27/08/2015
Par Tirthankar Chanda
Portrait non daté de Haïlé Sélassié, dernier empereur d'Ethiopie.
AFP
Monarque charismatique, descendant d’une lignée ancienne, Haïlé Sélassié fut l’une des figures majeures de l’Afrique du XXe siècle, avant d’être renversé par les communistes. Mais si l’Ethiopie contemporaine entretient des rapports ambigus avec son dernier grand homme d’Etat, le Jamaïcain Bob Marley n’a pas attendu le feu vert des autorités d’Addis Abeba pour l'immortaliser à travers ses chansons.
Le 27 août 1975, il y a 40 ans jour pour jour, disparaissait Haïlé Sélassié, le dernier empereur d’Ethiopie. Le vieux monarque croupissait depuis plusieurs mois dans les geôles de la junte militaire « révolutionnaire » qui avait renversé son régime l’année précédente. Il meurt à l’âge de 85 ans, officiellement des suites d’une opération de la prostrate, plus vraisemblablement étouffé sur ordre de son successeur le colonel Mengistu Haïlé Mariam.
Le Négus, le Roi des rois, était devenu une figure controversée dans son pays depuis que son peuple avait pu apercevoir les images du reportage d’un caméraman britannique Jonathan Dimbleby, montrant l’empereur nourrissant ses chiens avec tendresse au plus fort de la famine de 1974, qui fit, on s’en souvient, plus de 200 000 victimes en Ethiopie. Ses admirateurs le créditent d’avoir sorti son pays du Moyen Âge pendant son long règne de 44 ans et d’avoir réussi à lui donner, grâce à sa diplomatie tous azimuts et son charisme, un rayonnement international que peu de nations africaines connaissaient à l’époque. Lors de son couronnement en 1930, l’Ethiopie s’appelait encore Abyssinie. La présence du Négus vieillissant aux funérailles de Kennedy et de De Gaulle, partageant la tribune avec les grands du monde, illustre combien l’image internationale de ce pays avait changé sous la houlette de son souverain réformateur. Portrait en sept mots.
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