C'est dans ce Centre que j'ai retrouvé, en 2007, les archives de la Congrégation religieuse "ONZE LIEVE VROUW TEN BUNDEREN" qui dirigeait l'école et le pensionnat de Basankusu, District de l'Equateur, dans la province du même nom au Congo Belge.
Son histoire en bref :
Centre de documentation et de recherche sur la religion, la culture et la société, le KADOC est un centre interfacultaire de la K.U.Leuven.
C’est une institution dédiée au patrimoine dans tous les sens du terme. En tant que centre d’archivage et de documentation basé sur les courants socio-philosophiques, le KADOC déploie une action intégrale et intégrée dans le domaine du patrimoine.
Le KADOC veut contribuer de manière significative au développement de la biographie culturelle, du récit de la vie de la Flandre, en se concentrant spécifiquement, à travers son action, sur l’évolution de l’interaction entre religion, culture et société depuis la seconde moitié du XVIIIe siècle.
Les débuts du KADOC furent extrêmement modestes. Les dix professeurs qui se réunissaient depuis décembre 1974 dans un local annexe – imprégné d’odeurs de frites et de cuisine – du réfectoire du Collège du Saint-Esprit, ne pouvaient guère compter que sur leur enthousiasme, leur persévérance, un coup de pouce extérieur de temps à autre et, dans le meilleur des cas, la promesse d’une soutien « moral ». L’aide matérielle, financière ne leur serait accordée qu’à un stade ultérieur et uniquement au compte-gouttes. Pour l’obtenir, il leur faudrait d’abord avancer des arguments déterminants.
Heureusement, ceux-ci ne manquaient pas. Aux Pays-Bas, le KDC, Centre de documentation catholique de l’université de Nimègue – fondé une cinquantaine d’années auparavant – avait prouvé l’influence positive qu’un organe bien structuré pouvait exercer sur la recherche scientifique relative au développement passé et présent de la communauté catholique. La nécessité de fonder un centre analogue en Belgique était d’autant plus pressante que, chez nous, le « patrimoine documentaire » de cette communauté était menacé à la suite des mutations et glissements nombreux advenus dans le monde catholique de l’après-Vatican II. La catastrophe annoncée promettait d’être d’autant plus grave que la société civile (pilarisée) belge avait joué un rôle-clé dans l’émancipation des classes populaires et la formation du système social. Il s’agissait donc ni plus ni moins de sauver et de valoriser la documentation de ces structures « intermédiaires ».
Le souci de la préservation du patrimoine documentaire de la communauté catholique et celui du développement de recherches de qualité dans un secteur important pour les sciences humaines allaient se rencontrer et mener à un accord de coopération entre monde académique, monde catholique et autorités ecclésiastiques. La mise au point de cette construction exigea de nombreuses concertations (et donc beaucoup de temps). Une commission d’experts composée de professeurs issus des quatre facultés de sciences humaines sut rallier à cette initiative l’appui des évêques flamands et des principales organisations catholiques. Le 7 juin 1976, elle reçut le feu vert des autorités pour fonder un centre, qui serait plus tard soutenu par l’ensemble des facultés du groupe des sciences humaines.
Une fois obtenue l’approbation des autorités académiques, il faudrait encore deux ans, jusqu’en octobre 1978, avant que le KADOC ne puisse ouvrir ses portes au public. L’accouchement avait donc duré quatre ans, mais pour citer Wouter Steenhaut, directeur de l’Amsab, il avait donné « le plus beau des bébés ».
Le Centre s’installa tout d’abord dans l’ancienne bibliothèque de la faculté de théologie, au collège Marie-Thérèse. En 1981, il fut transféré dans les combles de la bibliothèque centrale, libérés par le départ de l’UCL. En 1990, enfin, il déménagea vers son site actuel, l’ancien couvent des frères mineurs de la Vlamingenstraat. L’achat et la rénovation de ce complexe étaient le fruit d’un effort financier commun de l’université, d’organisations sociales catholiques et de congrégations religieuses.
Ces dernières années, la fonction de recherche du KADOC a pris une dimension plus internationale. Le Centre est aujourd’hui suffisamment solide pour servir de plate-forme à la recherche internationale et comparative. Il organise des colloques internationaux, qui débouchent sur des publications en langue étrangère ou plurilingues. Parallèlement, il œuvre au développement d’une série de réseaux de recherche internationaux, en particulier sur les thèmes suivants : relation entre religion et société, art et culture, histoire des congrégations et du missionnariat.
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