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vendredi 14 janvier 2011

Le soulèvement des étudiants de l’Unikin

« Des morts à l’Unikin », titre Le Potentiel

Exprimant leur mécontentement suite à la mort suspecte d’un des leurs, des étudiants de l’Université de Kinshasa ont enclenché un mouvement de protestation. Ce mouvement a dégénéré en affrontement sanglant avec la police. Le mouvement s’est mué en vengeance sur tout ce qui représente les pouvoirs publics. Et, cela a tourné plus tard, en bain de sang, rapporte le quotidien. Bilan provisoire: une douzaine de morts et de nombreux blessés parmi les étudiants, sans compter des casses et des véhicules brûlés, indique le journal.
Le Phare. «Jeudi noir à l’Unikin : plusieurs morts ! » peut-on lire à la une du Phare Sept morts au total, selon les sources indépendantes et deux, selon le gouvernement. D’après le journal, les étudiants ont tenté d’organiser une marche pacifique de protestation contre la mort suspecte de leur collègue Nzomambu. Une marche qui été dispersée à coups de balles par la police. Ils se sont alors livrés à des actes de vandalisme : incendie de cinq bus, mise à sac de la résidence du recteur, pillage d’un dépôt contenant plusieurs ordinateurs, destruction de deux stations service et de plusieurs maisons en construction considérées comme propriétés des membres du gouvernement. Pour Le Phare, la colère des étudiants est le fait de la banalisation de la mort d’un des leurs le 4 janvier dernier.
«Kinshasa sent l’horreur et le sang », indique Africa News . Le journal analyse les derniers évènements macabres qui ont endeuillé la capitale depuis le début de l’année. Dans la nuit du 11 au 12 janvier, rappelle le trihebdomadaire, des hommes armés ont tué six personnes au quartier Mpasa de la N’sele. Dans la même nuit, le quartier Kingasani a enregistré trois morts et deux femmes violées. A cela vient s’ajouter ce deuxième mort à l’Unikin, en l’espace de 10 jours. Il n’y a pas de hasard, soutient Africa News, sans accuser personne.

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