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lundi 24 octobre 2011

Les femmes africaines de Fatou Diome


Fatou Diome est née en 1968 sur la petite île de Niodior, dans le delta du Saloum, au sud-ouest du Sénégal. Elle est élevée par sa grand-mère. A treize ans, elle quitte son village pour aller poursuivre ses études dans d'autres villes du Sénégal tout en finançant cette vie nomade par de petits boulots : elle va au lycée de M'bour, travaille comme bonne en Gambie et finit par entamer des études universitaires à Dakar. A 22 ans, elle se marie avec un Français et décide de le suivre en France mais elle divorce deux ans plus tard. En 1994, elle s'installe en Alsace et poursuit ses études à l'université de Strasbourg. En septembre 2004, la chaîne française de télévision France 3 Alsace lui propose de présenter l'émission "Nuit Blanche", un rendez-vous culturel, mensuel, à dominance littéraire. (D'après wikipedia).




Son oeuvre.
La France et l’Afrique forment le cadre de ses œuvres de fiction. Son style est inspiré par l’art traditionnel de narration, tel qu’il est toujours connu dans l’Afrique contemporaine. Avec ses descriptions précises et authentiques, un humour impitoyable et le langage tranchant, mais nuancé, qui la caractérisent, elle trace un portrait inquiétant des difficultés d’intégration à l’arrivée en France harmonisé par des épisodes entremêlés de nostalgie et d’agrément au souvenir de son enfance au Sénégal.

Bibliographie.
  • La Préférence nationale, recueil de nouvelles, édition Présence Africaine, 2001.
  • Le Ventre de l’Atlantique, roman, éditions Anne Carrière, 2003 - éditions Le Livre de Poche 30239. Les Loups de l’Atlantique, nouvelles, 2002 – Dans le recueil : Étonnants Voyageurs. Nouvelles Voix d’Afrique.
  • Kétala, roman, 2006, Éditions Flammarion.
  • Inassouvies, nos vies, roman, 2008, Editions Flammarion
  • Le vieil homme sur la barque, récit (illustrations de Titouan Lamazou), Naïve, 2010.
  • Mauve, récit, 2010, Éditions Flammarion.

Son dernier roman (2010) aux Editions Flammarion :

Celles qui attendent.
Commentaires de Pierre Maury Journal "Le Soir" du vendredi 15 octobre 2010

Fatou Diome rit quand on lui demande s’il y a des femmes puissantes dans son nouveau roman, Celles qui attendent. Mais elle trouve que la question n’est « pas cool ». Elle rit plus fort, et de bon cœur, quand on fait remarquer que « Western Union » est, pour ses personnages, un mot magique. La réflexion lui semble plus pertinente que l’allusion à Marie Ndiaye : « J’ai hésité à mettre le nom dans le livre, je me demandais si ce n’était pas trop prosaïque. Mais j’ai pensé au Mandat de Sembène Ousmane. Dans ce livre, adapté au cinéma, c’est le mandat qui relie l’immigrant et sa famille restée au Sénégal, c’est le cordon ombilical. Finalement, c’est parfois la seule preuve de vie, quand on reçoit un petit mandat. Le téléphone est tellement cher qu’on préfère envoyer le montant en Afrique. Western Union, c’est à chaque fois un bol d’oxygène dans les villages. »

Comme le laisse entendre son titre, le roman parle des femmes qui sont restées dans leur village de pêcheurs, sur une petite île du Sénégal. Il parle aussi, bien sûr, des hommes qui ne sont plus là, les émigrants – et non les immigrants comme on les appelle en Europe, puisque le point de vue est celui d’un départ davantage que d’une arrivée.

« La différence entre immigrant et émigrant est très importante, explique Fatou Diome. Il s’agit d’un déchirement, d’un arrachement à la structure familiale, d’une séparation, qui engendre nostalgie et frustration... Souvent, les femmes africaines ne dévoilent pas leurs sentiments. Dire, dans son village, qu’on est nostalgique de son mari parti gagner sa vie, ça ressemble à un caprice. Ces femmes-là vont le vivre au quotidien en essayant d’être silencieuses. Et moi, je fouille dans tout ça... »
En fouillant, elle décrit un quotidien souvent orienté vers la survie. Celle des enfants, en particulier, pour qui il faut trouver à manger, ramasser du bois de chauffe, s’user à la tâche ainsi que le font Arame, Bougna, Coumba, Daba, mères et épouses de clandestins, comme elles sont présentées dès la première ligne. Un statut qui laisse espérer des lendemains meilleurs, quand l’homme reviendra avec la fortune qu’il aura forcément accumulée en Europe, puisque là-bas tout le monde est riche. Mais un statut qui repose sur bien des illusions, car peut-être l’homme ne reviendra-t-il pas, ou il sera pauvre, voire accompagné d’une épouse européenne et d’enfants métis.
En renversant la perspective, la romancière fait naître des interrogations nouvelles chez son lecteur. Elle ne fournit pas toutes les réponses : quand le livre se termine, deux histoires très différentes l’une de l’autre ont trouvé une sorte d’aboutissement provisoire. Entre elles se devinent quantité d’autres histoires, avec quelques points communs et surtout des particularités qui interdisent la généralisation.


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