La Toile
12/10/2014
C'est la récompense de la volonté, du courage et de la pugnacité.
Considérée comme une figure héroïque, sinon iconique, de la résistance à l'obscurantisme islamiste, la Pakistanaise Malala Yousafzaï a reçu vendredi le prix Nobel de la paix – honneur partagé avec l'Indien Kailash Satyarthi qui, comme elle, milite en faveur de l'accès des enfants à l'éducation.
A seulement dix-sept ans, la jeune Pachtoune, qui en octobre 2012 avait failli être tuée par les talibans, est la plus jeune récipiendaire du prix.
Dédiant celui-ci "à tous les enfants sans voix" (BBC), elle s'est dite "honorée, plus forte et plus courageuse", rapporte La Libre Belgique.
Au Pakistan, note le Daily Times, les principaux dirigeants politiques ont dressé le panégyrique de la colauréate.
Parmi la population, à l'inverse, l'allégresse le dispute à la méfiance. Beaucoup, dans les cercles conservateurs enclins aux théories du complot, voient en elle une personnalité fantoche "vendue à l'Occident", indiquent le Guardian et le Christian Science Monitor.
Tout le contraire des libéraux qui, malgré une influence marginale, la défendent farouchement, précise la BBC.
Ce prix scelle-t-il une forme de reconnaissance ou n'est-ce qu'un choix politique destiné à renforcer le dialogue indo-pakistanais ?, s'interroge Al-Jazira.
Le Times of India retient clairement la seconde option. Optimiste, le Valaisan Jean Zermatten, cité par Le Temps, estime que, grâce à ce Nobel, la cause des enfants va progresser.
Pas sûr, juge de son côté le New York Daily News, pour qui le comité norvégien, en mêlant deux messages, risque fort de les brouiller tous les deux
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