La Belgique renouvelle son soutien à la RDC : 773 millions Usd de dette bilatérale effacée

Le Potentiel

31/05/2011

773 millions Usd, c’est la valeur de la dette bilatérale que la Belgique a annulée en faveur de la RDC. C’est hier lundi que l’accord d’annulation a été signé entre le ministre des Finances, Augustin Matata Ponyo, et le vice-Premier ministre Belge et ministre des Affaires étrangères, Steven Vanackere, en séjour depuis le week-end en RDC.

Plus de doute dans les relations qui lient la République démocratique du Congo à son ancienne métropole, la Belgique. Plus que jamais, la Belgique est disposée à aider la RDC à amorcer en toute sérénité sa phase de reconstruction en se déchargeant du poids d’une dette, dite « odieuse ».

De toute le façon, il ne pouvait pas en être autrement. Car, depuis les négociations au sein du Club de Paris pour l’effacement de la dette due par la RDC à ses créanciers traditionnels, la Belgique a toujours plaidé la cause de la RDC.

Le lundi 30 mai 2011, le vice-Premier belge et ministre des Affaires étrangères, Steven Vanackere, en séjour de travail en RDC, a lié la parole à l’acte.

En effet, la Belgique a, par le chef de sa diplomatie, consenti au cours d’une cérémonie organisée au ministère des Finances une annulation de dette de 773 millions Usd en faveur de la RDC.

Pour le diplomate belge, le geste posé par la Belgique est synonyme de la reconnaissance des actions déployées par le gouvernement congolais pour consolider davantage la stabilité du cadre macroéconomique. Ce qui rejoint, a-t-il dit, le vœu formulé par le peuple congolais dans son hymne national : « Debout congolais ».

Très ému, le ministre des Finances, Augustin Matata Ponyo Mapon, a salué l’acte posé par la Belgique ; un acte symbolique, a-t-il indiqué, qui devait, pense-t-il, inspirer les autres bailleurs de fonds à lui emboîter le pas. Il a, par ailleurs, réaffirmé la ferme détermination du Gouvernement à aller d’avant dans la voie de la reconstruction.

Bien avant la cérémonie au ministère des Finances, le chef de la diplomatie belge a conféré dans la journée avec les présidents de deux chambres du Parlement - Evariste Boshab pour l’Assemblée nationale et Léon Kengo wa Dondo pour le Sénat. C’est à l’étape du Sénat que le vice-Premier ministre belge et ministre des Affaires étrangères a annoncé le décaissement par la Belgique d’un montant de 16 millions Usd en soutien aux opérations de révision du fichier électoral.

C’est le dimanche 29 mai 2011 que Steven Vanackere est arrivé à Kinshasa pour une mission officielle.

À son arrivée à l’aéroport de N’Djili, il a été accueilli par le vice-ministre des Affaires étrangères, Ignace Gata Mavinga.

De l’aéroport international de N’Djili, le cortège du ministre belge s’est immédiatement dirigé à la Gare centrale de la Société commerciale des Transports et Ports (SCTP), ex-Office national des Transports (ONATRA), où il a visité un parc de 13 voitures destinées à la relance du train interurbain.

Acquis sous le financement de la Coopération technique belge (CTB), ces voitures sont arrivées à Kinshasa en février 2011 et l’on attend, d’ici le 15 juin, l’arrivée de deux locomotives réhabilitées, devant contribuer à la concrétisation du projet de remise en état du chemin de fer interurbain et l’amélioration de la mobilité à Kinshasa.

Ledit projet a pour objectif de combler les insuffisances chroniques de transport en vue d’améliorer la mobilité à l’intérieur de la ville de Kinshasa en réhabilitant le chemin de fer interurbain qui dessert les quartiers périphériques. Après la RDC, le chef de la diplomatie belge devait se rendre au Burundi.