Congo Indépendant
18/06/2011
Daniel Mulunda Ngoy Nyanga, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) de la République très très démocratique du Congo serait-il un fieffé menteur? On pourrait le croire depuis la sortie de Jeune Afrique n°2631. Dans sa rubrique «confidentiel», cet hebdo annonce que le président de la Ceni s’apprêterait à annoncer le report des élections présidentielles et législatives au 24 décembre prochain.
Selon mon ami qui sait tout sur tout et presque tout sur rien à Kinshasa-Lez-Immondices, Mulunda, qui est également le «conseiller très spirituel» de l’autorité immorale, pardon, l’autorité morale de la Majorité présidentielle, aurait dû tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de clamer de manière péremptoire que quoi qu’il en coûte, les élections auront bel et lieu le 28 novembre et le président élu prêtera serment le 20 décembre. Le voilà donc pris en flagrant délit de mensonge. Les Mongo diraient : «Batemboli yé !». Ce qui revient au même.
Si l’information rapportée par « J.A » se révélait vraie, l’hypothétique scrutin présidentiel déjà amputé d’un tour risque, in fine, d’être annulé pour cette année. Certains diront qu’il est reporté à l’année prochaine mais cela n’est qu’une question de formulation.
Mon ami qui sait décidément tout assure que depuis un certain temps, Ngoy Mulunda savait qu’il était techniquement impossible d’assurer une bonne organisation de ces consultations politiques. Et pour cause, manque d’argent, insuffisance des kits, matériel défectueux et tutti quanti.
A en croire mon ami, certains milieux diplomatiques avaient déjà évoqué avec ce "pasteur" l’hypothèse de la mise en place d’un «gouvernement d’union nationale» en vue d’éviter un vide du pouvoir. Va-t-on assister à un remake du gouvernement «1+4» de sinistre mémoire qui avait permis au "raïs" de consolider son pouvoir en plaçant ses hommes aux postes clés tant au plan sécuritaire que financiers?
Friant des faits historiques, mon ami de rappeler que le 6 décembre 2006, le "président élu" annonçait avec une pointe d’arrogance "la fin du partage équitable et équilibré du pouvoir". L’ami de conclure : «Mulunda - qui n’a toujours pas dit à l’opinion ce qu’il a fait des armes qu’il échangeait contre 100 US$ - espère maintenir son «fils spirituel», alias le «raïs» au sommet de l’Etat. «Tutu Tshikas», lui, se voit en héraut du renouveau. Il rêve d’un Changement à la tunisienne». Ambiance.
Jacky Mopipi
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