïs, d’huile et de sucre. Mais pour sa mère, Mawe Dusabe, qui a fui les combats dans son village il y a un mois, l’inquiétude est forte :
« Ici c’est très compliqué de vivre, nous sommes dépendants. Dans mon village, mes enfants étaient libres, ils couraient dans les champs. Ici, c’est difficile avec le système de rations, mais chez moi, il y a l’insécurité. C’est une situation terrible ».
Au Congo, il y a 2, 5 millions de déplacés. Pour ces populations qui ont fui, le risque de malnutrition est très fort, comme l’explique Djaoun Pardon, porte-parole du Programme alimentaire mondial à Goma : « Lorsque ces populations sont déplacés, elles n’ont plus accès à leur champ, ou a ses moyens d’existence, ses moyens de subsistance et du coup, ils font face à plusieurs problèmes de santé et de nourriture ».
Dans ce seul camp de réfugiés, 350 enfants sont nourris par l’agence onusienne. Mais dans toute la région, il y en a 30 000. Un problème insoluble, tant que les combats entre rebelles et forces armées empêchent ces personnes de rentrer chez elles.
A (RE)LIRE : Journée mondiale de l'alimentation : quelles solutions pour nourrir la planète?
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