03/06/2015
Jean-Jacques Wondo Omanyundu
Cet article est une version modifiée et augmentée de mon intervention lors de la Conférence : Tensions électorales au Burundi : Les Grands Lacs face à ses démons , organisée le 28 mai 2015 à Bruxelles par l’Asbl DC Racin.
Mon exposé portait sur les « Conséquences sécuritaires d’une instabilité majeure au Burundi pour la région des Grands Lacs" .
La contestation populaire en cours au Burundi traduit une maturité de la population burundaise (peut être aussi de la région?) Je constate néanmoins qu’il y a une tendance, particulièrement dans les milieux occidentaux, à vouloir analyser cette crise sous seule dimension ethno-communautaire. C’est ce qui ressort dans plusieurs analyses traitant de la crise burundaise. Ce qui serait une erreur et risquerait de produire un effet contreproductif de ce que l’on recherche, par effet de la prophétie auto-accomplissante : amener par exemple l’armée rwandaise à intervenir au Burundi au motif qu’une ethnie est en danger. Pourtant, jusqu’à présent, ce sont les Hutus et les Tutsis qui s’opposent à Nkurunziza. Cela me fait penser à la campagne médiatique menée Bernard Henri Levy pour l’invasion de la Libye et aujourd’hui, on voit dans quel état ce pays sombre.
Réduire cette crise politique complexe à une seule dimension purement ethnique me semble très dangereux. C’est en quelque sorte faire le jeu de certains lobbies de la région avec l’aide de leurs relais internationaux, qui veulent orienter la crise politique en une crise ethnique à des fins politiciennes personnelles. Malheureusement, cette dimension de la maturité politique des Burundais ressort très peu dans les analyses ou dans les actions menées ici et là
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