Lu pour vous sur L'Avenir du Luxembourg
du 22/03/2008
L'un des marchands présents sur le marché aux fleurs du Jeudi saint, Daniel Siku nous donne la recette de ses fameux carabouyas.
«Carabouya , carabouya, jamais malade, jamais mourir... Toudis crever !» Qui n'a jamais entendu le célèbre dicton des vendeurs de carabouyas? À Dottignies, il fait office de tradition, comme la venue du marchand d'origine congolaise sur le marché aux fleurs du Jeudi Saint. Le vendeur d'aujourd'hui a quelque peu changé la formule. «Jamais malade, jamais mourir... Toujours le sourire, affirme Daniel Siku qui a repris la vente après son père Goma. En mai, je rentrerais dans ma trente-cinquième année sur les routes, à vendre mes fameux bonbons.»
Le carabouya était une sorte de bonbon de réglisse, mélange de sucre et d'anis, qu'on suçait autrefois afin d'adoucir la gorge surtout lorsqu'on était pris de quintes de toux. «Il a en fait des vertus pour tout, note Daniel. Si mon père a tenu plus de 52 ans sur les marchés, ce n'est pas pour rien. Pour les maux d'estomac aussi, il est conseillé.» La recette vient de loin et est entrée dans la famille de Daniel en 1927, à l'arrivée du patriarche sur le sol belge. «À cette époque, il n'y avait pas de travail pour les Congolais, explique-t-il. Mon père a pris contact avec un marchand qui vendait des carabouyas sur la place de Brouckère, devant l'hôtel Métropole. Il a eu le filon, la recette moyennant un peu d'argent et n'a plus décroché.»
Le carabouya était une sorte de bonbon de réglisse, mélange de sucre et d'anis, qu'on suçait autrefois afin d'adoucir la gorge surtout lorsqu'on était pris de quintes de toux. «Il a en fait des vertus pour tout, note Daniel. Si mon père a tenu plus de 52 ans sur les marchés, ce n'est pas pour rien. Pour les maux d'estomac aussi, il est conseillé.» La recette vient de loin et est entrée dans la famille de Daniel en 1927, à l'arrivée du patriarche sur le sol belge. «À cette époque, il n'y avait pas de travail pour les Congolais, explique-t-il. Mon père a pris contact avec un marchand qui vendait des carabouyas sur la place de Brouckère, devant l'hôtel Métropole. Il a eu le filon, la recette moyennant un peu d'argent et n'a plus décroché.»
Un habitué de la région
L'homme fabrique aujourd'hui ses délices dans son atelier de Schaerbeek. Mais la région, il la connaît bien. «Je passe ici, à Dottignies chaque année, pour le marché aux fleurs mais également pour la braderie de Tournai, celle d'Antoing et de Blaton. Et ma soeur passe parfois au marché hebdomadaire de Mouscron, le mardi.» Daniel a ses habitudes sur les marchés. Il casse sans cesse ses bonbons noirs au marteau, en criant sa formule magique. «Au début, j'étais assez timide mais très vite, on prend de l'assurance. Si bien qu'à chaque fois, on fait son beurre ici. Qu'il pleuve ou qu'il vente, il y a toujours moyen de faire des affaires. Dans chaque région, nous avons nos habitués. Je dois avouer que je ne les reconnais pas toujours mais eux me connaissent forcément et viennent retirer leur petit sachet de bonbons, comme s'il s'agissait d'un passage obligé.»
Source : Le Courrier de Mouscron - Jessica GOIN
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