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dimanche 25 septembre 2011

Questions directes à Joseph Daniel Ingoli

Congo Indépendant
25/09/2011

Joseph Daniel Ingoli Nsongo. Photo CIC

Ingénieur en construction mécanique, Joseph Daniel Ingoli Nsongo, 57 ans, père de dix enfants, est également chef d’une entreprise spécialisée dans la maîtrise de l’énergie et des énergies renouvelables. Après trente années passées en Allemagne et cinq en France, il a décidé de descendre dans l’arène politique. Il est candidat député national pour la circonscription de Mbandaka (province de l’Equateur) où vingt-deux candidats ont été retenus pour trois sièges à pourvoir. Nouveau venu dans le marigot politique congolais, «Daniel» dit traîner derrière lui une expérience au niveau de la «politique de proximité». Il a été membre du conseil municipal respectivement à Aix la Chapelle (Aachen) et à Troisdorf dans le district de Cologne en Allemagne. Polyglotte, il a parle couramment le français, l’anglais et l’allemand. Il évoque dans cet entretien la motivation de sa candidature et son projet politique qui a pour thème central "le progrès social" par l’éducation, l’emploi et la santé. Au verso de la carte de visite de l’ingénieur Ingoli, on peut lire trois mots : Consultance, Engeneering, Management.

Quel est le facteur qui vous a incité à vous engager en politique ?
J’ai pris conscience de m’engager en politique après avoir constaté que la population de ma province natale est délaissée et abandonnée à son triste sort. Je n’ai jamais milité dans un parti politique. En revanche, durant mon long séjour en Europe, je n’ai pas cessé d’envoyer des aides sous diverses formes pour assister des parents. Si vous consultez les statistiques des organismes d’envoi d’argent, vous apprendrez que les Congolais de la diaspora viennent en tête des communautés africaines au Sud du Sahara. Ne voyant aucune amélioration au niveau du quotidien des gens, j’ai décidé de me lancer dans la politique pour mieux défendre la cause de nos frères et soeurs au sein de l’Assemblée nationale.

Vous vous présentez sous le label de quel parti politique?
Je suis membre du parti «ATD» (Alliance des travaillistes pour le développement) que préside l’ancien gouverneur de l’Equateur José Makila Sumanda.

Pourquoi avez-vous choisi cette formation politique?
J’ai choisi ce parti à cause de la bonne réputation que José Makila a laissé auprès de ses anciens administrés. Avec peu de moyens, l’ancien gouverneur a mené quelques actions sociales dont le souvenir est resté impérissable. J’ai par ailleurs apprécié l’humilité de José Makila. C’est un homme qui ne se contente pas de rester sur son piédestal. Il sait faire le pas vers les autres. Bref, il est respectueux des autres.

Où peut-on situer l’ATD sur l’échiquier idéologique?
L’ATD est un parti social-démocrate.

Quelles sont les valeurs fondamentales au centre de votre combat ?
Le mot «social» accolé à l’épithète démocrate dit tout. Schématiquement, les sociaux-démocrates sont avant tout des humanistes. La liberté, l’égalité des conditions, la fraternité, la justice et la solidarité guident la pensée politique sociale-démocrate. Il ne s’agit nullement de slogans creux. En clair, le progrès social est l’Alpha et l’Oméga de tout social-démocrate de conviction. Ici, le souci est de donner à chacun les conditions nécessaires à son plein épanouissement.

Que répondez-vous à ceux qui disent qu’en RD Congo l’exercice d’une parcelle de pouvoir est considéré comme un simple gagne-pain. Un emploi. Et non un service à rendre à la collectivité… Tout est question de la conception que tout un chacun a de la politique. Ce n’est pas la recherche d’un emploi qui m’a poussé à m’engager en politique. Comme vous le savez, je vis bien en Europe. Je suis chef d’entreprise. J’ai trois bureaux d’études en développement durable en Allemagne. Je suis consultant international et maître de conférence. Mes enfants sont nés en Europe. Ils ont grandi ici. D’ailleurs, je suis devenu grand-père. Comme je l’ai dit précédemment, mon ambition est d’aller me mettre au service de notre population qui vit dans le dénuement complet. Le niveau de vie des gens ne cesse de se dégrader. Pour moi, un homme politique - un vrai - ne peut se satisfaire d’être heureux tout seul avec les membres de sa famille biologique. Il a le devoir de rechercher le bonheur du grand nombre.

Les Congolais ont l’habitude d’entendre les prétendants au pouvoir ergoter sur des grands principes tels que la démocratie, la bonne gouvernance et le respect des droits de l’homme. Des principes qui sont aussitôt «oubliés» dès que l’opérateur politique arpente les allées du pouvoir. Qu’en dites-vous?
Mes futurs électeurs me jugeront sur mes actes. Je peux vous dire que je ne trahirai en aucun cas la confiance de mes compatriotes. J’accomplirai mon mandat avec responsabilité et dévouement. Comme je l’ai dit à l’introduction, les Congolais de la diaspora envoient constamment de l’argent aux parents restés au pays. Pourquoi? Simplement parce que les gouvernants en place ont failli dans leur mission de rencontrer les attentes de la population. Les responsables politiques ne travaillent plus que pour défendre leurs propres intérêts. Nous avons initié des projets au pays. Comment voulez-vous que le Congo retrouve le chemin du progrès économique et social alors que lorsque vous amenez un investisseur potentiel sur le terrain, les fonctionnaires compétents commencent par lui exiger des «commissions» ?

On vous a déjà demandé de l’argent ?
C’est une réalité déchirante pour nous qui avons essayé d’amener des investisseurs au pays. Un investisseur installé au Congo m’a confié qu’il a eu à débourser plusieurs millions de dollars qui ont atterri non pas dans les caisses du trésor public mais dans la poche de quelques fonctionnaires. Comment peut-on expliquer qu’un politicien puisse en un laps de temps bâtir une fortune personnelle composée d’un charroi automobile et de plusieurs villas? Ce sont des situations inimaginables en Occident. En Occident, tout individu doit «bosser» pour gagner son pain !

Quels sont, selon vous, les problèmes qui se posent dans la province de l’Equateur ?
La province de l’Equateur vit dans le «noir». Il n’y a pas d’électricité. La population a soif : il n’y a pas d’eau courante. Avant, il y avait de l’eau. Aujourd’hui, la population doit puiser l’eau dans des puits. Il n’y a pas de médicaments pour prodiguer à la population les soins de santé de base. Inutile de parler d’équipements médicaux et de l’éducation. Les écoles manquent de toitures. A titre d’exemple, lorsqu’il pleut à Mbanadaka, les élèves du Quartier Ikongo- Wasa sont renvoyés à domicile. Les routes n’ont pas été entretenues depuis le départ des «Flamands» en 1960. Il n’y a aucune politique sociale. Le bien-être de la population est loin d’être au centre des préoccupations. Selon les informations en ma possession, la province de l’Equateur compte aujourd’hui plus ou moins 85% d’analphabètes. Comment voulez-vous qu’une population qui ne sait ni lire ni écrire puisse comprendre ce qu’on lui dit ? C’est tout simplement scandaleux !

Si j’était électeur, pourquoi devrais-je voter pour le candidat Joseph Daniel Ingoli ?
Il est grand temps que les gouvernants congolais se mettent réellement au service du bien-être de la population. Voter Ingoli, c’est choisir l’épanouissement. C’est-à-dire l’amélioration du quotidien de la population d’abord. Avant d’envisager des grands projets, la population a besoin d’une bonne santé ; une bonne éducation. La population a besoin des emplois. Cette population veut se prendre en charge en cultivant la terre. Il lui faut des outils tels que des machettes et des coupe-coupe. Il faudra arriver à transformer des produits agricoles de la province de l’Equateur par l’implantation des petites et moyennes entreprises et des petites et moyennes industries. Il est temps de rompre avec la culture consistant à donner du poisson quand les gens ont faim. Il faut leur apprendre à pêcher pour éradiquer la dépendance. La population de l’Equateur est réputée pour son courage. Il faut l’aider à avoir un métier par la formation professionnelle.

D’aucuns pourraient objecter que c’est un catalogue de bonnes intentions. Comment allez-vous financer cet ambitieux projet?
Les éléments que je viens d’énumérer au plan agricole ne demandent nullement un grand financement. Je peux vous dire qu’avec 5.000 euros (+/- 7.500 $ US), il y a moyen d’équiper les agriculteurs en outils de travail. S’agissant de la santé, je suis en mesure de réhabiliter les hôpitaux et les centres de santé…

Cette réhabilitation sera financée par vos ressources personnelles ou par les deniers de la province?
Il faudra recourir aux recettes rétrocédées aux provinces. Cet argent sera affecté en priorité au bien-être de la population. Nous avons des «réseaux» en Europe. Nous allons mobiliser ceux-ci pour venir investir. J’ai fait certaines études de faisabilité sur la ville de Mbandaka. Je peux vous dire qu’il y a des financiers qui sont prêts à descendre sur le terrain.

Depuis quand avez-vous quitté votre ville natale ?
J’ai quitté Mbandaka depuis 1971…

Cela fait donc une quarantaine d’années. N’êtes-vous pas devenu un «étranger» chez vous?
Lorsque j’ai pris la décision d’aller m’enrôler, j’avais effectivement des craintes de ne plus retrouver des visages connus. A ma grande satisfaction, j’ai identifié des vieilles connaissances. Il faut dire que de 1971 à ce jour, j’ai eu à effectuer quelques brefs séjours à Mbandaka. Je suis un natif d’Ikongo-Wasa. Mes actions antérieures à caractère social m’ont servi de «carte de visite» auprès de la population. Une population qui est au courant des études réalisées par un «certain Ingoli» en vue de l’électrification de la ville de Mbandaka par la biomasse, l’énergie solaire et hydraulique.

Quel est votre lecture du bilan des dirigeants actuels de la province de l’Equateur ?
C’est à la population de juger. Je me garde d’émettre toute appréciation étant donné que j’ignore les contraintes rencontrées par les responsables politico-administratifs actuels. Je ne peux néanmoins m’empêcher de relever que la ville de Mbandaka est devenue méconnaissable. A l’époque où j’y vivais, il y avait toutes les commodités de base. A savoir : l’eau, l’électricité, des routes praticables etc. Il n’y a plus rien.

Votre candidature a-t-elle été retenue par la Commission électorale nationale indépendante? Effectivement. Je viens d’apprendre la bonne nouvelle. Je compte descendre début octobre sur le terrain. Je suis un candidat de la diaspora. J’espère que les membres de la diaspora congolaise vont m’apporter leur concours. J’ai la conviction que notre pays va retrouver le chemin de la relance. Pour ce faire, les Congolais doivent unir leurs efforts.

Un dernier mot ?
A l’Equateur, toutes les potentialités sont disponibles pour assurer le progrès économique et social. Je m’assigne l’ambition d’œuvrer au rétablissement de l’esprit de fraternité et de la tolérance entre les différentes communautés. J’ai été surpris de voir, dans un débit de boissons, les convives consommer la bière au goulot. «Ils évitent d’utiliser les verres de peur d’être empoisonnés», m’a-t-on dit. Cette culture de la méfiance mutuelle n’a jamais existé à l’Equateur. Je me pose des questions sur l’origine de cet étrange phénomène. Qui a intérêt à diviser la population "équatorienne"?
Propos recueillis par Baudouin Amba Wetshi

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