Roger Depoorter
Vie et mort de "Stan", la "perle du Congo".

En ce temps-là Kinshasa s'appelait Léopoldville; prononcez Léo.
Lubumbashi, Elisabethville (E'ville).
Le pionnier Coquilhat avait donné son nom à Mbandaka; Coquilhatville, où il faisait si chaud qu'on parlait le moins possible, était connue sous le nom de Coq - que Graham Greene, dans son roman La Saison des Pluies, rebaptiserait Luc.
Mais aux yeux des amoureux du Haut-Zaïre colonial, la P.O., cette si riche province orientale où se heurtèrent, voici 115 années, les conceptions arabes et belges de la colonisation du Congo, la Ville Sainte, la Mecque coloniale, la Perle du Congo, c'était Stan
STAN ! C'est à partir de Stanleyville, que Stanley fonda à la force du poignet, que le Lualaba devenait Congo.
Lualaba est le nom que le fleuve qui décrivait l'immense colonie de la Belgique portait depuis sa source incertaine au Katanga. Lorsqu'il arrivait à Stan, il avait déjà parcouru plus de 2.600 km : il lui en faudrait encore 1.700 pour atteindre Léo et, de là, environ 400 pour creuser dans l'Atlantque une coulée si formidable qu'elle se marque encore, par sa couleur foncée, à 30 km de l'estuaire.
Pour raconter l'histoire de Stanleyville, où le Lualaba devenait Congo, il fallait un authentique "homme du Haut". Roger Depoorter, diplômé de la célèbre université des territoires d' Outre-Mer d'Anvers, répondait on ne peut mieux à ce critère, lui qui, entré au service territorial du Congo Belge et du Ruanda-Urundi en 1946, servit dans les territoires de Lubutu, Basoko, Stanleyville d'où le chassa, le 19 juillet 1960, un certain Patrice Lumumba.
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