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jeudi 5 janvier 2012

« La France noire » et ses trois siècles – presque – oubliés

Lu pour vous sur le blog du Monde.fr "Africamix"
09/11/2011


C'est un très bel ouvrage, à l'iconographie remarquable et aux textes essentiels. La France noire. Trois siècles de présences des Afriques, des Caraïbes, de l'océan Indien & d'Océanie, édité à La Découverte, est la somme que l'on attendait... enfin.

Sous la direction de Pascal Blanchard, en collaboration avec Sylvie Chalaye, Eric Deroo, Dominic Thomas et Mahamet Timera, et préfacé par Alain Mabanckou, c'est la longue, dense et riche histoire de celles et ceux, venant du grand continent et d'îles plus ou moins éparses, sont arrivés sauvages, indigènes, pour enfin devenir - du moins on le souhaite et l'espère - citoyens sur le territoire métropolitain.

« Etre "Noir" en France, quel que soit le pays, la colonie ou le département d'où l'on vient, c'est s'inscrire dans un récit peuplé de héros, de lieux de mémoire, de mythes, de combats, de rêves et d'échecs, mais c'est aussi s'inscrire aujourd'hui dans ces identités multiples qui sont partie intégrante de la France du XXIe siècle », lit-on en préambule. Richard Wright, écrivain et journaliste afro-américain du XXe siècle, l'écrivait autrement. « Je suis un homme déchiré. Je suis Noir et j'appartiens à l'Occident », orne la quatrième de couverture.


Alain Mabanckou souligne dans sa préface instructive que « les Noirs de France sont en quelque sorte des citoyens de l'alternative. Si je ne suis pas accepté ici, je peux toujours aller là-bas, quitte à me perdre encore plus dans ma terre d'origine ou celle de mes parents. »

« Aujourd'hui, c'est quasiment une hérésie de dire qu'on n'est plus de là-bas et qu'on est désormais d'ici. La rupture du cordon ombilical est le premier élément qui nous plonge dans une nouvelle vie. »

« Mais combien de Noirs de France ont tranché ce nœud gordien ? Nous souhaitons être admis sur un territoire tout en gardant dans notre inconscience - et même dans notre conscience - un territoire de substitution, un territoire mythique qui, en réalité, nous est étranger et ne nous attend pas. »

« La grande interrogation est plus que jamais celle de la citoyenneté, notre citoyenneté dans le territoire d'adoption. France noire devient dans ce sens un livre qui nous dépeint et nous révèle, parce qu'il s'agit ici et maintenant de se souvenir de ce qui était gravé sur le fronton du temple d'Apollon à Delphes : Connais-toi toi-même. »


« Sauvages », « Nègres », « Blacks », « Renois »... Aujourd'hui « Noirs de France »... Trois siècles d'histoire commune pour en arriver à désigner l'Autre par la couleur de sa peau, par la plus visible des altérités, par le plus petit dénominateur différenciateur. Quelle histoire !

« Négrophobie » et « négrophilie » ? Tu me fais peur et je t'aime... Je ne te considère pas comme un être humain et tu me questionnes, Je te rejette et tu me sers... Depuis 1685 à aujourd'hui, le Blanc français croise, frôle, affronte et couche avec le Noir d'Afrique et d'ailleurs... et inversement.


La France noire foisonne de tout cela. Avec brio. On regrettera cependant une trop courte évocation des années premières de la grande geste : une introduction d'une vingtaine de pages pour couvrir les quelque 160 années qui font de 1685 à 1848.

Mais de cette fondation à aujourd'hui, les huit chapitres suivants montrent et démontrent toute la richesse de cette relation Blancs-Noirs et Noirs-Blancs. Une histoire commune d'une richesse que l'on a failli oublier.


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