Digital Congo
31/05/2011
L’actualité dans la presse congolaise est dominée par l’amélioration de conditions de travail des médecins, dont une délégation s’est rendue à la Primature pour exprimer de vive voix leur remerciement au gouvernement.
« Social amélioré, les médecins disent merci au gouvernement », titre à la Une L’AVENIR. Le quotidien de Pius Muabilu rapporte, en effet, que les médecins sont témoins de l’amélioration de leurs conditions de travail. Ils constatent que depuis 2008, il y a une évolution positive de leur situation socioprofessionnelle.
Conséquence de cette amélioration, constate le syndicat des médecins, les hommes en blouse blanche qui étaient partis dans le secteur privé reviennent au secteur public. Il y a même un retour au bercail de ceux qui étaient partis à l’étranger.
Dans le même registre, LA PROSPERITE affiche en manchette : « Les Médecins embrassent Adolphe Muzito ». Pour ce journal, c’en est donc terminé avec les grèves récurrentes des toubibs dans les hôpitaux du pays. Du moins si l’on en croit le Dr Mankoy, secrétaire exécutif du Synamed qui a conduit lundi 30 mai une délégation auprès du Premier ministre Adolphe Muzito. La démarche du Dr Mankoy et sa suite s’inscrivait en droite ligne du devoir de reconnaissance de rencontrer l’autorité et de le remercier pour l’action positive du gouvernement à leur endroit.
LE PHARE, qui titre en gras : « Les médecins renvoient l’ascenseur à A. Muzito », rappelle qu’au début de l’année 2009, Adolphe Muzito avait dû faire le tour de plusieurs formations médicales de Kinshasa pour tâter lui-même du doigt les problèmes qui se posaient dans le secteur public de la santé.
C’est donc en homme averti, après en avoir fait fidèlement rapport au Chef de l’Etat, qu’il s’était finalement engagé à conclure, l’année dernière, un pacte social avec les représentants du corps médical.
D’aucuns ont cru que cet accord allait connaître le sort, celui des promesses sans lendemain, tant les pouvoirs publics sont réputés mauvais partenaires. Le témoignage éloquent de Dr Mankoy et ses pairs à l’égard de l’exécutif national va faire date dans les annales de la République.
LE PHARE espère qu’après les médecins, d’autres corps de métiers émargeant du budget de l’Etat vont avoir l’honnêteté de renvoyer l’ascenseur à J. Kabila et A. Muzito.
LE POTENTIEL voit la Société nationale d’électricité (SNEL) en péril. En effet, constate le confrère, le gouvernement n’a pas encore tiré les leçons de l’expérience malheureuse du démantèlement de la Générale des carrières et des mines (Gecamines). A l’avantage du Code minier de 2002, la Gécamines, alors géant minier de la Rdc, a été réduite en pièces, en s’ouvrant au partenariat avec des privés. Comme si cela ne suffisait pas, aujourd’hui, le projet du Code de l’électricité, en examen au Parlement, prépare le matelas au dépeçage de la SNEL. Avec la privatisation annoncée de cette entreprise du portefeuille de l’Etat, c’est le bradage du site hydroélectrique d’Inga qui est visé, affirme LE POTENTIEL.
LE PALMARES s’intéresse à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et révèle la grosse erreur de Ngoy Mulunda, président de cette importante institution.
Le confrère rapporte que Ngoy Mulunda a volontairement fait de son statut vis-à-vis du camp qui l’a désigné, un mystère qui fait plus peur qu’il ne convainc.
Son identité a tellement fait du bruit que la presse internationale en a fait son dada. Pour ce journal, le président de la CENI gagnerait beaucoup en endossant publiquement son parrainage par le Pprd. Cela sécuriserait l’opposition et libérerait la CENI du procès de fraude et de tricherie qu’on lui colle à l’avance.
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