Digital Congo
23/06/2011
Levée du suspense sur l’alliance vivement attendue par le public entre les deux prétendants candidats en vue à la présidentielle 2011 dans le camp de l’opposition, en l’occurrence MM. Etienne Tshisekedi et Vital Kamerhe : la rupture est consommée entre les deux leaders qui ne vont plus assurer l’unité de ce camp
L’opposition politique congolaise tombe dans son piège traditionnel : le refus de s’unir. Effet contraire, elle s’éloigne de la chance d’occuper le poste tant convoité: la présidence de la République. Après de longs mois où l’on s’observait avant de verser dans des quolibets qui révélaient déjà un mauvais état d’esprit au sein de l’opposition politique congolaise, la rivalité entre opposants est montée d’un cran ! Tshisekedi, avec la dynamique Tshisekedi Président « DTP », se positionnait pour affronter au tour unique de l’élection présidentielle de novembre prochain le président sortant Joseph Kabila.
C’était sans compter avec les ambitions de l’ancien speaker de la chambre basse du parlement congolais Vital Kamerhe.
Une année après la création de son parti, Vital Kamerhe bénéficie désormais de l’appui de plusieurs autres partis politiques, des membres de la société civile ainsi que d’un nombre important de personnalités politiques de la RDC.
Avec Alternance Vital Kamerhe (AVK), la plate-forme qui a vu le jour mardi 21 juin dernier avec une seule ambition de faire élire l’ancien secrétaire général du PPRD à la magistrature suprême de la RD Congo.
Les propos de Charles Bofassa Djema, député de l’opposition et membre de la nouvelle plate-forme sont assez éloquents lorsqu’il déclare : « Cette charte symbolise l’engagement, mieux, la ferme détermination de nous tous, à faire élire Vital Kamerhe à la magistrature suprême et à gagner les élections à tous les autres échelons au niveau tant national, provincial, municipal que local ».
Cette charte signée par plus de vingt partis politiques, associations de la société civile et personnalités politiques indépendantes, marque une nouvelle ère pour l’opposition politique de la RDC.
La rupture
L’opposition politique signe ainsi sa participation aux élections prochaines en ordre dispersé. Et Kamerhe, lui-même, n’a pas usé de la langue de bois pour défendre sa position.
Il a indiqué : « Je voudrais être clair : je ne veux pas me disputer la paternité de l’opposition à qui que ce soit. Je donne l’opposition à celui qui veut la garder éternellement.
Mon ambition c’est de devenir président de la République. « C’était prévisible. Les réunions organisées par l’opposition pour une candidature unique ont toutes échouées. Les positions des opposants étant diamétralement opposées ». Qui plus est, chacun campait sur ses positions. Alors que Vital Kamerhe, prônait l’organisation des états généraux de l’opposition afin de designer en amont les différents occupants de divers postes possibles, partant du candidat président de la République par consensus le camp Tshisekedi considérait comme un acquis la candidature du lider maximo. Et, tous les autres devaient la soutenir avant de se voir octroyer tel ou tel autre poste à l’issue des élections.
Ces désaccords découlaient, en fait, des profondes fissures qui dataient d’au moins quelques mois. Pour les Tshisekedistes, il était hors de question de composer avec un opposant néophyte dont on n’a aucune preuve d’un divorce effectif d’avec son ancien maître. « On ne devient pas opposant en étant diamétralement opposé ». Qui plus est, chacun campait sur ses positions. Alors que Vital Kamerhe, prônait l’organisation des états généraux de l’opposition afin de designer en amont les différents occupants de divers postes possibles, partant du candidat président de la République par consensus ; le camp Tshisekedi considérait comme un acquis la candidature du lider maximo. Et, tous les autres devaient la soutenir avant de se voir octroyer tel ou tel autre poste à l’issue des élections.
Ces désaccords découlaient, en fait, des profondes fissures qui dataient d’au moins quelques mois. Pour les Tshisekedistes, il était hors de question de composer avec un opposant néophyte dont on n’a aucune preuve d’un divorce effectif d’avec son ancien maître. On ne devient pas opposant par le simple fait de se déclarer contre le président Joseph Kabila », avait lancé Etienne Tshisekedi.
Réponse du berger à la bergère, « Depuis qu’il est dans l’opposition, il (NDLR, c’est Tshisekedi) n’a visé que le poste de Premier ministre, jamais celui du président de la République. Mais, aussitôt parti de l’autre camp, j’ai déclaré mon ambition de briguer la magistrature suprême a rétorqué Kamerhe. Aussi l’opposition politique n’a pu contenir les ambitions des uns et des autres.
Une exclusion vaine
De toute l’histoire de l’opposition congolaise, il est une constance : la politique d’exclusion. Pratiquée à grande échelle, elle a fait rater à l’opposition politique, vers les années 1990, toutes les opportunités de la conquête du pouvoir.
Aujourd’hui, si elle ne s’amende pas, elle risque d’essuyer les mêmes échecs. Les mêmes causes produisant les mêmes effets. Est-ce la raison de la présence des personnalités comme Bofassa Djema parmi les signataires de la charte Alternance Vital Kamerhe (AVK) ? Tout semble le prouver.
Quelques autres signataires comme Gaston Dindo, le professeur Mulumba Katshi, Mme Nelly Mungulu Diaka, Jeannot Mwenze Kongolo. .. On a cité aussi l’ULD, parti cher à Katebe Katoto, comme faisant partie de l’AVK.
Dans l’entre-temps, une question taraude les esprits : A qui donc profitera le manque de capacité de l’opposition de gérer les ambitions politiques de ses composantes ? Elle paraît banale, cette question tant l’évidence de la réponse frappe tous les sens !
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