************ QUI AURAIT SOUVENIR D'UN MAGASIN MAMPEZA A COQUILHATVILLE ? IL ETAIT TENU PAR UNE FAMILLE PORTUGAISE ! PRENDRE CONTACT AVEC LA WEBMASTER. EMAIL : tvcn156753@tvcablenet.be MERCI. ************ QUI AURAIT CONNU DANS LA PROVINCE DE L'EQUATEUR , FIN DES ANNEES 1940 ET JUSQUE 1960, DENIS GOUVRIER, AGRONOME. IL AURAIT TRAVAILLE PRINCIPALEMENT A MONKOTO, BOENDE ET PEUT-ETRE DANS LA REGION DE COQUILHATVILLE. PRENDRE CONTACT AVEC LA WEBMASTER. EMAIL : tvcn156753@tvcablenet.be. MERCI. ************

vendredi 15 novembre 2013

La mort du général Honoré Nkulufa

Congo Independant
14/11//2013

Le général Honoré Nkulufa Lombindo Lonjali
Dernier chancelier des ordres nationaux sous le Zaïre de Mobutu Sese Seko, le général Honoré Nkulufa Lombindo Lonjali, 83 ans, est décédé, le samedi 9 novembre 2013, à l’hôpital Brugman, à Bruxelles. C’est un des derniers officiers congolais formés dans la Force publique (l’armée coloniale) qui s’en est allé. 

Membre de l’ethnie mongo, Honoré Nkulufa a été un brillant élève à l’école primaire et «moyenne» au Groupe scolaire des frères des écoles chrétiennes. Tous les témoignages convergent dans ce sens. 

Après deux ou quatre années post-primaires, le pouvoir colonial orientait les jeunes congolais généralement vers les «écoles professionnelles». Jusqu’à la fin des années 40, rares sont les jeunes autochtones qui achevaient un cycle complet d’études secondaires. 

Doté d’une intelligence plutôt vive, «Honoré» était également altruiste. Il n’hésitait pas à rendre service. Un jour, un cousin lui demande d’aller passer un examen écrit à l’école AMI (Assistant médical indigène) en ses lieu et place à Coquilhatville. La cote se passe de tout commentaire : 9/10. Vint l’examen oral où la substitution est impossible. Surpris par la médiocrité des réponses de l’impétrant qui a brillé de mille feux à l’écrit, les membres du jury finirent par découvrir le pot aux roses. Le coupable n’est autre que Nkulufa Honoré. En guise de sanction, il est enrôlé de force dans l’armée coloniale où la discipline était absolue. C’était en 1949. Le voilà envoyé en formation à l’école royale des pupilles à Luluabourg (Kananga).

Sous le régime colonial, les Congolais ne dépassaient guère le grade de sergent. Cette situation a persisté jusqu’à la nomination des premiers adjudants par arrêté royal du 13 octobre 1959. Nkulufa sera démobilisé en 1956. Il a le grade de "sergent-comptable". Il se fait aussitôt embauché en qualité de «clerc» à la firme FNMA, spécialisée dans la fabrication des meubles métalliques. Son ancien condisciple et frère d’armes, Mobutu, opta pour le journalisme. 

Une anecdote. Le 30 juin 1960, l’indépendance du Congo est proclamée. «Après la formation du premier gouvernement, le Premier ministre Patrice Lumumba se rend chez Nkulufa à Yolo Sud. Il lui propose sans succès le poste de chef d’état-major de l’armée nationale en remplacement du général belge Emile Janssens». L’homme qui parle fait partie des tout premiers jeunes congolais envoyés, au début des années 60, dans les académies militaires belges. Il s’agit du général Paul Mukobo. N’ayant pas convaincu Nkulufa, Lumumba fera appel à Joseph-Désiré Mobutu, promu aussitôt colonel. Selon une autre version, les émissaires de Lumumba n’auraient pas trouvé l’intéressé à son domicile. 

En 1960, Honoré Nkulufa réintègre l’armée congolaise et rejoint l’équipe formée par le colonel Mobutu, qui en est le commandant en chef. "Honoré" assume les fonctions de chef d’état-major avant de diriger le service des renseignements militaires (G2). 

Après le coup d’Etat du 24 novembre 1965, il est nommé chef de cabinet au ministère de la Défense nationale qui est rattaché à la Présidence de la République. Un poste stratégique qu’il va occuper jusqu’en 1970. «Contrairement aux autres officiers promus aux grades supérieurs par le biais de l’africanisation des cadres, le général Nkulufa faisait preuve d’un grand sens du devoir et d’équité. Il répondait sans acrimonie aux sollicitations des jeunes officiers sortis des écoles militaires, commente un officier. Il désignait l’homme qu’il fallait à la place qu’il fallait». Ouvrons la parenthèse. Dans son ouvrage «J’étais le général Janssens», le tout dernier commandant en chef «blanc» de la Force publique écrit à la page 23 : « (…), les races y étaient rigoureusement mélangées, ce qui permettait d’employer n’importe quelle unité en n’importe quelle région du Congo et donnait à cette armée le caractère d’une vraie force nationale. (…)». Fermons la parenthèse. 

Au début des années 70, le général Nkulufa est versé dans le cadre diplomatique. Il est nommé successivement ambassadeur en Israël et au Togo. Chancelier des ordres nationaux sera sa toute dernière fonction jusqu’à la chute du régime Mobutu. «Le nom de Nkulufa évoque une certaine discipline qui a été maintenue dans l’armée nationale congolaise, commente un officier ex-Faz qui a requis l’anonymat. Cette discipline a disparue. L’armée souffre aujourd’hui d’un manque d’autorité. Les grades sont distribués comme des petits pains. Les officiers paraissent impuissants devant leurs subordonnés. On assiste à une inversion des valeurs au sein de l’armée…». 

Le programme des obsèques du général Honoré Nkulufa Lombindo Lonjali se présente comme suit : 
  • Vendredi 15 et samedi 16 novembre (18h00-6h00): veillée de prière - Salle située au n°78, Chaussée de Wavre – 1050 Ixelles (Matonge); 
  • Lundi 18 novembre à 13h00 : mise en bière - Funérarium Hôpital Brugman 
  • Mardi 19 novembre à 14h30 : Office religieux Eglise St Boniface – 23 rue de la Paix – 1050 Ixelles et départ pour Brucargo 
  • Mercredi 20 novembre : Départ de la dépouille mortelle pour Kinshasa. 


La rédaction de Congo Indépendant présente ses condoléances les plus émues à la famille de l’illustre disparu. B.A.W

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire