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vendredi 11 février 2011

Procès Chebeya : la défense taxe la veuve de menteuse, la partie civile s’indigne

Le Potentiel
11/02/2011

La vérité est mise à dure épreuve dans l’affaire Floribert Chebeya, le ministère public est en conflit avec l’expert de la société de téléphonie cellulaire Airtel en ce qui concerne les relevés d’appel.

Les renseignants ne cessent de défiler devant le prétoire de la Cour militaire de Kinshasa/Gombe dans le procès qui oppose le ministère public aux assassins présumés des activistes des droits de l’Homme Floribert Chebeya et Fidèle Bazana. A l’audience d’hier jeudi 10 février, ont comparu le commissaire Kalunga qui a travaillé à l’entrée principale de l’Inspection générale de la police dans la journée du 1er juin 2010, le commissaire Gombo qui était chargé d’évacuer dans la cour les policiers sans uniforme, Mme la commissaire principale Nehema, la commissaire Mpila Corinne et l’expert John Aluku de la compagnie de téléphonie cellulaire Airtel.

Devant s’acquitter de la tâche lui demandée par la Cour, l’expert de Airtel a dit avoir travaillé sur la base de la réquisition d’information qui a été adressée à cette société par l’inspecteur Mukinzi. Ce qui n’a pas enchanté le ministère public dont la réquisition n’aurait pas été prise en compte. Conseiller juridique chez Airtel, John Aluku a dit qu’il lui a été demander d’interpréter les relevés des appels entrants et sortants de ces numéros : 0998322385 de Floribert Chebeya, 0999941201 de son épouse Annie, 0998322387 de Floribert Chebeya, 0810721371 du colonel Daniel Mukalay et un numéro Tigo du même colonel.

L’expert a d’abord analyse les relevés des correspondances entre les époux Chebeya, en disant qu’il y a eu plusieurs échanges téléphoniques en date du 1er juin 2010. Et cela, à partir de 7h43’’. A 8h00’’, Mme Annie a appelé Chebeya, A 8h04’’, Chebeya a émis un SMS vers son épouse, A 14h11’’, l’épouse a fait un appel voix vers on mari. Il s’en est suivi deux SMS émis à 17h31’’ par Chebeya vers son épouse et pris en charge par l’antenne de la concession kimbanguiste. Un autre SMS a été pris en charge par l’antenne située en face du camp Kokolo. A 19h53’’, Floribert Chebeya a émis deux SMS qui ont été pris en charge par l’antenne du Palais du peuple. A 19h54’’, l’épouse a émis un SMS vers Chebeya. A 19h55’’, échange de deux SMS pris en charge par l’antenne du boulevard Triomphal au niveau du stade des Martyrs.

Et le dernier SMS de l’épouse vers Chebeya a été supporté par l’antenne du stadium. Le 2 juin 2010, le SMS envoyé par Mme Annie vers son mari n’a pas abouti. Ce qui veut dire que son téléphone était déjà éteint.

PAROLES BLESSANTES
Le deuxième devoir assigné à l’expert a été d’analyser les appels échangés entre Floribert Chebeya et l’inspecteur principal Daniel Mukalay. Ici, l’expert a précisé qu’il y a eu trois appels téléphoniques. Le 31 mai 2010, le colonel Daniel Mukalay a émis un appel voix vers Chebeya qui a duré 103 secondes, et pris en charge par le site de l’antenne de l’église kimbanguiste. Le 1er juin 2010, le colonnel Daniel Mukalay a émis un autre appel vers Chebeya dans la matinée. Le même jour à 9h56’’, Chebeya a émis un appel vers le colonel Daniel Mukalay qui a été pris en charge par l’antenne du stadium. Et enfin, à 17h25’’, Floribert Chebeya a émis un appel vers le colonel Daniel Mukalay, qui a été pris en charge par le site de l’antenne de l’hôpital de Kintambo. Appelé à donner son avis, le ministère public a déclaré à la Cour qu’à 19h55’’, les SMS attribués à Floribert Chebeya n’étaient plus signés par lui. Après avoir relevé qu’il y a beaucoup de contradictions dans ce rapport, il a posé cette question : « Comment vient-on faire une analyse sur base de la réquisition de l’inspecteur adjoint Mukinzi ? ». En guise de réponse, l’expert a dit s’être limité à ce que les machines de sa société ont donné comme renseignements

A la question de la Cour de savoir s’il contestait les appels ou les SMS, l’organe de la loi a fait voir que l’expert disait que Chebeya a appelé son épouse à 17h06’’. Ici, l’expert John Aluku a affirmé qu’à 17h06’’le téléphone se trouvait à Ngaliema. Non convaincu, le ministère public a relevé que dans le procès-verbal, l’épouse dit que son mari se trouvait à l’endroit où il devait être reçu. De son côté, l’expert de Airtel a dit qu’à 19h53’’, l’épouse se trouvait sur le site de l’antenne de l’église Saint Luc. Devant ce dialogue de sourds, le bâtonnier Mukendi a déclaré à la Cour que les parties civiles ont le téléphone de la veuve avec son contenu des SMS, et on pourrait apporter cela au débat.

Son tour venu, un avocat de la défense a lâché : « Nous avons soutenu que Chebeya n’a jamais fait un appel à 17h00’’. Tout ce que l’épouse a déclaré à l’époque n’est que mensonge ». Selon l’un des avocats, l’appel dont parle la veuve ne se trouve pas dans les relevés. Ses affirmations ne sont pas une parole d’évangile, pour que le ministère public se fie à elle, et non à l’expert. C’était trop fort comme affront, le bâtonnier Mukendi a directement réagi en ce termes : « De l’autre côté, il y a l’écart de langage. Sinon, nous allons en tirer les conséquences sur le plan déontologique ». Toujours selon la défense, rien ne prouve que tous les éléments contenus dans le téléphone de la veuve Chebeya soient viables. Elle n’a pas non plus voulu qu’on puisse demander à l’expert de mener un travail pour un téléphone qui a déjà été manipulé par d’autres personnes.

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