21/08/2015
Le colonel Daniel Mukalay le 19/06/2012 à Kinshasa, lors du début du procès Chebeya en appel. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo |
Le procès en appel des présumés assassins de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana prend un dernier virage avec la plaidoirie des avocats du colonel Daniel Mukalayi, principal accusé dans cette affaire. Ils ont estimé jeudi 20 août qu’à ce stade, aucune preuve n’attestait l’assassinat de Floribert Chebeya.
Me Bokata Ikundaka, l’avocat du colonel Mukalayi affirme fonder son espoir sur le rapport d’expertise médicale pour obtenir l’acquittement de son client. Selon lui, « ce rapport exclut à hauteur de 85%, qu’il y ait eu une intervention humaine dans la survenance de décès de M. Chebeya ».
Selon le rapport de l’autopsie effectuée par les médecins légistes néerlandais et congolais dix jours après la découverte du corps de la victime, Floribert Chebeya serait mort d’une crise cardiaque après avoir subi des violences corporelles. Les médecins n’étaient pas parvenus à déterminer de façon tranchée la cause du décès.
« Tout le reste relève de la spéculation », estime ainsi l’avocat pour qui de nombreuses questions sur l’identité d’éventuels assassins et le lieu du crime du défenseur des droits de l’homme n’ont pas trouvé de réponse.
Me Bokata espère que dans son verdict la Cour tiendra compte du rapport de l’autopsie même si les juges doivent se prononcer « conformément à leur intime conviction ».
Le corps sans vie de Floribert Chebeya a été découvert dans la périphérie ouest de Kinshasa début juin 2010. Il s’était rendu la veille à un rendez-vous à l’inspection générale de la police d’où il a été assassiné, selon la défense et les parties civiles. Fidèle Bazana, son chauffeur, a été déclaré mort par les juges, son corps n’ayant jamais été retrouvé.
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