Campagne: les machettes de Pierre Engobo étaient destinées aux agriculteurs de Gemena

Radio Okapi
14/11/2011

Accusé de préparer la violence à Gemena, au Sud-Oubangui, province de l’Equateur, le candidat député Pierre Engobo a été lavé de tout soupçon après l’enquête de la Monusco. Candidat sur la liste de l’Alliance des travaillistes congolais pour le Développement (ATCD), il affirme avoir distribué des machettes aux agriculteurs dans le cadre de sa campagne électorale.

Invité par le comité de sécurité du district du Sud-Oubangui, élargi à la Monusco, le représentant du député a prouvé à ses interlocuteurs qu’il s’agit bien d’une action menée en faveur des paysans qui manquent d’outils de travail.

Cette version a été confirmée par la Monusco, samedi 12 novembre, lors de la réunion avec le délégué du député «incriminé» et le comité de sécurité du district.

Des sources proches l’ATCD affirment que la distribution de 800 machettes fait partie de la concrétisation d’une vieille demande des agriculteurs.

Comme explication, le parti de Pierre Engobo avance qu’il fait de l’agriculture son cheval de bataille pour le développement du pays.

Ce don d’un candidat député à la population avait été perçu par l’autorité politico-administrative comme tentative de perturbation de l’ordre public.

Depuis le début du processus électoral, le commissaire du district du Sud-Oubangui s’investit dans la sécurité des personnes et de leurs biens.

Pierre Kamulete avait appelé, mardi 25 octobre, les candidats à la députation nationale et les responsables des partis politiques au calme condamnant les tensions qu’ils excitent parmi leurs partisans.

«Les candidats et les électeurs ne sont pas des ennemis mais des frères condamnés à vivre dans les mêmes villages et partageant la même histoire», avait-il indiqué.

Pierre Kamulete ne voudrait pas que son district sombre dans les tensions comme en 2009 où un conflit entre les communautés Enyele et Monzaya vivant à Dongo et ses environs avait opposé les villageois et fait fuir 116 000 personnes, réfugiées au Congo Brazzaville et plus de deux cent mille autres ont fui leurs foyers pour trouver refuge ailleurs en RDC.