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jeudi 23 juin 2011

Qui a fait tuer Lumumba ?


Journal Le Soir du 22/06/2011
Colette Braeckman

Même 51 ans après l’assassinat de Patrice Lumumba, le devoir de mémoire demeure d’actualité aux yeux de François, Patrice et Roland, les fils du Premier ministre congolais, et de sa veuve. Leur exigence de justice demeure inassouvie. C’est pourquoi François Lumumba a fait le voyage depuis Kinshasa pour déposer ce jeudi, auprès du Tribunal de première instance de Bruxelles, une plainte en bonne et due forme. L’aîné des fils avait assisté en 2001 aux travaux de la commission parlementaire qui avait examiné le rôle de la Belgique dans l’élimination physique de Lumumba, le 17 janvier 1961.

François Lumumba estime aujourd’hui qu’il faut « aller plus loin que la reconnaissance d’une responsabilité morale. Nous réclamons, entre autres, que toutes les archives de l’Etat belge soient ouvertes, nous voulons aller au-delà des présomptions… Il faut tirer de l’établissement des faits toutes les conclusions, d’ordre pénal et juridique… ».

Pour étayer la mise en cause de l’Etat belge et de ses intervenants, dont une dizaine sont toujours vivants à l’heure actuelle, la famille Lumumba souligne qu’à l’époque la Belgique avait débloqué 250 millions de francs belges (6 millions d’euros) au titre de fonds secrets pour financer les menées qui allaient conduire à l’élimination du Premier ministre et de ses compagnons d’infortune, Maurice M’Polo et Joseph Okito.

« En plus de l’argent, souligne François Lumumba, la Belgique avait mis des moyens logistiques à la disposition des adversaires du Premier ministre. Cette action était donc préméditée, agencée, calculée : elle visait l’élimination politique et physique de Lumumba. »

La plainte qui sera déposée entre les mains d’un juge d’instruction bruxellois détaillera avec quelle cruauté les trois hommes furent mis à mort, après sévices et tortures, et comment par la suite le corps du Premier ministre fut enterré, déterré, découpé en morceaux, acidifié puis brûlé.

Un double préjudice
Elle rappellera aussi le préjudice infligé à la famille mais, plus largement, au processus démocratique congolais qui fut brutalement stoppé : le pays plongeait dans une guerre civile qui fit un million de morts et s’engageait dans une crise qui allait se prolonger durant des décennies.

Aujourd’hui, la famille de Patrice Lumumba ne veut plus s’en tenir à des positions de principe. Son avocat, Me Christophe Marchand, refuse de citer des noms, invoquant la présomption d’innocence, mais il espère bien que la justice fera enfin toute la lumière afin, dit-il, « que l’impunité ne l’emporte pas… ».

Si la famille Lumumba veut porter l’affaire devant les tribunaux belges, c’est aussi parce qu’elle a constaté que la « Fondation Patrice Lumumba », dont la mise sur pied avait été décidée après la Commission d’enquête parlementaire, est restée lettre morte, paralysée par les litiges à propos de son objet et de sa gestion. Pour l’historien Ludo De Witte, cette Fondation, « était surtout une façon d’impliquer la famille, de l’inciter à se taire en évitant ainsi de payer une réparation officielle, non seulement aux héritiers de Lumumba, mais au peuple congolais lui-même ».

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